par ded » 23 Mai 2005, 09:37
mais même si la competition faisait partie de la nature de l'homme ce qui n'est pas le cas, les études anthropologiques le montrent, notre culture la valorise, il faut être meilleur que l'autre pour exister, tout le systeme tourne comme ça , quand Lionnel par exemple cherche des clients pour vivre il ne pollue ps, il n'exploite pas les autres, il gagne un salaire correspondant à son travail, en revanche la compétitivité industrielle, énergétique ect...entraine bien plus de probleme et de couts sociaux et humains. Dans certains domaines il doit y avoir des règles c'est nécessaire,l'initiative personnelle ne doit pas nuire à la collectivité . La compétition ne profite qu'aux plus forts et je le repète 80% des richesses sont détenue par 20% de la population.
petit texte de Jean Ouimet que je trouve tres réaliste:
Une voie vers la paix mondiale
Sommes-nous prêts, comme société, à nous engager à réduire notre consommation de ressources naturelles afin de permettre au 4/5 de l'humanité d'augmenter la leur ?
La société québécoise et l'humanité font face à de grands défis pour lesquels il nous faut imaginer de nouvelles approches, de nouveaux engagements. Le temps presse. En 1992, plus de 1 600 scientifiques dont 102 lauréats du Prix Nobel ont lancé un avertissement à l'humanité, affirmant alors qu'il ne nous restait qu'une ou deux décennies pour amorcer un virage fondamental dans notre mode de développement avant qu'il ne soit trop tard. Avec la guerre actuelle en Irak, nous devons réfléchir collectivement à un nouveau contrat mondial où les rapports Nord-Sud ne passeront plus par la domination mais par le respect et le partage plus équitables des richesses de la planète. Tout un ensemble de questions doit être posé sur nos modes de vie, de consommation et de production, ainsi que sur le genre de développement planétaire souhaité.
Nous assistons à la fin d'un monde et il nous faut en imaginer un nouveau. Notre défi consiste à prévoir collectivement les moyens nécessaires pour éliminer les impacts négatifs de notre mode de vie et faciliter notre adaptation aux changements inévitables. Il est urgent notamment d'envisager de nouvelles façons de partager les richesses de la planète afin de réduire l'écart grandissant entre les riches et les pauvres de la planète, car il n'est plus acceptable que 20 % de la population des pays riches accapare 80 % des richesses naturelles du monde. Si les nations riches, dont nous faisons partie, s'engagent à réduire de 50 % leur consommation de ressources naturelles d'ici une vingtaine d'années, surtout par l'élimination du gaspillage et de la surconsommation, le 4/5 défavorisé de l'humanité pourrait voir voir sa portion augmenter de 300 %. Une amélioration de la qualité de vie pour l'ensemble de la population de la planète et une diminution importante de l'écart entre riches et pauvres pourraient être ainsi obtenues. Cet engagement, qui doit nécessairement être collectif pour donner des résultats, pourrait ouvrir la voie vers la paix, à condition que nous le voulions...
Toutefois, ce n'est assurément pas la direction que nous proposaient les principaux partis politiques durant la dernière campagne électorale. Sans même chercher à remettre en question le modèle de croissance économique sans limites auquel tous semblent vouer un culte aveugle et franchement suicidaire à plus ou moins long terme, on nous promet implicitement une prospérité toujours plus grande. Ce ne saurait être qu'aux dépens d'une utilisation sans cesse accrue des richesses planétaires, toujours sur le dos des plus pauvres de la Terre et en dépit des menaces que ces abus font peser sur toutes les autres espèces vivantes.
Un nombre croissant de personnes ne veulent plus participer à cette grossière injustice globale ni être complices des dictatures et guerres nécessaires pour maintenir le prix du pétrole et des autres richesses naturelles suffisamment bas afin de ne pas menacer notre sacro-saint niveau de consommation et notre mode de vie de type "American way of life". Et beaucoup, si on leur en donne l'occasion, n'hésiteront pas à s'engager dans les changements nécessaires à un nouvel ordre mondial fondé sur l'équité entre les humains et à l'égard de toutes les autres formes de vie dont dépendent ultimement notre survie et celle de nos enfants et de leurs descendants.
L'élaboration d'un tel engagement collectif, dans le cadre d'un État de droit, pourrait se faire sur la base du partage des responsabilités, des droits et des libertés entre les personnes, les organisations et l'État comme la population l'a réclamé lors de la Commission sur l'avenir du Québec en 1995. La population du Québec doit redevenir souveraine de ses choix de société et débattre des questions déterminantes pour son avenir. La population doit pouvoir tenir un tel débat sur un vrai contrat social éclairé et largement soutenu envers lequel tous seront conviés à s'engager afin de relever les défis collectifs et construire une voie vers la paix tant sociale que mondiale, une voie qui sera balisée par des valeurs et des principes tels la solidarité, le partage, l'équité, la démocratie, la responsabilité, la liberté, et le principe de précaution. Considérant la complexité actuelle de nos sociétés, de plus en plus de gens conscients de tous ces défis conviennent de dire qu'un nouveau partage des responsabilités doit être examiné, défini et facilité aux niveaux économique, social, environnemental et politique, et aussi en ce qui a trait à l'accès à toute information d'intérêt publique.
La réflexion sur cette nécessaire redistribution des responsabilités peut être engagée à l'initiative de la population de plus en plus consciente de l'urgence de redéfinir un nouveau contrat social et prête à consacrer le temps et l'attention nécessaires pour l'articuler. Ce nouveau pacte permettrait de consolider la paix sociale au Québec par une meilleure répartition des richesses et responsabilités, ainsi que l'instauration graduelle d'une véritable paix mondiale grâce à l'émergence d'un nouveau contrat social mondial que le modèle québécois contribuerait à favoriser.
Jean Ouimet