Parce que le cannabis cultivé
Il a le look peace and love, queue de cheval et barbe fleurie, ce presque quadra de Caumont qui comparait pour détention et emploi de stupéfiants. Un baba cool sur le retour qui vit chez papa et maman et qui pour passer le temps cultive son jardin. A cette différence près des autres jardiniers amateurs que lui fait pousser du chanvre. Quarante-deux pieds sont dénombrés dans le jardin familial et onze pots à la maison. Sans compter des graines stockées dans une boîte, une installation de lampes au grenier pour favoriser la croissance des plantes et le petit matériel du toxicomane avec seringue (pour s'injecter de l'engrais? )etc.
« C'était pour ma consommation personnelle » explique l'homme à la barre. Le tribunal s'interroge alors sur une telle quantité de plantes. Le prévenu offre alors un vrai cours de jardinage en expliquant « les difficultés rencontrées pour cette culture, de la nécessité d'avoir des pieds mâles et femelles et que ça ne réussit pas toujours bien...(Néphy, t'es démasqué
)». Par ailleurs il aurait annoncé lors de l'enquête de gendarmerie qu'il fumait entre quarante à quarante-cinq pétards par jour 
. Mais en aucun cas il n'était question de commerce et si des amis venait chez lui de temps à autre c'était pour fumer ensemble ou pour les dépanner. Enfin s'il s'était lancé dans cette culture, « c'est parce que c'est de meilleure qualité que le cannabis qu'on peut trouver dans le commerce » !A l'évidence il y a danger pour la santé du prévenu, aussi le tribunal le condamne-t-il à quatre mois d'emprisonnement avec sursis, mise à l'épreuve assortie d'une obligation de soins et de travailler.
) mais ne pourrait-on envisager que le fait d'être obligé d'exercer une activité ( je suppose à la lecture de l'article que le pauvre homme n'est pas du genre hyperactif ) soit bénéficiable à ce monsieur qui , rappelons le , déclare fumer 40 pécos par jour ( ou alors il a menti pour couvrir la quantité cultivée et il revend ce qui est un autre problème ). Je suis d'accord que chacun est libre de ce qu'il fait et on ne connait pas la vie de cet homme. Toutefois on pourrait penser qu'il a un sérieux problème de dépendance et que, d'une certaine façon, sa condamnation est l'occasion de briser le cercle et de voir les choses sous un autre angle. Voilà il s'agit juste d'une piste de réflexion et, avant de me faire allumer, non je ne préconise pas ce type de peine pour tous les consommateurs de Kna, j'essaie juste de voir les choses sous un angle différent. Imaginons qu'une personne boive un litre de ricard par jour, c'est son droit, mais vous ne m'ôterez pas de l'idée qu'il y a un problème derrière et qu'on ne peut mener une vie épanouïe dans ces conditions alors que faire ? Dans des cas aussi extrêmes, l'optique de dire "chacun fait ce qui lui plaît tant qu'il n'emmerde pas les autres" me paraît atteindre ses limites et revient ici à dire " chacun sa merde et tire ton plan". Je ne pense pas qu'une condamnation de ce genre soit une hérésie sur le principe même si rappelons-le je ne connais pas la vie de cet homme et ne peux donc juger de son cas en particulier.
