texte edité par l'assemblée Général des artistes et techniciens professionels du Loiret.
Avis au Public,
Le spectacle que vous allez voir ce soir, comme la plupart des spectacles proposés au public en France, est réalisé par des intermittents du spectacle.
Vous le savez, c'est sous ce nom que l'on rassemble les artistes, musiciens, danseurs, comédiens et les techniciens du spectacles ou de l'audiovisuel qui ne sont pas des salariés permanents de leur entreprises, mais qui, au contraire, ne sont jamais engagés que pour de courtes périodes de travail successives par les producteurs du spectacles, de la télévision ou du cinéma.
Entre les périodes pendant lesquelles ils travaillent sur les spectacles proposés au public, les intermittents peuvent percevoir sous certaines conditions des allocations de chômage qui leur permettent de surmonter les périodes creuses.
Vous savez sans doute aussi que, depuis des années, les représentants du patronat francais regroupés dans le MEDEF, en tant que gestionnaire de l'assurance-chômage, prétendent exclure les professionnels du spectacles de cette protection sociale.
Cette mesure que nous avons déja repoussée plusieurs fois est de nouveau à l'ordre du jour.
Outre qu'une telle décision serait évidemment socialement injuste, elle aurait bien sûr des conséquences catastrophiques sur la création culturelle.
Ne percevant plus d'assurance chômage entre les périodes de travail, la plupart des intermittents n'auraient plus de quoi vivre et seraient donc contraints d'abandonner leurs metiers. Imaginer que la population des artistes du spectacle puisse ainsi être décimée du jour au lendemain ressemble évidemment à un cauchemar.
Il faut aussi ajouter qu'une telle éventualité ne se justifie même pas financièrement.
On prétend rechercher les économies en supprimant les ASSEDIC-spectacle, mais on oublie que les intermittents travaillent dans des secteurs qui ont des retombées importantes sur toute l'économie francaise.
Dans les prochains jours et les prochaines semaines, vous nous verrez sans doute encore nous mobiliser pour sauvegarder nos métiers. Mais aussi, bien évidemment pour sauvegarder les conditions de la création culturelle en france.
Si vous aimez le spectacle, les concerts, le théatre, mais aussi le court-métrage, ou le cinéma francais, soutenez-nous, nous en avons besoin.
De toute facons, c'est toujours pour vous que nous jouons.
CZH : les intermittents regroupe 120 000 personnes en france. 60 000 sont concernées par les nouvelles mesures et risque de perdre leur status. Cette semaine il y a de nombreuses manifestations en france, car la nouvelle réforme va être votée (jeudi ou samedi je sais plus) si vous avez un moment, allez sauver la culture. MERCI.
ps: n'hésitez pas à l'envoyer en mail à vos contacts.