Ce guide est écrit pour tous ceux qui ne savent pas ou qui n’ont pas d’idées pour fabriquer leurs propres placards !
Nous allons parler dans ce guide principalement du placard floraison mais rien n’empêche d’adapter les données et le bricolage à un box croissance.
Avant de passer au vif du sujet, il faut tout d’abord aborder un certains nombres de points essentiels et cela quelque soit la taille ou la forme de votre placard.
La lumière
Ce paramètre est souvent négligé alors qu’il est facile d’y remédier pour qu’il n’engendre pas des problèmes futurs sur votre récolte.
Il faut impérativement que votre espace soit parfaitement opaque à la lumière. En effet, il est assez ennuyant de voir les lampes de votre box fonctionner dans votre pièce et inversement, les plantes n’aiment pas être dérangée par de la lumière lorsqu’elles sont en pleine obscurité.
Pour avoir une floraison intense, la plante de cannabis a besoin de 12 heures de lumière et 12 heures de nuit. Si cela n’est pas fais dans de bonne condition et que la plante n’est pas totalement dans l’obscurité pendant 12h, la récolte sera moins abondante et moins bonne ! De plus, un espace pas totalement dans l’obscurité peut déranger la plante et ainsi déstabilisé le sexe ; ceci pouvant favoriser l’apparition de fleurs mâles sur vos plantes !
Cela est donc important de faire des tests en restant dans votre box fermé pour vérifier si certain trous ne sont pas apparent car la lumière peut traverser n’importe quel fissure ou trous, aussi petit soit-il ! Si c’est le cas, vous pouvez utiliser du ruban adhésif opaque pour boucher tout ce qui laisse passer la lumière.
Imperméabilité à l’air
Ce paramètre est important pour trois raisons :
Tout d’abord, pour une question de sécurité, ce paramètre ne doit donc pas être pris à la légère. En effet, l’espace de culture en floraison sent énormément. Le problème est que vous vous habituerez aux odeurs mais pas vos voisins ou amis. Il faut donc impérativement contrôler l’air entrant et sortant en imperméabilisant votre placard.
Ensuite, le contrôle du climat grâce à un extracteur et un intracteur peut donner de très bon résultat. En effet, vous pouvez contrôler aisément la vitesse et la durée de ceux-ci et ainsi changer le climat, la température mais aussi l’humidité. La création d’un bon climat est cruciale si vous voulez tirer le meilleur de vos plantes.
Pour finir, l’air peut transporter avec lui des bactéries ou minuscules créatures. Il est important d’empêcher toutes créatures indésirables d’entrer dans votre espace et cela grâce à un contrôle particulier de votre air.
Veillez donc à ce que non seulement les odeurs ne puissent sortir mais aussi à ce que les courants d’air ne puissent rentrer sans contrôle, déstabilisant votre climat !
Température, humidité et circulation d’air
Une fois que les deux premiers points sont en ordre, le but de toute construction de placard est d’avoir un climat idéal et constant. Pour cela, l’utilisation de ventilateur pour assurer une bonne ventilation est primordiale. Ceux-ci vont faire office de « vent » pour que vos plantes deviennent plus épaisses, solides et ainsi porter une masse plus importante de cannabis ! Le but étant ici de créer un climat intérieur comparable à un climat extérieur !
Si le budget vous le permet, vous pouvez acheter un thermostat, un hygrostat ou un thermostat-hygrostat. Vous branchez alors votre thermostat au ventilateur, ce qui vous permettra d’obtenir une température constante désirée. Si la température dépasse une limite fixée, il se met en route automatiquement. L’hygrostat peut aussi se brancher au ventilateur pour diminuer ou augmenter l’humidité de l’air. Cependant, rien ne vous empêche de brancher votre thermostat-hygrostat à votre ventilateur mais aussi à votre extracteur ou intracteur. Par exemple, vous voulez garder un climat constant entre 24 et 28° et entre 55 et 70 % d’humidité. Lorsque la température dépasse 28°, le ventilateur, l’extracteur et l’intracteur se mettent en route automatiquement pour diminuer la température, ceci diminuant aussi votre hygrométrie ! N’oubliez pas que dans ce cas précis, l’intracteur doit amener de l’air frais et non pas de l’air chaud ; tout en faisant attention aux arrivées d’insectes néfastes à votre récolte.
Afin de réguler l’humidité et de la faire augmenter, l’investissement dans un humidificateur d’air n’est pas superflu. De plus incorporé à un hygrostat, l’humidité deviendra alors un jeu d’enfant. Tout ceci pour favoriser le climat général de la plante et ainsi récolter davantage.
La température ou l’humidité dans une grande pièce ou un petit espace de cultures est très différent. Il est toujours plus facile de commencer par un petit espace que l’inverse même si le contraire est tout à fait envisageable si ce n’est un apport conséquent d’un équipement expérimenté.
L’extracteur est placé en haut du placard car il aspire l’air chaud qui lui monte. Avec un filtre à charbon placé devant l’extracteur, on supprime les odeurs fortes. En effet, l’extracteur retire l’air du placard pour l’envoyer dehors, il est donc impératif que cet air expulsé soit sans odeur, d’où la nécessité d’un filtre à charbon. Le filtre à charbon et l’extracteur vont ensemble et sont essentiels au box que nous allons construire. Un filtre peut être utilisé pour 5 récoltes, c’est-à-dire plus ou moins un an mais cela est pure théorie. Par contre, la puissance de votre extracteur est très importante et correspond au volume de votre placard. Il faut donc calculer le volume de votre placard (longueur x largeur x hauteur). Choisissez toujours un extracteur/intracteur dont la puissance est supérieure au volume de votre espace.
Un point important est que votre extracteur d’air doit être positionné, dans la mesure du possible, à l’opposé de votre entrée d’air (votre intracteur par exemple), cela permettra un courant d’air qui apporte de l’air frais d’une extrémité à l’autre de l’espace en passant au dessus des plantes. C’est très bon pour les plantes qui profiteront au maximum du CO².
Afin d’empêcher les parasites d’entrer on peut boucher la buse de l’intracteur avec un fil de nylon ou autre chose qui permet de laisser passer l’air en évitant les parasites. Cependant, rien ne vous empêche d’utiliser une intraction passive, c'est-à-dire, sans intracteur, tout en laissant un trou en bas de votre placard pour permettre une entrée d’air.
Il y a énormément de façon de faire pour créer un espace bien aéré mais il faut garder à l’esprit que les entrées d’air se situent en bas à l’opposé des sorties d’air qui se trouvent au-dessus. Sans oublier de garder l’espace de culture opaque !
Réservoir de solution nutritive, réservoir de drainage
Nous allons voir ici comment utiliser un réservoir de solution nutritive est simple et extrêmement efficace. Grâce à ceci, vous pourrez préparer facilement la bonne quantité d’ec et de ph nécessaire à vos plantes. Si vous devez choisir entre un testeur ph ou ec, mieux vaut choisir le premier, car le second indique uniquement la concentration de la solution nutritive donnée aux plantes, tandis que le ph exact assure une absorption optimale de solution nutritive. Le ph idéal se situe entre 5.6 et 6.4.
Le drainage est la quantité d’eau qui sort des pots après l’arrosage. Le drainage a pour utilité d’améliorer la valeur de l’EC, d’enlever les sels superflus et de pouvoir contrôler le PH et l’EC.
Il faut toujours essayer de donner la quantité exacte de nourriture aux plantes. Etant donné que les plantes ne consomment pas la même quantité de nourriture et qu’elles secrètent des sels, il peut y avoir des slabs ou pots dans lesquels les sels s’accumulent. Ce surplus de nourriture fait que le sol devient salin et que le PH descend. Le drainage permet de rincer le coco ou autres à chaque arrosage afin d’éviter une trop forte concentration de nourriture dans le sol. Une bonne quantité de drainage représente 20 à 30 % de l’eau nutritive donnée (c’est-à-dire que si vous donnez 20L d’eau à vos plantes, il faut qu’il y ait 20 %, c.-à-d. 4L d’eau qui sortent des pots et qu’il faut soit jeter, soit recycler en ré ajoutant de l’eau et l’utiliser comme solution nutritive pour vos plantes d’extérieur). Lorsque le drainage est inférieur à 20 %, un risque d’accumulation de sels est possible.
Si la valeur EC de l’eau de drainage est plus élevée que celle de l’eau nutritive, alors, il faut rincer les nattes de coco de tel sorte que la valeur nutritive à la sortie soit +/- la même que celle à l’entrée et inversement.