Ma 6T a craqué !

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Re: Ma 6T a craqué !

Messagepar daniel » 08 Nov 2005, 11:50

A méditer ...

Dossier
Vaulx s'est reconstruit sur ses cendres
Le ministère de la Ville avait été créé suite à de violentes émeutes dans cette banlieue, en 1990.

Par Olivier BERTRAND
mardi 08 novembre 2005



Lyon de notre correspondant



l y a quinze ans, la mort d'un jeune de Vaulx-en-Velin provoquait de graves émeutes dans cette banlieue de Lyon. Quelques mois plus tard, à Lyon, Mitterrand annonçait la création du ministère de la Ville. A Vaulx, les événements d'octobre 1990 ont laissé des cicatrices profondes, douloureuses. Mais cette banlieue a entrepris de se reconstruire, avec l'aide des crédits de la politique de la ville. La stratégie retenue consiste à refaire une ville sur la ville, en pesant simultanément sur tous les leviers accessibles. L'urbanisme, le scolaire, l'économique, le social... Il s'agissait d'inverser la spirale négative, de changer l'image de la ville pour redonner envie d'y vivre.

Mixité sociale. Les changements les plus visibles concernent le bâti. En partant de son centre, Vaulx refait progressivement tous ses quartiers, avec une architecture soignée, un traitement de l'espace public semblable à ce qui se pratique dans le centre de Lyon. Les changements sont spectaculaires, et l'équipe municipale en profite pour ramener sur Vaulx une relative mixité sociale. Stratégie qui ne fait pas l'unanimité. Les loyers augmentent dans les quartiers réhabilités, et des habitants s'indignent de se retrouver refoulés, à présent que leur ville redevient agréable à vivre. Le renouvellement urbain s'accompagne d'un effort important de développement économique. La zone franche a attiré de nombreuses entreprises, obligées d'embaucher au moins un quart de leurs salariés dans les zones urbaines sensibles de l'agglomération. Ces implantations créent de l'emploi, permettent de retrouver des flux de circulation et attirent de nouveaux commerçants pour les rez-de-chaussée des immeubles dans les quartiers refaits.

La sécurité revient également, progressivement, dans les zones réhabilitées. Une juge et une commissaire se sont beaucoup investies, pour faire connaître le droit, les droits. Un chargé de mission rencontrait les détenus originaires de Vaulx pour les aider à préparer leur sortie de prison. Des groupes de travail ont aussi réuni policiers, pompiers, facteurs, agents EDF, etc. pour comprendre l'évolution de la délinquance. Inventer des réponses. Le soutien au tissu associatif a également permis de développer des réseaux auprès des jeunes, des femmes, des parents. Mais tout cela s'essouffle avec la baisse des crédits.

Succès scolaires. L'école reste une vitrine des réussites de la politique de la ville à Vaulx. Le service jeunesse a mis en place un réseau de soutien scolaire impressionnant et les établissements ont noué des liens étroits avec les structures municipales et associatives. Les lycées commencent à obtenir de bons résultats. «Tout cela repose sur le maillage étroit entre tous les acteurs, mais aussi sur la présence massive des adultes, note un chef d'établissement. Dès qu'elle baisse, de nombreux jeunes sont livrés à eux-mêmes.» La fin des emplois-jeunes a fragilisé tout le système.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=336807



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Re: Ma 6T a craqué !

Messagepar daniel » 08 Nov 2005, 22:28

Un petit appel...

SORTIR DE LA VIOLENCE



Les violences qui ont touché les quartiers depuis maintenant plus de 10 jours entraînent de notre part une réprobation totale. En effet, nous n’oublions pas que les premières victimes de ces violences, en termes matériel et médiatique, ne sont autres que les habitants de ces quartiers.



Nous appelons les jeunes qui seraient prêts à suivre l’exemple de quelques émeutiers qui s’attaquent aux édifices, aux personnels publics mais aussi aux lieux de vie des quartiers, de s’écarter de cette tentation. Si des jeunes voyaient dans la violence un moyen d’exprimer leurs ressentiments, ils tomberaient dans la facilité d’une brutalité qui touche des personnes rencontrant les mêmes difficultés qu’eux.



Malheureusement, ce qui se déroule sous nos yeux depuis plusieurs jours renvoie à des maux profonds qui rongent les quartiers depuis de trop nombreuses années.



Si l’on veut sortir par le haut de la crise urbaine qui secoue la France, la seule réponse en terme d’ordre public n’est en rien adaptée. Il faut répondre dans la clarté et dans les actes au sentiment de frustration ressentie par une partie importante de la jeunesse des quartiers.



Trois points sont, dans l’urgence de la situation, incontournables :



Tout d’abord, le déclenchement des émeutes urbaines a trouvé sa cause, comme à chacune de ces situations similaires, dans les relations conflictuelles entre les jeunes et la police. La Police, parce qu’elle est souvent un des derniers représentants de la présence de l’Etat dans les quartiers, concentre sur elle toutes les attentes et toutes les frustrations. Mais comment peut-elle être efficace quand le seul axe d’intervention qui lui est assigné est la répression ? Quand la formation des policiers n’est en rien adaptée à la réalité sociale du pays ? Quand les policiers les moins expérimentés se retrouvent dans les quartiers les plus difficiles ? Face à une situation à laquelle ils ne sont pas préparés, ils sont, trop souvent, tentés de gagner leur autorité par des mesures vexatoires (contrôles aux faciès, etc…).



Ensuite, la réalité quotidienne des habitants des quartiers, et notamment des plus jeunes, est marquée du sceau des discriminations, qu’elles soient liées à l’origine ethnique ou tout simplement au lieu d’habitation. Pour des millions de personnes qui dans leur recherche d’emploi et de logements vivent la discrimination, le principe de l’égalité républicaine s’arrête aux portes des quartiers. Or, si tout le monde reconnaît aujourd’hui cette réalité, où sont les actes concrets des pouvoirs publics afin de lutter contre ce fléau ?

Faute de réponses valables, les discriminations créent une frustration chez des jeunes, touchés beaucoup plus fortement par le chômage que le reste de la population. Ils se retrouvent assignés à résidence, faute de pouvoir accéder à d’autres lieux d’habitation.



Enfin, la crise actuelle relève aussi de l’état d’abandon dans lequel le secteur associatif a été laissé ces dernières années. La restriction des crédits et la suppression des emplois-jeunes au niveau national, la tentation de la « caporalisation » des associations par les pouvoirs publics locaux ont conduit à un étiolement sans précédent du tissu associatif. Lorsqu’on ajoute à cela la disparition des services publics et la réalité de politiques urbaines qui s’intéressent au bâti sans se soucier réellement des gens qui y habitent, nous obtenons ce que nous voyons actuellement : un sentiment d’abandon par une République qui se drape dans ses principes d’égalité et de fraternité sans se soucier de leur application. Comment par exemple accepter que les écoles classées ZEP ne puissent pas, faute de moyens, jouer à plein leur rôle d’ascenseur social ?



Ces trois points structurent aujourd’hui une ghettoïsation qui avance à grands pas. Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de répondre dans la clarté à cette réalité. Non pas par des mesures de rafistolage mais par des réponses lisibles et d’ampleur. Des réponses pour rendre leur dignité aux gens, tout simplement. Car le problème n’est pas tant les conditions de vie actuelles des gens qui vivent dans les quartiers mais l’impression – légitime – qu’ils ont qu’il n’y a que peu d’espoir pour eux de sortir de leur situation.



C’est pourquoi nous appelons les pouvoirs publics à ne pas se limiter à la mise en scène d’un dialogue avec les « jeunes des quartiers ». Si les pouvoirs publics se contentaient d’emprunter cette voie, ils donneraient un peu plus l’impression de l’existence d’un fossé tragique entre leurs réponses et les préoccupations des habitants des quartiers. Ce que nous demandons, c’est une table ronde réunissant l’ensemble des parties prenantes – Etat, collectivités locales, associations, représentants des policiers, des enseignants et des travailleurs sociaux – afin de déboucher sur des propositions concrètes.

Envoyer votre signature à region.parisienne@sos-racisme.org ou en contactant Linda Drici au 06.80.47.00.69.


Premiers signataires :

SOS Racisme ; Farid SAIDANI, travailleur social (Val d'Oise) ; Association Zy’va (Nanterre) ; Benjamin MOIGNARD, responsable associatif (Evry) ; Association Ulys en mouvement (Essonne) ; Abdenor KEZZAL, Président de l'association des jeunes du Franc Moisin (Saint Denis) ; Fouad DOGGA, Président fondateur du Plaisir d'Apprendre à la cité de l'Europe (Aulnay Sous Bois) ; Elimane SOUSSOKO, Président de Développement Europe Mali (Villiers le Bel); Abdelnacceur BEN M'CHARECK, Président de l'ASEP 13 (Villetaneuse) ; MJC (Fresnes) ; Moulay TAYEB (19ème) ; Association Bulles d’oxygène (19ème); ASCISM Traduction (Association Pépinière Mathis) (19ème) ; BGA (19ème) ; Association Jet Handicap ; Association Evasion (19ème) ; Association Action Fraternelle (19ème) ; Mme Yonelle DELLE (19ème) ; Jean Pierre PASTIER, animateur socioculturel (Sanit Frageau-Ponthierry) ; Fédération des acteurs citoyens (Grigny) ; Association comorienne (Grigny) ; Marveen CHALMEFFIN, éducateur spécialisé (Vitry) ; Patrick PAROS, animateur socioculturel (Grigny) ; Reda BOUDAOUD, directeur MJC (Créteil) ; Djamel FEMMAMI maire adjoint à la politique de la ville (Sevran) ; Mohamed ZAOUI (ACAFI) ; Association JPROD (Grigny), Comité de liaison d’associations pour la promotion des immigrés en Alsace (Strasbourg), Léo Lagrange (Picardie), Diaspora active (Oise), Cercle Républicain (Oise), Association des Travailleurs Africains de la Picardie (Picardie), Association des Femmes Africaine de Compiègne (Compiègne), Association des Médiateurs et Médiatrices Interculturels (Picardie), Eric ALBEROLLA, président de la maison des potes (Narbonne), Patrick NIELS, éducateur (Lons le Saunier), Abdou CHAOUI président du Boulevard des Potes (Bordeaux),Jacques LEBEAU directeur club prévention (Bordeaux centre), Abdelhake BOUMANSOUR animateur de développement socio-urbain (Bordeaux) ASSEM (Toulouse le mirail), association TEO7 (toulouse Reynerie), Association GM99, Marie MAZZICO assistante sociale (nice), Ligue Cojepienne ( éducation populaire strasbourgeoise), Arthur LEGENDRE de l’association de quartier JADR (Nantes), Amandine PICARD de l’association Vélo Campus (Nantes), Ali HOUMADI THOURAYA travailleur social (Nantes), Didier VARTEL éducateur (Nantes), Margot GERVAIX de l’association de solidarité internationale Toubab A Kanell (Nantes), Ryad ASSELAH animateur en centre socioculturel (Nantes), Toufik HADDAD de l’association Unis-cité (Nantes), Zaima EL MAHDI responsable associatif (Nantes), Olivier GILLES directeur CRIJ Pays de Loire, Caroline LERESTE directrice régionale de l’AFEV (Nantes), Association Jeunesse Africaine 58 (Nièvre), Ldh 58 (Nièvre), Foyer d’insertion de jeunes travailleurs Georges BEAUCAULT (Nièvre), Centre social IMPHY (Nièvre), Centre socioculturel de la BARATTE (Nièvre), AFPLI 58 (Nièvre), Centre social et maison de quartier de la grande Pâture (Nièvre), centre social de Verpré (Nièvre), Centre social de Banlay (Nièvre), Maison du quartier des Montôs (Nièvre), Association les Courlis (Nièvre), Belagacem AMARA médiateur social (Limoges), Regis HUERTAS directeur de la maison de quartier de BEAUBREUIL ( Limoges), Marion AL ACHKAR association B58 (Limoges), Stéphane CHASTRUSSE médiateur à VAL de L’AURENCE ( Limoges), Ali SAHAB éducateur (Belfort), Manuel FIGUEIREDO éducateur (Belfort), Florence CHEMLA éducatrice (Belfort), Eric PAGUET éducateur (Belfort), Nagim EL ATOUIANI animateur social (Marseille)
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Re: Ma 6T a craqué !

Messagepar daniel » 18 Nov 2005, 10:27

Société

La crise des banlieues
Dans le Nord, au tribunal, des émeutiers loin des clichés
Des jeunes Blancs issus de milieux défavorisés comparaissent devant la justice.

Par Haydée SABERAN
vendredi 18 novembre 2005



Lille de notre correspondante



C'est un Français «issu de l'immigration», mais pas celle que l'on croit. Jérémy V. habite Arras. Il porte un nom flamand, preuve que ses ancêtres venaient de... Belgique. L'arrestation de ce jeune homme de 20 ans, jeune intérimaire à Arras, prouve que les jeunes des quartiers en difficulté qui brûlent des voitures échappent aux clichés.

A Lille, ces prévenus inattendus ont peuplé les tribunaux ces derniers jours. «Les deux tiers des jeunes qui passent en comparution immédiate après les incendies nocturnes sont des Jean-Marc et des Maxime», indique un journaliste familier du tribunal de grande instance. «Ce ne sont pas que des bronzés», confirme Serge Damiens, éducateur à la mission locale de Lille. «Dans le quartier des Bois-Blancs à Lille, quand l'école a brûlé, la première demi-heure, ils étaient tous blancs.» Ça ne l'étonne pas. «La couleur de la peau est un handicap à l'embauche, c'est vrai. Mais l'adresse aussi. Ceux qui veulent s'en sortir donnent souvent l'adresse fictive d'une tante, hors du quartier, ou dans la ville voisine.» Il reconnaît que ces enfants des quartiers populaires partent quand même dans la vie avec un handicap de moins : «Les CRS passent plus de temps à contrôler les têtes frisées que les Patrick et les Gérard.»

Dans le Nord et le Pas-de-Calais, terre d'immigration ancienne, l'immense majorité des quartiers populaires sont ethniquement mixtes. Les fils d'ouvriers ­ et de plus en plus, de chômeurs ­ qui vivent dans les quartiers en difficulté sont français dits «de souche», ou issus de l'immigration belge, polonaise, portugaise, espagnole, maghrébine et africaine. La présence de ces jeunes «Blancs» dans les tribunaux correctionnels depuis deux semaines n'étonne pas non plus Maryse Esterle-Hedibel, sociologue. «Le contraire m'aurait surpris», dit-elle. Ancienne éducatrice de rue en région parisienne, elle travaille sur les quartiers de Roubaix depuis quatre ans. «Contrairement à ce que j'ai vu dans le Val-d'Oise et le Val-de-Marne, j'ai découvert ici une population très spécifique, sans discriminant "immigré-pas immigré".» Il y a ici des familles «blanches» très pauvres. «Des enfants qui ne mangent pas assez, qui vivent sans chauffage parce qu'EDF a coupé l'électricité, des mères de famille qui ont seize ans. Le quart monde.»

Pour elle, les émeutes urbaines de ces derniers jours ne s'analysent pas en termes ethniques : «Cet argumentaire autour de la polygamie, c'est de la propagande pure et simple. En revanche, ce qui est certain, c'est que des quartiers entiers ont été dévastés par la déshérence économique. Les anciennes solidarités ouvrières ont disparu, remplacées par l'assistanat. Le quartier de l'Alma, à Roubaix, c'est 40 % de chômage. Les mères de ces jeunes filles qui quittent l'école à quinze ans en présentant un certificat de grossesse, elles auraient été ouvrières à La Redoute, il y a trente ans. C'est quand même autre chose qu'être au RMI.»

Autres lieux, autres profils, et autres clichés. Alors que Nicolas Sarkozy déclarait, péremptoire, que «75 à 80 %» des jeunes interpellés étaient «déjà connus pour de nombreux méfaits», les magistrats de différents tribunaux de grande instance ont montré, hier, chiffres à l'appui, que la plupart sont plutôt des gamins sans antécédent judiciaire. Ainsi, à Bobigny, «la très grande majorité» des mineurs ont «un profil de primo délinquant» a déclaré Denis Fauriat, secrétaire général du parquet. Même analyse à Lyon, Nancy, ou Marseille.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=339304



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