Plan B Plan BLAIR ???

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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 04 Mai 2005, 08:29

Vous la connaissez, l'annexe de l’article II-66 ?

On peut y lire : « Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf [...] s’il s’agit de la détention régulière d’une personne susceptible de propager une maladie contagieuse, d’un aliéné, d’un alcoolique, d’un toxicomane ou d’un vagabond. »

Curieux, non ?!?
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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 13 Mai 2005, 11:27

Je vais me permettre d’ajouter ma petite connerie conceptuelle. Ca concerne le « réalisme », souvent invoqué à droite ou chez les libéraux pour contrer toute velléité trop réformiste. Attention, je ne dis pas que ceux qui dégainent cet argument sont tous des ultra libéraux ou des droitistes patentés mais je remarque qu’il fait malgré tout souvent partie de l’artillerie rhétorique de ce champ politique.

On peut bien entendu convenir que, vu le paysage politique de planète et les forces en présence, les éructations de quelques altermondialistes ne pèsent pas lourd face à la machine libérale qui déferle sur le monde. Certes. Et là, certains pourraient rappeler la formule choc de Margaret Thatcher (véritable déesse-mère au panthéon des ultra libéraux) qui tenait en une abréviation : « TINA » soit « There Is No Alternative ». Disons donc que sous cet angle, le réalisme semble jouer pour ce camp.

En revanche, on parle moins souvent de nos choix politico économiques par rapport aux ressources disponibles sur la boulette qui nous accueille. Pourtant, il est clairement prouvé que notre mode de vie, avec son économie de marché qui règne de plus en plus en maîtresse absolue, n’est absolument pas viable et qu’il nous entraîne directement dans le mûr. Ainsi, ce modèle politico économique, ce grand Marché, réglé à l’aune de la croissance (qui est devenue la fin de toute politique) est profondément irréaliste, lui aussi.


En conclusion, la petite bafouille de Cavanna, figure historique de Charlie Hebdo :

Quand on a soigneusement pesé les arguments, pas seulement ceux de Val, ceux aussi des autres tenants du oui glanés ici ou là, chez Chirac notamment, on s’aperçoit que tout se résume en la clause de confiance. En gros, « Ce n’est certes pas parfait, mais c’est un premier pas. A nous d’œuvrer pour pousser nos avantages dans le sens qui est le nôtre, à savoir : justice sociale, droit effectif au travail et aux soins, pas de pauvreté, de guerre, etc. Et laïcité. »
C’est oublier (ou vouloir oublier, dans un parti pris d’optimisme) que ceux qui nous proposent cette « Constitution » - qui n’est qu’un traité de plus – sont nos ennemis, les puissances financières qui ont fait de nos vies ce qu’elles sont, et qui, de leur côté – faites leur confiance, là – feront tout ce qu’elles peuvent pour que l’Europe soit un instrument docile entre leurs mains, un instrument plus efficace que les choses n’étaient auparavant.
La France du non serait-elle isolée ? Mais elle l’est déjà et l’a toujours été, cette France turbulente, mécréante, mal embouchée. Tenez, rien que sur la question de la laïcité. Europe ou pas, elle sera écrasée sous le poids des vingt-quatre culs bénits ! Le pape intrigue pour glisser la reconnaissance du « fait » religieux dans le texte définitif. Ce n’est pas Giscard qui va aller contre. Ni Chirac. Or, pour moi, c’est essentiel. Telles que les choses se présentent, nous allons vers un concordat…
Bon, j’arrête. je vous l’ai dit, je n’ai pas la tête politique, je fatigue vite, et je ne suis jamais sûr d’avoir raison. Je sens que derrière tout ça, il y a une soudaine accélération de la mutation de l’exploitation capitaliste de la terre et des hommes, et que tout le reste n’est que poudre aux yeux. Survivre dans l’Europe du pognon sera, je le crains, encore plus dur que survivre dans la France du pognon. Je souhaite me tromper.
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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 17 Mai 2005, 08:43

L'Europe divine, par Jean Baudrillard dans Libération :

De toute façon les jeux sont faits puisque si le non l'emporte cette fois, on nous fera revoter jusqu'à ce que le oui l'emporte, comme on l'a fait pour le Danemark et l'Irlande (donc, autant voter oui tout de suite...).

Ceci nous laisse toute liberté pour nous interroger sur la flambée du non en avril et sur les raisons de cette dissension tenace et silencieuse. Car cela seul a fait événement. La reprise en main du oui n'étant que celle d'une normalisation inexorable, seul le non fait mystère. Un non qui n'est pas du tout celui de ses défenseurs officiels, dont l'argumentation politique est aussi hétéroclite que celle du oui. D'ailleurs, le non d'inspiration politique n'aurait jamais suffi à faire flamber les sondages, et c'est lui qui régresse lentement sous la pression du oui...

Le plus intéressant, la seule chose passionnante dans ce référendum en trompe l'oeil, c'est ce non qui se cache derrière le non officiel, ce non d'au-delà de la raison politique, car c'est celui-là qui résiste, et il faut qu'il y ait là quelque chose de bien dangereux pour que se mobilisent ainsi toutes les énergies, tous les pouvoirs confondus pour la défense du oui. Cette conjuration panique est bien le signe qu'il y a un cadavre dans le placard.

Ce non est bien évidemment une réaction automatique, immédiate, à l'ultimatum qu'a été dès le début ce référendum. Réaction à cette coalition de la bonne conscience, de l'Europe divine, celle qui prétend à l'universel et à l'évidence infaillible, réaction à cet impératif catégorique du oui, dont les promoteurs n'ont même pas supposé un seul instant qu'il pouvait constituer un défi ­ et donc un défi à relever. Ce n'est donc pas un non à l'Europe, c'est un non au oui, comme évidence indépassable.

Personne ne supporte l'arrogance d'une victoire a priori ­ quelles que soient ses raisons (lesquelles, dans le cas précis de l'Europe, ne sont rien moins que virtuelles). Le jeu est fermé d'avance, et tout ce qu'on sollicite, c'est le consensus. Oui au oui : derrière cette formule devenue banale se cache une terrible mystification. Le oui lui-même n'est plus exactement un oui à l'Europe, ni même à Chirac ou à l'ordre libéral. Il est devenu un oui au oui, à l'ordre consensuel, un oui qui n'est plus une réponse, mais le contenu même de la question.

Ce qu'on nous fait subir, c'est un véritable test d'europositivité. Et ce oui inconditionnel génère spontanément, par une réaction à la fois d'orgueil et d'autodéfense, un non tout aussi inconditionnel. Je dirais pour ma part que le vrai mystère, c'est qu'il n'y ait pas une réaction plus violente, plus majoritaire encore, pour le non et contre cette oui-trification.

Il n'y a même pas besoin de conscience politique pour avoir ce réflexe : c'est le retour de flamme automatique contre la coalition de tous ceux qui sont du bon côté de l'universel ­ les autres étant renvoyés dans les ténèbres de l'Histoire. Ce sur quoi les forces du oui et du Bien se sont trompées, c'est sur les effets pervers de cette supériorité du Bien, et sur cette sorte de lucidité inconsciente qui nous dit qu'il ne faut jamais donner raison à ceux qui l'ont déjà. Déjà, lors de Maastricht et du 22 avril, les forces politiquement correctes, qu'elles soient de droite ou de gauche, n'ont rien voulu savoir de cette dissidence silencieuse.

Car ce non en profondeur n'est pas du tout l'effet d'un «travail du négatif» ou d'une pensée critique. C'est une réponse en forme de défi pur et simple à un principe hégémonique venu d'en haut, et pour lequel la volonté des peuples n'est qu'un paramètre indifférent, voire un obstacle à franchir. Il est évident que pour cette Europe conçue selon un modèle de simulation qui doit être projeté à tout prix dans le réel et auquel chacun est sommé de s'adapter, pour cette Europe virtuelle, copie conforme de la puissance mondiale, les populations ne sont qu'une masse de manoeuvre qu'il faut annexer de gré ou de force au projet pour lui servir d'alibi. Et les pouvoirs ont bien raison de se méfier partout du référendum et de toute expression directe d'une volonté politique qui, dans le cadre d'une véritable représentation, risquerait de tourner mal pour eux. Ce sont donc les parlements qui, la plupart du temps, seront chargés de blanchir l'opération et d'avaliser l'Europe en douce.

Mais nous sommes habitués à cette malversation de l'opinion et de la volonté politique. Il n'y a pas si longtemps, la guerre d'Irak a eu lieu grâce à une coalition internationale de tous les pouvoirs contre la volonté exprimée, massive et spectaculaire, de toutes les populations. L'Europe est en train de se faire exactement sur le même modèle. Je m'étonne d'ailleurs que les partisans du non ne fassent pas usage de cet exemple éclatant, de cette grande première dans le mépris total pour ­ la voix des peuples.

Tout cela dépasse de loin l'épisode du référendum. Cela signifie la faillite du principe même de la représentation, dans la mesure où les institutions représentatives ne fonctionnent plus du tout dans le sens «démocratique», c'est-à-dire du peuple et des citoyens vers le pouvoir, mais exactement à l'inverse, du pouvoir vers le bas, par le piège d'une consultation et d'un jeu de question/réponse circulaire, où la question ne fait que se répondre oui à elle-même.

C'est donc, au coeur même du politique, la faillite de la démocratie. Et si le système électoral, déjà miné par l'abstention, doit être sauvé à tout prix (avant même de répondre oui, l'impératif catégorique est de voter à tout prix), c'est qu'il fonctionne à l'envers d'une véritable représentation, dans l'induction forcée de décisions prises «au nom du peuple» même si, secrètement, celui-ci pense le contraire.

Il y a donc, derrière l'abréaction immédiate à la «pensée unique» de l'Europe, incarnée par le oui ­ pensée libérale d'une Europe qui, faute d'inventer une autre règle du jeu, n'a d'autre solution que de se dilater et de s'agrandir par annexions successives (à l'image de la puissance mondiale), il y a donc, dans le non dont nous parlons, dans le refus de cette Europe-là, le pressentiment d'une liquidation bien plus grave que l'emprise du marché et des institutions supranationales ­ la liquidation de toute représentation véritable ­, au terme de quoi les populations seront définitivement assignées à un rôle de figuration, dont on sollicitera de temps en temps l'adhésion formelle.

Quant au résultat final, un certain suspense demeure : si c'est bien, selon toute vraisemblance, l'hégémonie insolente du oui qui a suffi à générer le sursaut révulsif du non, alors la recrudescence de la campagne en faveur du oui devrait logiquement engendrer un renforcement du non. Mais il n'est pas sûr que ce non venu des profondeurs de ce qu'on a pu appeler jadis les majorités silencieuses, résiste à une intoxication massive. Il y a fort à parier que nous allons repartir vers une régulation consensuelle, sous l'autorité spirituelle de tous les pouvoirs.

Quel que soit le résultat d'ailleurs, ce référendum, coincé entre le oui et le non comme entre le 0/1 du calcul numérique, n'est qu'une péripétie. L'Europe elle-même n'est qu'une péripétie de plus sur la voie d'une échéance bien plus grave, celle d'une déperdition de la souveraineté collective ­ à l'horizon de quoi se dessine un autre profil que celui du citoyen passif ou manipulé : celui du citoyen-otage, du citoyen pris en otage par les pouvoirs, c'est-à-dire ­ la prise d'otage étant devenue la figure même du terrorisme ­ une forme ­ démocratique ­ de terrorisme d'Etat.

Derniers ouvrages parus : Cahier de l'Herne, Baudrillard et Cool Memories V, ed. Galilée.
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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 19 Mai 2005, 13:56

Je ne trouve pas qu’on puisse dire que la « compétition » est dans la « nature » humaine. Le concept de « nature humaine » est pour moi complètement creux. Cette discussion est d’ailleurs à peu près la même que celle qui postule (avec plus d’arguments) une nature humaine « altruiste ».
Invoquer une philosophie naturaliste pour décrire l ‘état du monde est ce qu’on pourrait appeler un sophisme de la rétroactivité : faire dépendre les causes (institutions – la fameuse compet’) de leurs effets (natures instituées – les compétiteurs naturels).
La nature humaine est à mon sens le pur produit de l’institution sociale. Pas d’essence de l’homme donc, hors de celle, conventionnelle, qu’institue le langage.
Hobbes, pourtant célèbre pour une citation d’apparence naturaliste (« l’homme est un loup pour l’homme »), le précise clairement quand il écrit : « l’universalité d’un même nom donné à plusieurs choses est cause que les hommes ont cru que ces choses étaient universelles elles-mêmes, et ont soutenu sérieusement qu’outre Pierre, Jean et le reste des hommes existants qui ont été ou qui seront dans le monde, il devait y avoir quelque chose d’autre que nous appelons l’homme en général ; ils se sont trompés en prenant la dénomination générale ou universelle pour la chose qu’elle signifie ».
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VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 20 Mai 2005, 11:32

Je croyais qu'on parlait de "nature humaine"pas de la compétition "situationnelle" des animaux.
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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 20 Mai 2005, 13:24

Et bien cette "compétition" est le produit de l'institution sociale, une coutume d'ordre sociologique.
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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 20 Mai 2005, 15:19

Pas de culture chez les animaux et pas (ou si peu) de langage, ce qui rend l’exemple non pertinent.
On a la métaphysique qu’on peut.
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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 20 Mai 2005, 17:29

En voilà une discussion à étages...
Il y a un petit malentendu sur le mot Culture.
Mais je suis ravi qu'on puisse aussi compter les chimpanzés et les perroquets dans le camp du oui à la constitution.

Petite note de l'ex gendre de BHL (ça c'est du principe d'autorité) :
http://ww2.cyberprofs.com/index.pl?menu ... place=6&n=
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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 23 Mai 2005, 10:48

Je réponds un peu tard, j’étais en audit avec « le responsable de la performance » du groupe (véridique).
Il y a cette question, certes mais il n’y a pas que cela (« Il y a, manifestement, quelque chose d’illusoire dans le fait de parler de ‘nature humaine’ ») et je mettais ce texte en avant pour la distinction culture animale / culture humaine. Je rappelle qu’il y a des philosophes naturalistes dans la philosophie, et pas des moindres (Platon, Rousseau, pour en citer qu’eux) mais qu’aucun ne va dans le sens de la compétition comme faisant partie de la nature humaine. Et je ne vois rien non plus du côté des anthropologues, comme le rappelle justement ded.
Tout comme il n’y a pas en philosophie ou en économie le début d’une affirmation comme quoi la concurrence est une valeur en soi.
Jacques Changeux, qui n’a rien d’un extrémiste avec faucille entre les dents et économie planifiée accrochée à la ficelle du string (prof à sciences-po et membre du conseil du PS), revient sur cette idée dans son ouvrage sur la constitution (Manuel critique du parfait européen) :

« Mais Adam Smith n’a rien contre la main bien visible de l’Etat quand le marché est défaillant ou cruel pour les hommes. Pour lui comme pour ses successeurs, la libre concurrence n’est qu’un moyen utilisable ou jetable selon qu’il engendre ou non le bien commun ; elle n’est pas un bien en soi. Au contraire, en elle-même, la concurrence n’est que rivalité et opposition entre les hommes, c’est donc un mal. Mais, tout comme une certaine façon d’inoculer un virus peut nous vacciner contre ce virus, une certaine façon d’introduire la concurrence dans la société puet la vacciner contre la violence.
Toutefois, le vaccin n’est pas toujours efficace. La théorie économique orthodoxe a, tout au long du XXème siècle, établi la liste des situations et des productions pour lesquelles le libre jeu de l’offre et de la demande est soit impossible, soit nuisible : gestion des ressources non renouvelables, transports collectifs, énergie, justice, défense, éducation, santé, recherche, protection de l’environnement, infrastructures, etc.
Cette mêmes science économique orthodoxe – dont les libéraux disent s’inspirer – a également démontré que, quel que soit le secteur d’activité :

- la coopération entre les acteurs est toujours plus efficace que la compétition solitaire ;
- la libre concurrence est source d’instabilité et de déséquilibre grave des marchés ;
- le marché ne fonctionne dans des conditions acceptables que lorsqu’il est encadré par un ensemble de règles, de conventions et d’institutions qui borne la quête du profit privé et évite à la concurrence de dégénérer en guerre économique. »

Pour Foucault, je sais qu’il est aujourd’hui cité en référence par le Medef en personne. Je n’ai pas l’impression que ces derniers travaux remettaient en question tout ce qu’il avait précédemment accompli, à savoir :
« dénoncer les relations de pouvoir occultées, provoquer des résistances, permettre aux voix trop souvent étouffées de s’exprimer, produire des savoirs vrais qui puissent s’opposer aux gouvernementalités dominantes, permettre l’invention de nouvelles subjectivités, défier nos libertés et nos possibilités d’action, faire surgir l’historicité de nos systèmes de savoir, de pouvoir et de subjectivation, montrer que rien ne nous est fatalité, en définitive changer nos vies. »
(PUF - Que sais-je - Michel Foucault par Frédéric Gros)
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Messagepar Petitgris » 23 Mai 2005, 21:55

Mazette, me voilà vicelard ou plutôt usant de procédés méritant cette douce appréciation…
L’allusion de Foucault récupéré par le Medef ne visait pas à t’associer à ce courant de pensée, c’était simplement le rappel d’une triste réalité.
La raison en est simple : son ancien secrétaire François Ewald (ex maoïste, lui aussi) prodigue conseils et cautions philosophiques au syndicat patronal, le baron Ernest l’annonçant même, à l’université d’été 2004, comme « l’intello de service ». Voilà pour la récupération de Foucault et tu remarqueras sa singularité (la chose n’est pas arrivée pour Deleuze et Derrida).
Dans ma réponse, je suis resté sur le déni d’une interprétation naturaliste du monde (que Foucault ne partageait pas, c’est le moins qu’on puisse dire) et ma petite phrase (que tu cites en rouge) ainsi que les quelques mots en gras n’avaient d’autres cibles et je suis navré de n’avoir pas accordé plus d’importance à la fin de ton intervention.
J’ai quelques textes sur « le gouvernement de soi » et sa genèse (les cyniques et les chrétiens, notamment) et il est malheureux que Michel Foucault n’ait pu approfondir cette recherche.
Sinon, j’ai peur de ne pas bien comprendre ta phrase sur la protection. La lutte contre l’insécurité sociale est pour moi un des grands défis de nos démocraties modernes (et je n’ai pas la main sur le cœur).
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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 24 Mai 2005, 15:08

Oui Kriiizzz, les arguments que tu développes collent parfaitement à l'idée de "sélection naturelle" telle qu'elle est banalisée.
Patrick Tort a fait un travail intéressant de relecture des textes de Darwin (http://www.ac-creteil.fr/acl/domaines/D ... Darwin.pdf).
Tu verras que même chez ce penseur de l’évolution souvent mal lu (voir les dérives de la sociobiologie), avec l’arrivée de la culture, « la sélection naturelle n’est plus à ce stade de l’évolution la force principale qui gouverne le devenir des groupes humains mais qu’elle a laissé place dans ce rôle à l’éducation ».
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Messagepar Petitgris » 25 Mai 2005, 15:10

Impermanence et volatilité du travail
Je ne dis pas qu’il faille déployer tout un arsenal législatif pour interdire les licenciements économiques (loi initiée par Giscard, ce qui est assez cocasse). En revanche, la solidarité (nationale, européenne, humaine) doit intervenir dans les situations difficiles comme le chômage, la maladie ou la vieillesse (je reste autour du travail).
On nous expose systématiquement la flexibilité de l’emploi de certains modèles nordiques avec les bons résultats, en terme de chômage, que ces aménagements ont apportés. Ce qu’on oublie de préciser, ce sont les sommes considérables que ces états consacrent à la formation, à l’aide et à la recherche d’un emploi pour tous les demandeurs. Notre pauvre ANPE devrait si ma mémoire est bonne tripler ses effectifs et démultiplier son budget (ce qui n’est pas dans le « moove » de notre chère constitution). Je serais aussi favorable à une politique keynésienne ambitieuse mais pour cela, il faudrait emprunter et je ne crois pas que la BCE verrait ça sous un jour favorable (ce qui au regard de ses « ambitions » est un euphémisme comique).

Responsabilisation et individualisation
Il faudrait que tu sois un peu plus précis sur la société que tu imagines sous ces 2 mamelles. Les seuls exemples de politiques qui insistent spécifiquement sur ces 2 valeurs se situent (malheureusement) du côté ultra-libéral de l’échiquier politique… et je ne veux pas jouer ma quichasse (je viens de l’apprendre celui-là) pleine de vice(s).
Car cette société du risque qu’ils nous présentent (les ultra libéraux) remplie d’individus responsables qui, ayez confiance, (Alain Minc reconnaît quand même que pour certains, ce sera très dur) aboutira à un « libéralisme à visage humain », je n’y souscris pas ou plutôt je ne souhaite pas l’avènement de la société ultra-libérale qui en est le corollaire. Cette même vulgate libérale (ne prends pas ça pour toi camarade) mise aussi beaucoup sur une opposition (riche de sens) entre les riscophiles (intrépides, ouverts et responsables, ils représentent - vous l’aurez deviné – le bon côté de la Force… pardon, de la France) et les riscophobes (frileux dinosaures repliés sur eux-mêmes, véritables pachydermes réactionnaires sans burne) mais, encore une fois, je ne vois pas les choses ainsi.
Et c’est par ce biais qu’ils arrivent à considérer les aides sociales comme un privilège d’un autre âge.
Parenthèse perfide : le dernier que j’ai vu ânonner (Madelin n’est plus aussi présent qu’avant) sur cette société idéale, c’était Jean-Marie Messier (plutôt dans une version « soft »), et bien que pensez-vous qu’il advint à la fin de son « règne » : le bougre s’accrochât à ses privilèges « comme une arapède sur son rocher », quelques mois à peine après avoir annoncé « la main sur le cœur » qu’il renoncerait à toute sorte de « golden parachute ». Au final, cette vision plutôt minimaliste de la « responsabilité » n’avait qu’une simple fonction rhétorique : justifier l’importance de son salaire.
Pour finir, ne trouves-tu pas que l’évolution des rapports de force dans notre économie mondialisée va vers plus de protections pour les favorisés (stock options, explosion des salaires patronaux, mutuelles avantageuses, golden parachutes) et moins pour les autres (stagnation de la part des salaires dans le PIB au détriment de la finance, laminage des services publics, réduction de la durée d’indemnisation en cas de chômage, etc.).
En fait ma vision de l’individualisme se rapproche plutôt de celle de Durkheim :

« l'individualisme ainsi entendu, c'est la glorification, non du moi, mais de l'individu en général. Il a pour ressort, non l'égoïsme, mais la sympathie pour tout ce qui est homme, une pitié plus large pour toutes les douleurs, pour toutes les misères humaines, un plus ardent besoin de les combattre et de les adoucir, une plus grande soif de justice. N'y a-t-il pas là de quoi faire communier toutes les bonnes volontés. »
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VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 25 Mai 2005, 15:57

Pour le modèle que j'évoquais c'était plutôt du côté Norvège Danemark.
Et je partage le constat sur l'Angleterre...
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Re: VOTONS OUI meme si ...

Messagepar Petitgris » 08 Juin 2005, 17:08

De l’usage ambigu des sondages

Article du Canard enchaîné

« Ouistes » et « nonistes » continuent la bagarre à coup de sonde

Qui est vraiment sorti vainqueur du référendum ? Dans les partis, les médias et les cercles de savants politologues, la question, depuis le soir du 29 mai, provoque d’homériques empoignades. Et chacun, à l’appui de sa thèse, de brandir ses tables de la Loi : les sondages réalisés peu après le vote. Alors que la plupart des instituts ont vu juste avant le scrutin, les conclusions des quatre enquêtes post-électorales divergent franchement, voire se contredisent.
Au PS, par exemple, certains partisans du non exigent une redistribution des cartes, en estimant que le vote des électeurs socialistes traditionnels a désavoué la ligne ouiste de la direction du parti. Selon la Sofres, en effet, seuls 41% d’entre eux ont voté en faveur de la Constitution européenne. Réplique de l’autre camp : l’institut CSA situe les ouistes socialistes à 48% et compte tenu des marges d’erreur, Fabius et les siens ne peuvent pas prétendre être majoritaires.

Coquin de score

D’ailleurs, ajoutent les adversaires de l’ex numéro deux, ce dernier n’arrive qu’en sixième position au classement des meilleurs candidats PS pour la présidentielle, établi par CSA, derrière Jospin , Strauss-Kahn, Delanoë, Lang et Hollande. Nuance pour la Sofres : Fabius est, sans conteste, l’homme politique qui sort le plus « renforcé » du référendum (34% des opinions), loin devant Jospin (7%) et Hollande (6%).
Chez les Verts, l’interprétation tient de la contorsion. D’après l’institut Louis Harris, le oui l’emporte haut la main : 60% contre 40% de non. Dans l’enquête Ipsos, ces scores s’inversent dans la même proportion et c’est le non qui écrase le oui.
Même l’UMP connaît ses querelles d’experts. Selon les chiraquiens, Sarkozy n’a guère profité de la Berezina du Président. Au palmarès Sofres des premiers ministres souhaités par les sondés, il ne devançait Villepin que de 6 points. Hélas, une question de Louis-Harris sur les meilleurs présidentiables donne… 61 points d’avance à Sarkozy sur son rival. Insondable démesure.

Kouchner lit trop vite

Sociologues et politologues y perdent aux aussi leur latin. Au gré des sondages, le oui est majoritairement féminin (Sofres) ou masculin (Ipsos), les diplômés (bac et plus) alternativement ouistes ou nonistes, les retraités annexés à un camp ou à l’autre.
Quant aux motivations du vote non, elles sont d’abord liées à la Constitution européenne, indique Louis-Harris et surtout Motivées par un ras-le-bol social, concluent ses trois concurrents.
La palme d’or de la lecture rapide (pour ne pas dire plus) revient à Bernard Kouchner, qui a déclaré à plusieurs reprises à la télé et dans la presse : « Les deux tiers des partisans du non estiment qu’il y a trop d’étrangers en France. » Au mieux, Kouchner a compris de travers une question posée par Louis-Harris. Les enquêteurs de cet institut de sondages ont interrogé un ensemble de personnes qui estiment que les étrangers sont trop nombreux dans l’hexagone. Et 67% d’entre eux ont dit avoir voté non. Un résultat qui ne permet aucune conclusion sur les opinions des opposants à la constitution.
Quand il s’agit de sa côte de popularité, Kouchner regarde pourtant les sondages de plus près…

Jean-François Julliard
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Re: Plan B Plan BLAIR ???

Messagepar Petitgris » 24 Juin 2005, 15:36

Faisant partie de cette grande maison FT (en tant que chef de projet sachant ce qu’est un navigateur), je confirme que le gros de l’endettement est dû aux investissements foireux du brave Michel Bon (prédécesseur de notre ministre de l’économie) pendant l’expansion de la « bulle ».
Et il est normal que l’état se soit chargé de la vente car : « les licences UMTS ne sont rien d'autre - et ce ne sont pas les premières - que des autorisations d'occupation privative du domaine public de l'Etat pour y installer et y exploiter des réseaux de télécommunications par voie hertzienne».
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