Euh Razor je trouve tout ça bien confus.
Je crois que tu mélanges bien des points qui n'ont pas grand chose à voir entre eux. Par exemple le choix de ne pas regarder la télé, ou telle ou telle chaîne, c'est pas forcément dans un objectif de contestation, mais ça peut être un choix de vie pour privilégier d'autres modes d'information, comme la radio ou la presse écrite. Ou tout simplement pour profiter davantage de notre court séjour ici-bas. Cela dit de ce côté-là aussi le formatage et le lavage de cerveau sont bien présents. Il suffit de se faire une petite cession de France-info pour s'en rendre compte. Ou de recouper les articles de libé ou du monde avec les dépèches AFP... ces mecs ne sont pas journalistes mais font dans la broderie.
Le fait d'être en colère ou indigné et bien je crois que c'est comme le rire le propre de l'homme. Et ce n'est pas parce qu'on est par la force des choses salarié, cotisant à la sécu, payant impôts etc... qu'on n'a pas le droit d'être écoeuré par la direction que prend le monde. Le premier devoir d'un révolutionnaire c'est de rester en vie. Donc manger et si pour ça il faut travailler, et bien travaillons ! Des anciens des brigades rouge ont montré l'exemple en allant se faire embaucher chez Fiat. C'est aussi une manière de palper la réalité du monde du travail et de l'aliénation consécutive.
Un jour un ami de mes parents, assez cannabinophobe, m'a demandé en me voyant rouler ce que "ça m'apportait". Je lui ai répondu qu'une des principales propriétés du cannabis, c'est qu'il est anti-émétique, c'est à dire que ça empêche de VOMIR. Et il m'a foutu la paix. Mais ton post avec deux ou trois item concernant le cannabis est révélateur : est-ce que fumer et faire la révolution sont compatibles ?
Est-ce que le fait de fumer diminue le sentiment d'urgence, étouffe dans l'oeuf les véléités d'action ? Certains 68ards prétendent que la révolution de 68 a été sapée par l'usage du cannabis. Un peu comme une camisole chimique à l'usage des révoltés tu vois.
A côté de ça le fait de cultiver peut être quand même considéré comme subversif. C'est une réappropriation par le con-sommateur de la fonction de production, fonction qu'il s'est laissée confisquer massivement en une cinquantaine d'années, à bien des niveaux : sélection, culture, élevage, transformation des denrées alimentaires en plats cuisinés, etc... On voit des épouses de producteurs de lait qui reviennent du supermarché avec des packs de lait UHT dans le coffre de leur voiture ! Alors moi je suis plutôt optimiste et j'attends avec impatience la crise de l'énergie qui remettra les choses à plat, mettra fin à ses échanges commerciaux démentiels avec tous leurs effets pervers sur l'environnement et le social. Toute la doctrine ultra-libérale repose sur des coûts de transport extrêmement réduits. Quand cette condition ne sera plus remplie, le système s'éffondrera. Soyons juste prêts à cultiver notre jardin et à faire nos conserves de ratatouille pour le jour où on ne trouvera plus de tomates marocaines en janvier à l'étal de nos supermarchés.