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Des policiers éméchés tirent sur un camp rom
Le patron et trois hommes du commissariat de Saint-Denis ont été suspendus.
Par Marc PIVOIS
mardi 06 septembre 2005 (Liberation - 06:00)
Il y a une semaine, le commissaire Baldacci, patron du commissariat de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, fêtait sa mutation pour Melun (Seine-et-Marne). Depuis, il a été placé en garde à vue, puis suspendu. Selon ses supérieurs, pour «n'avoir pas su déceler un certain nombre de dysfonctionnements» dans ses services. Derrière cet euphémisme administratif se cachent d'inquiétantes et anciennes pratiques. Une ultime affaire a décidé la hiérarchie à sévir : à l'issue d'un pot, la semaine dernière, trois gardiens de la paix sont sortis tirer des coups de feu sur un camp de Roumains de la ville. Il n'y a pas eu de blessés. Les trois policiers ont été suspendus.
Depuis plusieurs mois, le commissariat de Saint-Denis fait l'objet de scandales qui ont conduit l'IGS, l'Inspection générale des services, à suspendre plusieurs agents. En 2004, six jeunes gardiens de la paix avaient pris l'habitude de violer et de rançonner les prostituées de la Porte de la Chapelle. Ces six policiers s'étaient transformés en «maquereaux» vis-à-vis d'une dizaine de jeunes Roumaines et Indonésiennes. Une partie des 190 autres policiers du commissariat était au courant. Les six hommes ont été placés en détention. Quelques semaines plus tard, une autre équipe de policiers s'était retrouvée accusée de faits similaires. Le commissaire Baldacci, en poste à Saint-Denis depuis trois ans, sera remplacé par une femme, Pascale Dubois, commissaire dans la ville voisine de Stains.
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