Cannabis : les filles en tête
La Ligue contre le cancer des Bouches-du-Rhône vient de réaliser une enquête dans 24 établissements marseillais sur la consommation de tabac et de cannabis des lycéens et des collégiens.(02/06/2005)
Le premier enseignement est qu'un jeune sur trois se déclare fumeur. L'âge moyen de la première prise de tabac se situe entre 12 et 13 ans, quel que soit le sexe. Les jeunes se limitent d'abord à trois ou quatre cigarettes par jour pour en consommer quoitidiennement en moyenne de 10 à 15 lorsqu'ils arrivent en classe de première. Mais surtout, l'étude révèle que la majorité des fumeurs sont des fumeuses, surtout à l'âge de 16-17 ans : "Il est difficile de dire précisément pourquoi, mais il semble qu'à cet âge-là, les garçons soient plus sportifs que les filles. Ils perçoivent mieux les conséquences de la fumée sur leur condition physique", explique Magali Maugeri, directrice départementale de la Ligue contre le cancer. Paradoxalement, les filles sont beaucoup plus demandeuses de solutions pour arrêter de fumer. Dans les groupes de sevrage, elles représentent 95% des effectifs.
Le fléau du cannabis
La Ligue contre le cancer s'est également penchée sur la consommation de cannabis chez les jeunes : "A notre grande surprise, nous avons constaté que les filles sont plus nombreuses à fumer du cannabis que les garçons. Nous n'étions absolument pas au courant de ce phénomène car elles le cachent beaucoup mieux", s'étonne Magali Maugeri. Si 78% des jeunes affirment n'en avoir jamais consommé, 22% disent qu'ils ont déjà essayé. Et plus de la moitié d'entre eux (55%) sont des filles. Elles ont d'ailleurs commencé en moyenne vers 14 ans, quelques mois avant la première prise des garçons.
"Dix joints par jour"
Au-delà du problème de la cigarette, Magali Maugeri estime que "le cannabis à l'école est un fléau grandissant. Plus de la moitié des jeunes adeptes de cette drogue avouent ne pas contrôler leur consommation. Certains fument plus de 10 joints par jour. Les conséquences sur leur scolarité sont dramatiques. Les chefs d'établissement sont de plus en plus nombreux à se dire dépassés par le phénomène". A.N.
Source : http://www.metrofrance.com/site/home.ph ... mplete&vi=