Le gouvernement lance un forum internet sur le cannabis
22/03 16:45 Un forum internet sur le cannabis va être organisé du 4 au 28 avril sur le site spécialisé du gouvernement (http://www.forum.gouv.fr), a-t-on appris mardi auprès de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).
Le 28 avril, un "chat" sera organisé, permettant au président de la Mildt Didier Jayle de répondre aux questions des internautes.
Cette initiative intervient alors qu'une campagne d'information sur le cannabis, à destination des jeunes, a été lancée le 2 février.
A vos claviers
Modérateur: Aide-Modérateur
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A vos claviers
par Anonymous » 07 Avr 2005, 21:00
Toujours pas de forum en ligne. Pas surprenant pour une campagne gouvernementale qui était une fois de plus une simple agitation médiatique avec bien peu de moyens.
Cannabis connection
http://www.liberation.fr/page.php?Article=287361
Par Matthieu ECOIFFIER
Il est jeune et il a un problème avec le cannabis. Il représente donc la
cible parfaite de la récente campagne de Douste-Blazy. Il appelle le numéro
gratuit de Drogues info service (1). Un conseiller lui dit que, pour le
cannabis, il y a maintenant une ligne spécialisée mais payante. Le voilà
qui compose donc le numéro Ecoute cannabis, placardé partout sur les
affichettes jaunes dans les journaux. Une voix lui dit de patienter, qu'un
spécialiste du cannabis va lui répondre. Il attend un peu. «Et je retombe
sur la même personne qui me dit : "Oui, c'est moi que vous avez eu tout à
l'heure, mais cette fois-ci, c'est payant." Essayez et vous verrez
l'arnaque !» raconte-t-il. «Total : je suis passé par le site Internet et
j'ai pu poser ma question, gratuitement. Alors quand on dit que c'est une
ligne pour les jeunes, je suis écoeuré.»
(1) 0800 23 13 13
Cannabis connection
http://www.liberation.fr/page.php?Article=287361
Par Matthieu ECOIFFIER
Il est jeune et il a un problème avec le cannabis. Il représente donc la
cible parfaite de la récente campagne de Douste-Blazy. Il appelle le numéro
gratuit de Drogues info service (1). Un conseiller lui dit que, pour le
cannabis, il y a maintenant une ligne spécialisée mais payante. Le voilà
qui compose donc le numéro Ecoute cannabis, placardé partout sur les
affichettes jaunes dans les journaux. Une voix lui dit de patienter, qu'un
spécialiste du cannabis va lui répondre. Il attend un peu. «Et je retombe
sur la même personne qui me dit : "Oui, c'est moi que vous avez eu tout à
l'heure, mais cette fois-ci, c'est payant." Essayez et vous verrez
l'arnaque !» raconte-t-il. «Total : je suis passé par le site Internet et
j'ai pu poser ma question, gratuitement. Alors quand on dit que c'est une
ligne pour les jeunes, je suis écoeuré.»
(1) 0800 23 13 13
- Anonymous
-
A vos claviers
par Anonymous » 21 Jan 2013, 03:55
Le rapport de forces est pour une fois en la faveur des "toxs". On s'en doutait un vu qu'on est sur le Net et pas dans un cabinet ministériel mais sur un site gouvernemental (modéré mais pas trop) ça fait plaisir. Il faudrait que moi aussi j'aille y mettre un post: Cousteau, Seb ou Alexandre-G. Peut-être bien Fifille 
Comment appelle-t-on un portugais qui saute en arrière? Un saletos
Happy birthday Michel Leeb
Synthèse intermédiaire de vos contributions
Message écrit le vendredi 15 avril 2005 par Modérateur :
Le forum ouvert depuis une semaine sur http://www.forum.gouv.fr connaît déjà un vif succès, avec plus de 260 contributions publiées. Le dialogue qui s’est instauré entre les internautes témoigne de la grande richesse des témoignages et des avis apportés au débat.
« Le vrai problème du cannabis ce n’est pas le cannabis... ce sont les jeunes qui le consomment »
LA QUESTION DE LA LOI
Elle est au centre d’un grand nombre de contributions. De nombreux internautes soulignent ce qu’ils perçoivent comme une contradiction entre prévention et répression : il est difficile de parler, en famille, à l’école, d’un produit qui est interdit.
La distinction entre drogues licites, en particulier l’alcool, et drogues illicites est questionnée de manière très diverse :
« L’Etat doit donc prendre les choses en mains, encadrer et gérer la consommation de cannabis comme il le fait avec l’alcool ! »
« Personnellement, je n’arrive pas à me mettre dans la tête que le cannabis est plus dangereux que l’alcool (peut-être que je devrais regarder la télé... !) Bref, on voit sans arrêt des pubs pour l’alcool, avec la mention « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé » je suis d’accord avec ça, mais je verrais bien les mêmes pour une herbe de qualité... »
Les internautes considèrent que la loi française à l’égard des usagers fait preuve d’une certaine rigueur. Les usagers eux-mêmes, en particulier, disent qu’il faut constater l’échec de la prohibition du cannabis, le nombre d’usagers ne cessant d’augmenter.
D’autres, certes moins nombreux, s’opposent fermement à toute idée de dépénalisation ou de légalisation. En particulier des parents dont les enfants consomment du cannabis :
« NON pas de légalisation du cannabis ! Ma fille se drogue pour faire comme son copain. Les jeunes commencent petit à petit et en veulent toujours plus parce qu’ils s’habituent à la drogue du moment. Alors Stop à toute forme de drogue douce ou dure. Il y a des façons plus intelligentes de s’évader... »
Des propositions de dépénalisation, de réglementation comprenant l’interdiction de vente aux mineurs à l’instar du tabac et de l’alcool, émaillent les discussions. A ce sujet, ils soulignent que la France pourrait se rapprocher de la politique de nombreux pays européens jugés plus tolérants.
« Légaliser permettrait un contrôle de qualité, un nettoyage des dealers et l’Etat pourrait même le taxer au même titre que l’alcool ou la cigarette (cette taxe prélevée pourrait servir par exemple à payer les retraites !) De toutes façons, plus il sera interdit, et sanctionné, plus le commerce sera fructueux... pour les dealers ! »
Majoritairement, qu’ils soient opposés ou favorables à une évolution de la loi, les internautes soulignent l’importance du rôle de l’Etat. Il doit se saisir du problème et le traiter objectivement, dans toutes ses dimensions : prévenir des risques sans dramatiser, sans mentir ; lutter contre le trafic plus efficacement et cesser de se focaliser sur les usagers, etc.
« Aujourd’hui la consommation, la détention, la production, le transport de cannabis est interdite et pénalisée. Ou tout du moins en France. D’autres Etats comme la Belgique, l’Angleterre , l’Espagne et j’en passe ont déjà passé le cap et regardent désormais la réalité en face, le cannabis est de plus en plus consommé et n’est pas plus dangereux que l’alcool, sur ce point de nombreuses études l’ont prouvé. Alors pourquoi continuer dans l’hypocrisie et continuer à pénaliser les consommateurs ? »
LA QUESTION DE L’AUTOREGULATION DES USAGES
En lien avec la question de la loi pour certains (l’interdiction, par la menace qu’elle fait peser sur l’usager, empêche de considérer les usages sereinement) ou avec la qualité de l’information et de la prévention pour d’autres, nombreux sont ceux qui insistent sur le fait que beaucoup d’usagers de cannabis ont une consommation raisonnable et contrôlée qui ne leur pose pas de difficultés... tout en faisant état d’abus manifestes.
« Chacun a ses propres limites, le tout est de les connaître personnellement ! ! Et de savoir, surtout, quand on les dépasse... C’est mon cas, il m’arrive parfois de fumer énormément, mon comportement s’en fait ressentir, alors ma réaction n’est pas de m’arrêter mais de revenir à une consommation raisonnable et raisonnée. »
« Simplement, je pense avoir assez d’expérience pour faire un constat : le danger là dedans c’est de se servir de ça comme d’une échappatoire aux problèmes du quotidien exactement comme certains le font avec l’alcool. Je sais de quoi je parle je suis passé par là. Mais tout ça c’est derrière moi. Aujourd’hui j’arrive à gérer ma conso : je ne cours plus après ça, simplement de temps en temps ça fait du bien de pouvoir décompresser. Nous somme grands et responsables : sachons nous modérer nous mêmes ! »
LA PREVENTION
Quelques uns déplorent le manque de moyens dévolus à la prévention, notamment dans les lieux et les fêtes qui rassemblent beaucoup de jeunes. Au-delà des moyens, le manque de formation des adultes qui sont au contact des jeunes dans leur profession (enseignants notamment) est souligné.
« Alors je pense qu’il faut effectivement informer les gens et particulièrement les jeunes sur les dangers du cannabis. Soyons un peu réaliste et analysons toutes les données au lieu de se cantonner à être contre ! Une non fumeuse ! »
Deuxième synthèse intermédiaire de vos contributions
Message écrit le vendredi 22 avril 2005 par Modérateur :
Le succès initial du forum sur le cannabis ouvert depuis le 11 avril 2005 sur http://www.forum.gouv.fr se confirme cette semaine. Avec près de 600 contributions, le débat se poursuit de manière riche et argumentée. Les échanges entre les internautes ont principalement porté sur deux thèmes : la législation sur le cannabis et la comparaison entre cannabis et autres substances addictives.
LA LOI : DEBAT SUR L’INTERDICTION DU CANNABIS ?
Les arguments en faveur de la dépénalisation ou de la légalisation tendent à se préciser, en premier lieu sur le fait que dépénaliser ne signifie pas rendre le cannabis disponible partout et pour tous. Il existe une vraie réflexion sur la mise en place d’une éventuelle dépénalisation, mais aussi sur des « règles de consommation » du cannabis.
Par exemple, de nombreux internautes favorables à la dépénalisation considèrent qu’en dessous de 15 ou 16 ans, il faut être très prudent voire maintenir un interdit strict car, à cet âge, les adolescents ne savent pas maîtriser leur consommation.
Ainsi, des propositions sur l’usage et sur les possibilités de contrôle de l’Etat s’échangent, telles que l’autoproduction pour réduire les risques et ne plus fréquenter les dealers puis, au-delà, agir sur la criminalité liée au trafic.
Un autre argument en faveur de la légalisation, discuté à plusieurs reprises, consiste à accompagner une mesure de cet ordre par une responsabilisation accrue des usagers :
« Si on poursuit votre raisonnement, LIBERTE rime fort bien avec RESPONSABILITE. En général, la liberté de faire quelque chose s’assortit du fait d’en assumer les conséquences. (...) Dans ce cas, pourquoi ne pas légaliser mais faire assumer à l’usager les conséquences financières de sa consommation ? »
« Ainsi la légalisation permettrait d’établir un dialogue avec les consommateurs, et ce dès le plus jeune âge, afin de leur faire comprendre les risques encourus. »
Enfin, les limites de telles mesures sont également discutées :
« La dépénalisation elle n’apporte au fumeur qu’un sentiment de sécurité face à la loi mais aucun face à sa santé. »
« Soyons sérieux, les drogues sont dangereuses mais toutes différentes, chacune devrait faire l’objet d’une pédagogie différenciée mais pour cela, elles doivent d’abord être légales, réglementées, et enseignées comme produits dangereux. »
ALCOOL, TABAC ET CANNABIS : QUELLES LOGIQUES ?
Un grand nombre de contributions envoyées par des personnes qui se déclarent usagers de cannabis, portent sur l’injustice ressentie à propos de la pénalisation du cannabis et non de l’alcool ou du tabac.
« Pour ceux qui ont du mal à réaliser la situation absurde dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui avec la prohibition du cannabis, je leur conseille de faire un parallèle avec l’interdiction de l’absinthe de 1915. »
L’importance du nombre de décès liés à l’alcool et les coûts que cela représente pour la société est comparée aux conséquences des usages de cannabis, dont les répercussions seraient moindres, selon sertains internautes.
En matière d’alcool, l’information et la prévention permettent à chacun de distinguer entre abus et usage « raisonnable » alors qu’à propos du cannabis, « c’est tout l’un ou tout l’autre ».
A l’opposé, la banalisation de l’alcool et ses dangers sont également mis en avant pour inviter à rester prudent quant à une éventuelle banalisation de l’usage de cannabis :
« L’avis est clair sur la consommation d’alcool : n’importe qui dira ‘Attention il ne faut pas en abuser’. »
« Si je vais boire un jus de fruit dans un café, on me le sert dans un verre à l’effigie d’une marque d’alcool. Si je vais dans un resto et que l’on m’offre l’apéro, c’est une boisson alcoolisée, et c’est seulement si on ne veut pas boire d’alcool que l’on doit faire la démarche pour avoir autre chose. »
ROLE DES POUVOIRS PUBLICS
De nombreuses contributions, basées sur des témoignages personnels, interpellent les pouvoirs publics sur l’importance de leur rôle en matière de santé publique et de prévention (aide et soins plutôt que répression, cannabis thérapeutique, etc.). Certains internautes estiment qu’il existe un manque de cohérence des politiques publiques.
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Modifié par moderateur Le 2005-04-22 18:33:50
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Comment appelle-t-on un portugais qui saute en arrière? Un saletos
Happy birthday Michel Leeb
Synthèse intermédiaire de vos contributions
Message écrit le vendredi 15 avril 2005 par Modérateur :
Le forum ouvert depuis une semaine sur http://www.forum.gouv.fr connaît déjà un vif succès, avec plus de 260 contributions publiées. Le dialogue qui s’est instauré entre les internautes témoigne de la grande richesse des témoignages et des avis apportés au débat.
« Le vrai problème du cannabis ce n’est pas le cannabis... ce sont les jeunes qui le consomment »
LA QUESTION DE LA LOI
Elle est au centre d’un grand nombre de contributions. De nombreux internautes soulignent ce qu’ils perçoivent comme une contradiction entre prévention et répression : il est difficile de parler, en famille, à l’école, d’un produit qui est interdit.
La distinction entre drogues licites, en particulier l’alcool, et drogues illicites est questionnée de manière très diverse :
« L’Etat doit donc prendre les choses en mains, encadrer et gérer la consommation de cannabis comme il le fait avec l’alcool ! »
« Personnellement, je n’arrive pas à me mettre dans la tête que le cannabis est plus dangereux que l’alcool (peut-être que je devrais regarder la télé... !) Bref, on voit sans arrêt des pubs pour l’alcool, avec la mention « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé » je suis d’accord avec ça, mais je verrais bien les mêmes pour une herbe de qualité... »
Les internautes considèrent que la loi française à l’égard des usagers fait preuve d’une certaine rigueur. Les usagers eux-mêmes, en particulier, disent qu’il faut constater l’échec de la prohibition du cannabis, le nombre d’usagers ne cessant d’augmenter.
D’autres, certes moins nombreux, s’opposent fermement à toute idée de dépénalisation ou de légalisation. En particulier des parents dont les enfants consomment du cannabis :
« NON pas de légalisation du cannabis ! Ma fille se drogue pour faire comme son copain. Les jeunes commencent petit à petit et en veulent toujours plus parce qu’ils s’habituent à la drogue du moment. Alors Stop à toute forme de drogue douce ou dure. Il y a des façons plus intelligentes de s’évader... »
Des propositions de dépénalisation, de réglementation comprenant l’interdiction de vente aux mineurs à l’instar du tabac et de l’alcool, émaillent les discussions. A ce sujet, ils soulignent que la France pourrait se rapprocher de la politique de nombreux pays européens jugés plus tolérants.
« Légaliser permettrait un contrôle de qualité, un nettoyage des dealers et l’Etat pourrait même le taxer au même titre que l’alcool ou la cigarette (cette taxe prélevée pourrait servir par exemple à payer les retraites !) De toutes façons, plus il sera interdit, et sanctionné, plus le commerce sera fructueux... pour les dealers ! »
Majoritairement, qu’ils soient opposés ou favorables à une évolution de la loi, les internautes soulignent l’importance du rôle de l’Etat. Il doit se saisir du problème et le traiter objectivement, dans toutes ses dimensions : prévenir des risques sans dramatiser, sans mentir ; lutter contre le trafic plus efficacement et cesser de se focaliser sur les usagers, etc.
« Aujourd’hui la consommation, la détention, la production, le transport de cannabis est interdite et pénalisée. Ou tout du moins en France. D’autres Etats comme la Belgique, l’Angleterre , l’Espagne et j’en passe ont déjà passé le cap et regardent désormais la réalité en face, le cannabis est de plus en plus consommé et n’est pas plus dangereux que l’alcool, sur ce point de nombreuses études l’ont prouvé. Alors pourquoi continuer dans l’hypocrisie et continuer à pénaliser les consommateurs ? »
LA QUESTION DE L’AUTOREGULATION DES USAGES
En lien avec la question de la loi pour certains (l’interdiction, par la menace qu’elle fait peser sur l’usager, empêche de considérer les usages sereinement) ou avec la qualité de l’information et de la prévention pour d’autres, nombreux sont ceux qui insistent sur le fait que beaucoup d’usagers de cannabis ont une consommation raisonnable et contrôlée qui ne leur pose pas de difficultés... tout en faisant état d’abus manifestes.
« Chacun a ses propres limites, le tout est de les connaître personnellement ! ! Et de savoir, surtout, quand on les dépasse... C’est mon cas, il m’arrive parfois de fumer énormément, mon comportement s’en fait ressentir, alors ma réaction n’est pas de m’arrêter mais de revenir à une consommation raisonnable et raisonnée. »
« Simplement, je pense avoir assez d’expérience pour faire un constat : le danger là dedans c’est de se servir de ça comme d’une échappatoire aux problèmes du quotidien exactement comme certains le font avec l’alcool. Je sais de quoi je parle je suis passé par là. Mais tout ça c’est derrière moi. Aujourd’hui j’arrive à gérer ma conso : je ne cours plus après ça, simplement de temps en temps ça fait du bien de pouvoir décompresser. Nous somme grands et responsables : sachons nous modérer nous mêmes ! »
LA PREVENTION
Quelques uns déplorent le manque de moyens dévolus à la prévention, notamment dans les lieux et les fêtes qui rassemblent beaucoup de jeunes. Au-delà des moyens, le manque de formation des adultes qui sont au contact des jeunes dans leur profession (enseignants notamment) est souligné.
« Alors je pense qu’il faut effectivement informer les gens et particulièrement les jeunes sur les dangers du cannabis. Soyons un peu réaliste et analysons toutes les données au lieu de se cantonner à être contre ! Une non fumeuse ! »
Deuxième synthèse intermédiaire de vos contributions
Message écrit le vendredi 22 avril 2005 par Modérateur :
Le succès initial du forum sur le cannabis ouvert depuis le 11 avril 2005 sur http://www.forum.gouv.fr se confirme cette semaine. Avec près de 600 contributions, le débat se poursuit de manière riche et argumentée. Les échanges entre les internautes ont principalement porté sur deux thèmes : la législation sur le cannabis et la comparaison entre cannabis et autres substances addictives.
LA LOI : DEBAT SUR L’INTERDICTION DU CANNABIS ?
Les arguments en faveur de la dépénalisation ou de la légalisation tendent à se préciser, en premier lieu sur le fait que dépénaliser ne signifie pas rendre le cannabis disponible partout et pour tous. Il existe une vraie réflexion sur la mise en place d’une éventuelle dépénalisation, mais aussi sur des « règles de consommation » du cannabis.
Par exemple, de nombreux internautes favorables à la dépénalisation considèrent qu’en dessous de 15 ou 16 ans, il faut être très prudent voire maintenir un interdit strict car, à cet âge, les adolescents ne savent pas maîtriser leur consommation.
Ainsi, des propositions sur l’usage et sur les possibilités de contrôle de l’Etat s’échangent, telles que l’autoproduction pour réduire les risques et ne plus fréquenter les dealers puis, au-delà, agir sur la criminalité liée au trafic.
Un autre argument en faveur de la légalisation, discuté à plusieurs reprises, consiste à accompagner une mesure de cet ordre par une responsabilisation accrue des usagers :
« Si on poursuit votre raisonnement, LIBERTE rime fort bien avec RESPONSABILITE. En général, la liberté de faire quelque chose s’assortit du fait d’en assumer les conséquences. (...) Dans ce cas, pourquoi ne pas légaliser mais faire assumer à l’usager les conséquences financières de sa consommation ? »
« Ainsi la légalisation permettrait d’établir un dialogue avec les consommateurs, et ce dès le plus jeune âge, afin de leur faire comprendre les risques encourus. »
Enfin, les limites de telles mesures sont également discutées :
« La dépénalisation elle n’apporte au fumeur qu’un sentiment de sécurité face à la loi mais aucun face à sa santé. »
« Soyons sérieux, les drogues sont dangereuses mais toutes différentes, chacune devrait faire l’objet d’une pédagogie différenciée mais pour cela, elles doivent d’abord être légales, réglementées, et enseignées comme produits dangereux. »
ALCOOL, TABAC ET CANNABIS : QUELLES LOGIQUES ?
Un grand nombre de contributions envoyées par des personnes qui se déclarent usagers de cannabis, portent sur l’injustice ressentie à propos de la pénalisation du cannabis et non de l’alcool ou du tabac.
« Pour ceux qui ont du mal à réaliser la situation absurde dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui avec la prohibition du cannabis, je leur conseille de faire un parallèle avec l’interdiction de l’absinthe de 1915. »
L’importance du nombre de décès liés à l’alcool et les coûts que cela représente pour la société est comparée aux conséquences des usages de cannabis, dont les répercussions seraient moindres, selon sertains internautes.
En matière d’alcool, l’information et la prévention permettent à chacun de distinguer entre abus et usage « raisonnable » alors qu’à propos du cannabis, « c’est tout l’un ou tout l’autre ».
A l’opposé, la banalisation de l’alcool et ses dangers sont également mis en avant pour inviter à rester prudent quant à une éventuelle banalisation de l’usage de cannabis :
« L’avis est clair sur la consommation d’alcool : n’importe qui dira ‘Attention il ne faut pas en abuser’. »
« Si je vais boire un jus de fruit dans un café, on me le sert dans un verre à l’effigie d’une marque d’alcool. Si je vais dans un resto et que l’on m’offre l’apéro, c’est une boisson alcoolisée, et c’est seulement si on ne veut pas boire d’alcool que l’on doit faire la démarche pour avoir autre chose. »
ROLE DES POUVOIRS PUBLICS
De nombreuses contributions, basées sur des témoignages personnels, interpellent les pouvoirs publics sur l’importance de leur rôle en matière de santé publique et de prévention (aide et soins plutôt que répression, cannabis thérapeutique, etc.). Certains internautes estiment qu’il existe un manque de cohérence des politiques publiques.
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Modifié par moderateur Le 2005-04-22 18:33:50
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