On les surnomme les « cannabiculteurs ».

par **aligator427** » 06 Oct 2004, 13:48

Arf Kerala tu carricatures à fond. Déjà il existe plusieurs types de chasse comme l'a expliqué Actaon, et pour ma part ma préférence va au pirsch, dont le but ultime est un quasi corps à corps avec l'animal. Ce qui requiert de connaître à fond ses habitudes, énormément de patience et d'habileté pour la phase d'approche, et aussi d'exposer sa vie car ça se fait à l'époque du rut et les cerfs mâles sont particulièrement dangereux à cette période de l'année. On est bien loin de la battue des soudards du village - qui provoque parfois comme dommage collatéral des accidents de voiture car les bêtes acculées empruntent parfois le réseau routier dans leur fuite.
Pour la pêche je me suis mal exprimé, je parlais du plaisir de taquiner le gardon, la tanche ou la truite. Pas de la pêche professionnelle.

par **Tsb** » 06 Oct 2004, 15:41

tu veux du sport ? vas t'jeter dans la fausse aux lions a mains nues
ô grand et courageux chasseur des steppes.

a l'asile et c'est tout.

par **kriiizzz** » 06 Oct 2004, 15:55

Ca fait des années que la question revient cycliquement et c'est marrant, c'te réponse, y'a comme un air de déjà vu... :mrgreen:

vous fatiguez pas hein, y lacheras pas l'affaire... :wink:

par **Anonymous** » 06 Oct 2004, 17:07

c cool le pirsch, y a une sorte de retour au néolitik qui me plait bien, le gibier est une récompense à l'attention que le chasseur lui a porté. A une épok ou la survie en dépendait, on aurait fait du meilleur pirscheur un chef de tribu, et d'un coup de clavier Kérala l'envoie au lion puis à l'asile (dans l'autre sens ça serait peut etre plus efficace :lol:

)
Le jeune Masaï qui affronte le lion pour mériter son statut d'adulte est lui aussi un pirscher.
J'aime la chasse, mais je ne la pratique plus. Je viens d'un milieu rural, ou apres guerre, la chasse était un des rares moyens de bouffer de la viande, c'était une habitude de vie, que mon pere m'a transmis, avec le gout pour le jardinage. Je ne chasse plus, paske dans la région, vaut mieux éviter de prendre un trop rare gibier, que beaucoup de chasseurs ne sont effectivement, que des blaireaux, que le relief et le maquis rend dangereux tout coup de fusil et que finalement on s'eclate autant à finaliser l'acte de chasse par un cliché D'APN. ça c'est mon point de vue, mais je n'oublie pas que le tribut prélevé qui a fait les honneurs de ma table, a toujours eu meilleur gout que celui du boucher.
j'ai aussi p't'etre un coté un peu à part de ma tete qui prefererait etre effectivement ce chasseur du néolitik, vétu de mes fourrures, un couteau en os, un arc et des fleches.
La oui! pour le coup, si je passe à l'acte je vais finir à l'asile :lol:

par **Che Bleu** » 06 Oct 2004, 20:30

Quel que soit l'argumentaire des chasseurs,
que ce soit la régulation des especes (de l'art de se prendre pour dieu),
le respect des traditions (celle qui les arrengent et uniquement celles la),
le respect des règles portées en étendard (voir les reactions CPNT standard a chaque nouvelle tentative de reglementation, notemment des oiseaux migrateurs),
le coté "sportif" (le "sport" dans ce cas étant par définition l'affrontement à mort de deux forces disproportionnées)
l'amour de la nature (l'amour à mort ?)
le coté alimentaire (même si la France doit être un des pays au monde les mieux desservis coté grande distribution)
me fera toujours mourrir de rire,
ce qui me fait moins rire par contre,
c'est mon incapacité totale à comprendre la possibilité de prendre du plaisir en donnant la mort.
A rien de plus beau que la nature en mouvement, la vie sauvage, et autant je peux comprendre quelqu'un un traque un animal pour pouvoir avoir le privilège de l'observer dans son élément, autant celui, qui arrivé à cette fin, ne peut s' empecher de tuer l'animal me fait vomir....

par **Anonymous** » 07 Oct 2004, 08:17

Actaon51 a écrit:Ben c'est bien ce que je dis vous avez trjs des grands prédateurs et au fait y'a pas que ceux qui marchent
Sinon c'est tout ce que t'as retenu de ce que j'ai écrit?

bon alors je vais expliquer et detailler :ptdr:

.....le nombre de grand prédateur est vraiment mais alors....vraiment vaiment insuffisant hein!!!... :ptdr:

insuffisant pour assurer une regulation suffisante sur tout le territoire. et c'est ca qui justifie à mes yeux la necessité de la chasse puisqu'au fond c'est quand meme ca le débat.......non????
pour le reste je suis d'accord (en gros) donc pas de commentaire

par **Anonymous** » 07 Oct 2004, 18:54

kerala a écrit:a l'asile et c'est tout.

par **Petitgris** » 08 Oct 2004, 08:34

Je suis tombé sur une compilation d’extraits des Etats Généraux où la problématique de la chasse est posée. Vous remarquerez que « le plaisir de la chasse » n’a pas la faveur du Tiers et qu’une chasse « alimentaire » n’est même pas évoquée. L’argument qui revient de façon répétitive est bien la protection des campagnes.

« Il est de notre devoir de nous plaindre de cette prodigieuse quantité de gibier qui ravage nos campagnes. Les pigeons et perdrix enlèvent une partie de nos semences ; les lièvres et lapins, les cerfs et les biches rongent tous nos grains dans l’étendue de nos plaines, et si le malheur veut que nos récoltes versent à l’approche de la moisson, bientôt elles sont pillées par le gibier de toute espèce. Nous n’avons pas la même liberté de détruire les corbeaux, ces volatiles si destructeurs des productions de nos terres. Hélas ! Que le plaisir de la chasse coûte de nourriture d’homme ! que de terres manquent leur production par cet onéreux droit ! Il faut souffrir avec silence que le gibier mange nos légumes et même nos arbres jusque dans nos arbres jusque dans nos jardins, et s’il arrive qu’on tende un piège pour arrêter cet animal destructeur, bientôt, sur le rapport d’un satellite, on est suivi criminellement et traîné dans les prisons ; le mari est enlevé à sa femme, le père à ses enfants, à qui les bras sont si nécessaires pour la subsistance. Au moins, si les seigneurs veulent se procurer ces plaisirs, qu’ils renferment leur gibier dans l’enceinte de leurs parcs et dans l’étendue de leurs bois ; mais que chaque particulier ait le droit de défendre sa récolte ».

J’en ai 3 ou 4 autres du même acabit, avec les mêmes arguments.
J’ai bien aimé le « bientôt, sur le rapport d’un satellite... ».

par **Anonymous** » 08 Oct 2004, 13:55

Cette contribution arrive à point, ou tout au moins son posteur, pour me rememorer cette pirsch excellente qu'est la traque de l'escargot.
Reperer ses laissées bavouillantes sur le sol détrempé, traverser les ronciers à la poursuite de la bete à corne, descendre en rappel dans les fossées, escalader les talus, arriver à capturer l'animal vivant au prix d'une course effrenée dans les prés.
Y a pas à dire, c'est vraiment une chasse de l'Xtreme. Pis l'escargot, ça crie pas, on peut lui en faire baver, il ne se plaind jamais

par **aligator427** » 08 Oct 2004, 16:30

Manger de la viande et refuser de considérer qu'à un moment ou à un autre il faut tuer l'animal, ça s'apparente à de la schyzophrénie. Je n'irai pas jusqu'à dire que ça mérite l'asile. Je pense que même chez le chasseur le plus viandard il y a une part de dégoût dans l'acte de tuer, mais que la part de plaisir l'emporte. Chez toi Che Bleu cette part de dégoût est telle qu'elle t'empêche non seulement de tuer, mais encore d'envisager que cela puisse être source de plaisir chez d'autres êtres humains. C'est une histoire de poids relatif quoi.
Que mort et plaisir soit intimement mêlés, ça n'est en effet surprenant qu'en apparence : les philosophes ont décrit ces rapports complexes entre eros et thanatos, deux facettes complémentaire de la vie. Tuer un animal sauvage, ça renvoit à tout un symbolisme (l'opposition sauvage/cultivé forêts/zones anthropisées nature/culture etc...) dont les protagonistes ne sont pas forcément conscients. Je renvoie ceux que ce sujet intéresse à la lecture de l'excellent ouvrage de l'ethnologue Bertrand Hell "Le Sang Noir. Chasse et mythe du Sauvage en Europe" qui a été édité en poche récemment. (fiche de lecture)

par **Tsb** » 08 Oct 2004, 17:06

pour qqu un qui se dit lecteur
tu retiens pas beaucoup de ce qu'on t'ecris.

et c'est moi qui suis bouché k ?

par **kriiizzz** » 08 Oct 2004, 20:03

lol, j'ai jamais dit bouché... hein.. que ce soit clair ;-)

Euuh sinon bah... c'est un thème qu'on a mainte fois abordée déjà ici ou sur le chat donc est-ce bien nécessaire de continuer à épiloguer sur la chasse hein...
Je serais plutot partant pour l'idée d'essayer de cohabiter au mieux avec ces viandards armés pour nous occuper de nos cultures sauvages.
Y aurait-il des témoignages d'une entente cordiale entre chasseur et cannabiculteur ? Un bon chasseur peut éviter qu'une récolte soit broutée non ?

par **Anonymous** » 09 Oct 2004, 16:43

Bonne occasion d'écouter Blanc de poulet du groupe Les supremes dindes
a découvrir

http://www.supremesdindes.com/

Les supremes Dindes!

J'me souviens d'un concert ou je suis resté avec la chanteuse toute la soirée, elle avait bien aimé ma WW. :wink:

Sinon moi j'vais allumer ma 600W, ya ma mère qui veut bronzer! :lol:

par **lord** » 09 Oct 2004, 18:07

Tu serais pas un peu bouché kerala ? :mrgreen:

par **S0r0N** » 03 Nov 2004, 12:16

Pour rester dans le sujet. Encore une fois les chasseurs ont la classe

:

Cannelle, la mort d'une ourse

La dernière représentante femelle de sa race, a été abattue lundi par un chasseur dans les Pyrénées.

mardi 02 novembre 2004 (Liberation.fr - 13:32)

Cannelle était une ourse a part; l'unique représentante connue de la souche pyrénéenne en vallée d'Aspe. Lundi, elle a été abattue par un chasseur près d'Urdos, alors qu'elle circulait avec son ourson. A Paris, le ministère de l'Ecologie explique: «Les chasseurs ont agi en légitime défense, la femelle protégeait son petit et a chargé les chiens, en blessant un. Un des chasseurs a alors tiré». Le petit, dont on ignore s'il est de sexe mâle ou femelle, s'est «enfui ou se cache». Réagissant à la mort de Cannelle, âgée d'une quinzaine d'année, les écologistes ont dénoncé un «acte inqualifiable» et «un crime contre la nature». «Aucune circonstance atténuante» ne saurait justifier «cet acte inqualifiable et catastrophique pour l'une des espèces les plus emblématiques de notre patrimoine naturel», écrit l'association Action Nature dans un communiqué.

Bien que les ours bruns des Pyrénées soient une espèce protégée, la lignée risque de s'éteindre rapidement. En Béarn et Navarre, la zone à ours qui couvre environ 100.000 hectares, à cheval sur France (Aspe, Ossau) et Espagne, compte une demi-douzaine d'ours, tous de mâles. Papillon, le vieux mâle emblématique de la nature sauvage dans les Pyrénées, et père de tous les oursons de Cannelle jusqu'à l'année dernière, s'est éteint en juillet. D'autres espèces d'ours peuplent toutefois les Pyrénées: selon le ministère «plus de 15 individus dont trois ou quatre femelles» sont toujours en liberté.