L'histoire de SETI commence le 19 septembre 1959, avec la publication dans la revue scientifique Nature d'un papier de deux pages qui allait jeter les bases de la discipline. Deux physiciens appartenant à l'université de Cornell, Philip Morrison et Giuseppe Cocconi, proposent de réfléchir aux moyens de communiquer avec d'autres civilisations intelligentes dans la Galaxie. Sans rien connaître de ces civilisations, ni de la technologie dont elles disposent, le champ d'investigation est large.
Morrison et Cocconi se penchent d'abord sur le média à utiliser pour établir une communication. Selon eux, le choix le plus évident est d'employer les ondes électromagnétiques, en particulier les ondes radios, ainsi que, dans une moindre mesure, les ondes lumineuses.
Le domaine radio est cependant extrêmement étendu, et il est absolument hors de question de tenter de scanner toutes les fréquences existantes. Les deux auteurs vont alors proposer l'un des fondamentaux de SETI : restreindre la recherche à une bande de fréquence étroite située entre 1000 et 10 000 MHz. Dans ce domaine, les parasites naturellement émis par notre Galaxie sont faibles (rayonnement synchrotron produit par les électrons circulant le long des lignes des champs magnétiques galactiques), tout comme les interférences du bruit de fond cosmique (qui constitue la signature du Big Bang). De plus, dans cette bande de fréquence, l'atmosphère de notre planète est relativement transparente, et filtre très peu les ondes radio.
Cette bande était cependant encore trop large pour être explorée avec succès. Morrison et Cocconi ont alors une idée de génie. Essayant de se mettre à la place d'une civilisation extraterrestre technologiquement avancée, ils estiment que la meilleure fréquence à utiliser est celle de 1420 MHz. D'où Morrison et Cocconi sortent-ils ce chiffre ? La fréquence de 1420 Mhz correspond en fait à celle de l'hydrogène, l'élément le plus abondant dans l'Univers. Etant donné qu'aucune civilisation intelligente ne peut manquer d'ignorer ce fait, les deux auteurs pensent que l'hydrogène peut constituer le réglage par défaut de tous les postes radios galactiques.
Aujourd'hui encore, la plupart des écoutes SETI ont lieu autour de 1420 MHz (ou de la raie de 21 centimètres de l'hydrogène, si l'on préfère utiliser les longueurs d'ondes). Cette fréquence a cependant un inconvénient majeur, qui n'est pas souvent évoqué : étant donné que l'hydrogène est l'élément le plus abondant dans l'Univers, l'émission naturelle à 1420 MHz est non négligeable, et le bruit de fond est donc très élevé : la bande correspondant exactement à la fréquence de l'hydrogène n'est donc peut-être par la fréquence rêvée pour rentrer en contact avec des civilisations extraterrestres ...
http://www.nirgal.net/ori_seti.htmlils le disent eux-mêmes.....