Date: Mon, 12 Mar 2007 22:26:47 +0100
Bonjour,
La DGS a communiqué le 9 mars sur des cas de pathologies respiratoires consécutifs à la consommation de cannabis coupé avec des microbilles de verre (ou autres particules). Les investigations de ces cas cliniques et de tout nouveau cas identifié seront menées par l'INVS et l'Afssaps ; des informations validées nous seront donc communiquées ultérieurement.
Ci joint :
le communiqué de presse de la DGS ;
le courrier envoyé aux professionnels comportant les coordonnée de l'INVS auxquelles signaler tous cas suspect ;
les articles parus à l'AFP, Ouest France et le Parisien aujourd'hui ;
quelques adresses de sites très intéressants.
Merci de nous signaler tout nouvel élément porté à votre connaissance. De notre côté, nous vous tiendrons bien sûr informé de toute nouvelle information.
Bien cordialement,
Isabelle Evrard
Une description du cas survenu à Roubaix par la Société de pneumologie de langue française :
http://www.splf.org/s/article.php3?id_article=602
Une description du cas de Nancy sur le site du CIRC nordest :
http://www.circnordest.net/spip.php?article105
Un article dans le figaro suite à la parution du communiqué DGS du 9 mars :
http://www.lefigaro.fr/sciences/2007031 ... tml?105217
Un sujet d'information du journal télévisé de TF1 le 21 février dernier suite à une saisie dans le nord pas de calais :
http://tf1.lci.fr/infos/jt/0,,3397159,0 ... erre-.html
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Unité Tendances Récentes et Nouvelles Drogues (TREND)
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Edition de Toutes editions
Dimanche 11 Mars 2007
Le cannabis coupé au verre inquiète
Du cannabis coupé aux microbilles de verre se propagerait sur le marché clandestin des drogues. Les autorités sanitaires s'inquiètent.
Une alerte sanitaire a été lancée, vendredi, par la direction générale de la santé (DGS) : du cannabis coupé aux microbilles de verre circulerait sur le marché clandestin des drogues dites douces. Des investigations complémentaires sont en cours à l'initiative de l'Institut de veille sanitaire. Deux cas de pathologies respiratoires sérieuses, lié à la consommation de ce produit, auraient été constatés. Arnaud Debouté, président national du Collectif d'information et de recherche cannabique (Circ), en est convaincu : « On est confrontés à un problème de santé publique grave. »
Dès l'été dernier, cette association, créée voilà plus de quinze ans et qui milite pour la légalisation du cannabis, avait tiré la sonnette d'alarme : des dealers vendraient du cannabis coupé avec du verre pilé pour en augmenter le poids et donc le prix. Le produit présenterait un danger potentiel important, estimait déjà le Circ.
L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), travaille avec la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Il mène depuis cet été, des analyses sur des échantillons suspects. Pour le moment, au moins un cas d'herbe coupée aux microbilles de verre a été déclaré par la police de Lille, en juillet, ainsi qu'un cas de cannabis coupé avec du sable. Mais ces découvertes ne sont pas « susceptibles d'entraîner des effets sanitaires sérieux à court terme ». Du côté de l'association Médecins du monde, dont une de ses missions est d'intervenir sur les rave-parties, si le risque n'est pas encore avéré, il n'est pas nul : « Le cannabis est tellement coupé avec n'importe quoi... » « On en trouve même coupé avec du pneu ou des excréments de chameaux... », confirme un gendarme, spécialisé dans le domaine des stupéfiants.
Selon le Circ, plusieurs personnes, victimes du mélange cannabis-verre, auraient déjà été hospitalisées à Nantes, Rennes, Nancy... Mais ces hôpitaux démentent ou se retranchent derrière le secret médical. De leur côté, des pneumologues interrogés sur le risque que présenterait un tel mélange, se montrent dubitatifs : « A priori, il faudrait vraiment inhaler du verre - qui est une matière inerte - en grosse quantité pour arriver à un phénomène d'abrasion tel qu'il provoque des saignements ou présente des risques majeurs à court ou long terme », estime un spécialiste nantais. Mais pour la société nationale de pneumologie, « une consommation de cannabis coupé avec des microbilles de verre pourrait provoquer des complications respiratoires sévères à court, et probablement à long terme. »
La France est l'un des pays d'Europe où le niveau de consommation de cannabis est le plus élevé : on compte aujourd'hui 850 000 consommateurs réguliers, dont 450 000 quotidiens. Surtout chez les jeunes. Sur les forums internet, l'inquiétude est réelle. Beaucoup parlent d'une « herbe brillante », « inodore » qui « craque sous la dent, irrite les doigts et se reconnaît sous la loupe ». À les croire, elle serait en circulation depuis un bail à Paris, Lille, Lyon, Toulouse, Montpellier, Rennes, Nantes et gagnerait les petites villes. Les mêmes symptômes sont évoqués : « forte irritation de la gorge », « maux de ventre », « crachats de sang », « problèmes rénaux »... A l'approche de l'élection présidentielle, le Circ estime que cette affaire « relance le débat de la légalisation du cannabis pour empêcher toute dérive. » De source policière et judiciaire, au contraire, « cela renforce plutôt le sentiment que la consommation de drogue est de toute façon néfaste et doit rester prohibée. »
Bruno ALVAREZ.
Pour toute information, un numéro de téléphone le 0 820 03 33 33 (0, 12¤/mn) a été mis en place.
Tous droits réservés : Ouest France
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Samedi 10 Mars 2007
En Bref
Les personnes ayant consommé du cannabis et ressentant des symptômes inhabituels - sensation de brûlure dans la bouche ou de la gorge, gêne respiratoire, voire crachats de sang - doivent rapidement consulter un médecin. Cette alerte sanitaire a été lancée hier par la direction générale de la Santé suite à deux cas de pathologies respiratoires sérieuses qui pourraient être liées à la consommation d'herbe de cannabis coupée avec des microbilles de verre. Pour toute information : 0.820.03.33.33. Orientation Pour la première fois, une Nuit de l'orientation est organisée aujourd'hui de 17 heures à 23 heures à la Bourse du commerce (2, rue de Viarmes, I e r ). Elle s'adresse aux 14-20 ans et à leurs parents. Des conseillers et des psychologues seront là pour donner de précieuses informations sans oublier des débats et des tables rondes (entrée libre sur présentation de l'invitation à télécharger sur http://www.biop.ccip.fr). Les lycéens qui ne savent toujours pas quoi faire s'ils décrochent leur bac en juin peuvent aussi aller au salon Studyrama des terminales et des bac + 1 qui se tiendra demain à l'Espace Champerret (XVII e ), de 10 heures à 18 heures. Invitations gratuites sur http://www.studyrama.com et renseignements aussi sur le 0.891.65.1000. Santé L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a été missionné hier par le ministre de la Santé pour effectuer une évaluation globale des pratiques de radiothérapie au centre hospitalier d'Epinal, où vingt-trois patients traités pour un cancer de la prostate ont été irradiés entre mai 2004 et août 2005. La mission rendra ses conclusions dans les dix jours. Routes Le conseil général de la Seine-Maritime a unilatéralement décidé d'instaurer une redevance de 32 700 ¤ pour chacun des 6 radars installés sur les routes départementales. Selon la collectivité, il s'agit là de la contrepartie partielle des dépenses de sécurité engagées sur ces axes. La décision a été jugée illégale par le préfet du département, qui l'a déférée devant le tribunal administratif, et affirme qu'une éventuelle redevance ne pourrait dépasser 1, 50 ¤ par machine. Société L'égalité hommes-femmes ne doit pas conduire à brouiller, « sinon à nier totalement » les différences entre les deux sexes, a estimé hier un représentant du Vatican. Selon ce dernier, ambassadeur du Saint-Siège à l'ONU, les femmes doivent être « impliquées dans les prises de décision, non seulement pour des raisons d'égalité », mais aussi en raison de leur « perspicacité spécifique ». Ce qui ne les empêche pas d'être sous-représentées au sein du plus petit Etat du monde, à peine 15 % de ses habitants. Santé Une campagne de « câlins gratuits » se déroulera demain à Paris, à l'initiative de l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (Inpes), dans le cadre de la lutte contre la discrimination envers les personnes séropositives. Le principe est simple, selon les organisateurs : « écrire câlins gratuits sur une pancarte, descendre dans la rue et attendre que les gens viennent vers vous et vous serrent dans leurs bras » ! Des films vont également être diffusés du 11 au 21 mars sur plusieurs chaînes de télévision. Environnement Le chasseur à l'origine de la mort de l'ourse Canelle devrait être renvoyé en correctionnelle, à la demande du procureur général de la cour d'appel de Pau. Ce dernier a ainsi soutenu l'appel formulé par les associations de protection de l'environnement contre l'ordonnance de non-lieu rendue le 19 janvier dernier par un juge d'instruction. Canelle était considérée comme la dernière ourse de souche pyrénéenne.
Tous droits réservés : Le Parisien
50CD9O47M6E70659B0183757DF059181A31B2763F2DE23B8C0 Diff. 345 082 ex. (source OJD 2005)
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Direction générale de la santé
Communiqué Presse
Risques sanitaires liés à une consommation d’herbe de
cannabis coupée avec des microbilles de verre
Paris, le 9 mars 2007
Les autorités sanitaires ont été informées de deux cas de pathologies
respiratoires sérieuses possiblement liées à la consommation d’herbe de
cannabis coupée avec des microbilles de verre. Des investigations
complémentaires sont en cours à l'initiative de l'Institut de veille sanitaire.
Augmenter le poids et l’attractivité du produit par un aspect brillant pourrait expliquer
la présence de ces microbilles détectées en France depuis l’été 2006.
La présence de ces microbilles augmente la dangerosité de l’herbe de cannabis.
Interrogée par la Direction générale de la santé, la Société de pneumologie de
langue française indique qu’une consommation du produit pourrait provoquer
des complications respiratoires sévères à court et probablement à long terme.
Seul un arrêt de toute forme de consommation élimine ce risque.
Il est recommandé aux personnes ayant consommé de l’herbe de cannabis et
ressentant des symptômes inhabituels (sensation de brûlure de la bouche ou
de la gorge, gêne respiratoire, voire crachats de sang) de consulter rapidement
leur médecin traitant.
Pour toute information
N° indigo 0 820 03 33 33 (0,12€/mn)
Ouvert tous les jours à partir de samedi de 9h à 19h.
CONTACTS PRESSE :
DGS Laurence Danand : 01 40 56 52 62 laurence.danand@sante.gouv.fr
InVS Laetitia Benadiba : 01 41 79 67 08. benadiba@invs.sante.fr.