extrait de la première page de La Libre Belgique ( journal catholique Belge-bourgeois, tendance anti canna) de ce 04/09/03 avec une très belle et très grande photo !
Le ministre Rudy Demotte n'a aucune position de principe par rapport à la vente de ces médicaments.
Il s'agit d'une matière où la Santé publique doit prévaloir.
Encore faut-il que les études en cours, notamment en Belgique, donnent satisfaction.
C e cannabis n'est pas pour n'importe qui. Les médecins n'en prescriront qu'aux patients pour lesquels aucun médicament n'a été efficace», a tenu à préciser la porte-parole de l'Association royale des pharmaciens néerlandais, alors que les Pays-Bas, où la vente de cette drogue douce était déjà tolérée dans les coffee-shops, viennent de rendre légale la vente en officine du cannabis médical.. Une première mondiale qui pourrait bien être suivie par d'autres pays, dont la Belgique. «Le ministre de la Santé n'a aucune position de principe par rapport à la vente de médicaments à base de cannabis en Belgique, nous a-t-on fait savoir auprès du cabinet de Rudy Demotte, il s'agit d'une matière où la santé publique doit prévaloir. Or les études tendent à montrer que cette plante a des effets analgésiques dans une série de maladies.»
Les spécialistes reconnaissent toutefois que le niveau de connaissance dans les différents domaines d'utilisations médicales du cannabis et des cannabinoïdes demeure très hétérogène. Cependant, il existe de fortes preuves de son efficacité thérapeutique dans le traitement des nausées et vomissements liés à une chimiothérapie contre le cancer, de l'anorexie et de la cachexie (amaigrissement et fatigue généralisée) dues à une infection par le VIH/Sida, de la spasticité dans la sclérose en plaques et les lésions de la moelle épinière. Les indications relatives à l'épilepsie, aux troubles du mouvement et de la dépression semblent en revanche moins bien documentées.
Alors qu'aucune procédure d'enregistrement n'a été introduite en Belgique pour ce type de médicaments, comme l'autorisait un arrêté royal de 2001, une série d'études sont en cours dans plusieurs hôpitaux universitaires du pays, autorisés à réaliser des tests en regard d'un protocole de recherche. S'ils s'avèrent concluants, le corps médical belge devra bien se rendra à l'évidence quant à l'efficacité thérapeutique du cannabis.
Et même avant cette démonstration, la Belgique sera peut-être contrainte d'emboîter le pas qu'imposerait un enregistrement au niveau européen. De fait, le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals a d'ores et déjà introduit une demande d'agréation d'un médicament à base de cannabis, en l'occurrence un spray sublingual. Si cette demande aboutit, le produit sera de facto autorisé dans nos officines.
Etudes en cours
C'est que, dans de nombreux pays, des études sont menées dans ce domaine. Ainsi une quarantaine d'hôpitaux en Grande-Bretagne vont-ils participer à une vaste enquête afin de déterminer les effets analgésiques du cannabis sur les patients venant de subir une opération, d'après le Conseil pour la recherche médicale, une agence gouvernementale. Il sera plus précisément question de mesurer les effets apaisants et analgésiques du cannabis sur des patients post-opératoires, par rapport aux anti-douleurs traditionnels, qui souffrent d'effets secondaires, notamment des nausées. L'étude consistera à administrer à 400 patients volontaires en phase post-opératoire, soit un extrait de cannabis sous forme de médicament, soit du tétrahydrocannabinol (un actif contenu dans le cannabis), soit un analgésique classique, soit un placebo. Leurs réactions (atténuation de la douleur, effets secondaires) seront consignées pendant six heures.
L'étude consiste à vérifier si les effets supposés du cannabis sur la douleur sont effectivement démontrés lors de tests scientifiques. «Les recherches de l'Association médicale britannique (BMA), montrent que le cannabis tout seul ne peut pas être utilisé médicalement, mais elles indiquent aussi que des médicaments à base de cannabis ont la capacité de soulager la douleur», a déclaré un porte-parole.
En ce qui concerne le produit mis sur le marché hollandais, le bureau gouvernemental néerlandais (Bureau Medicinale Cannabis), qui dispose du monopole de commerce en gros du cannabis et qui a en charge sa livraison en pharmacie depuis le 1er septembre, a décidé de faire assurer cette dernière tâche par Fagron, filiale d'Omega Pharma, société pharmaceutique belge. «Le cannabis pour les pharmacies est originaire de deux cultures et sera conditionné et livré par nos soins», a indiqué Hans Waals de Fagron.
source : http://www.lalibre.be/article.phtml?id= ... _id=131393