«Evitez que ça sente le cannabis...»

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«Evitez que ça sente le cannabis...»

Messagepar daniel » 02 Jan 2007, 12:44

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Carnets de justice
«Evitez que ça sente le cannabis...»
Par Brigitte VITAL-DURAND
QUOTIDIEN : lundi 1 janvier 2007
Tribunal de police de Paris
«L a police a été appelée chez vous pour tapage nocturne à 3 heures et demie du matin. Elle a remarqué une très forte odeur de résine de cannabis. Vous avez arrêté le bruit. Et, au moins, vous n'en avez pas profité pour injurier les agents, c'est bien.» Le jeune homme blond à l'air sage avec ses lunettes encaisse le sermon de la présidente. Il avait donné une fête, prévenu tous ses voisins mais, dans l'immeuble, tout le monde n'est pas compréhensif. La présidente a en effet «l'impression que la plaignante ­ absente à l'audience ­ est quelqu'un d'assez sensible». Il s'en tire avec 100 euros d'amende, il en risquait 450, et une autre petite leçon : «Evitez que ça sente le cannabis quand arrive la police !»
Lui a la quarantaine, couette de cheveux dans le cou. «[Quand la police est venue à son domicile], il était 5 h 47, c'était un tapage hypernocturne, si j'ose dire. Elle a constaté des cris, de la musique, et vous avez eu cette réponse extraordinaire : "Moi je suis artiste. Mon mode de vie n'est pas celui de tout le monde. Ils n'ont qu'à s'adapter."
Ñ Quelle est la nature de l'art que vous exercez ? se documente le procureur.
Ñ Je suis photographe.
Ñ Ça ne fait pas de bruit, la photo, rétorque le magistrat en demandant une amende de 200 euros.
Ñ Qu'est-ce que vous avez comme revenus ? intervient la présidente.
Ñ Moins de 2000 euros par mois.
Ñ Ouah ! s'exclame-t-elle, je demande 250 euros d'amende.»
Voilà un petit brun, accusé de tapage nocturne, mais c'est lui qui se plaint à la barre : «J'ai des problèmes avec ma voisine du dessous. Elle est sous neuroleptiques depuis plusieurs années. Elle appelle la police deux fois par mois, et les murs sont en papier-carton.» Quatre-vingts euros d'amende, assortis d'un avertissement de la présidente : «Je vous rappelle que le maximum est de 450 euros, j'ai une mémoire d'éléphant, et si je vous revois, ça se passera mal.» Au suivant. Un autre jeune homme, grand, élégant, poli. «Chez vous, il est un peu plus tôt, 0 h 05, et vous avez obtempéré.» Le grand jeune homme reconnaît tout avec un fort accent anglais : «Oui, on a bu quelques verres à la maison. On fêtait le 14 Juillet. Je suis désolé.» «Ah, je vois, mais c'était 0 h 05 le 15 juillet ! s'exclame la présidente, réjouie. Eh bien, parce que c'était le 14 Juillet, je vous dispense de peine. Mais, c'est moi qui juge tous les tapages ici et, c'est comme pour votre prédécesseur, si vous fêtez autre chose que le 14 Juillet...»
Lui tient un établissement. «Je vais vous parler en toute franchise, annonce-t-il. J'ai un restaurant dans une petite rue paisible proche de l'Elysée. On a réussi à faire quelque chose de convenable. Mais on a de très mauvais rapports avec un voisin. Ce soir-là, c'étaient les fiançailles de mon associé, il s'est marié depuis. Je n'étais pas là d'ailleurs. Depuis, comme j'ai de très bons rapports avec l'officier de police du VIIIe arrondissement, on a trouvé une conciliation avec le voisin. On a essayé de se parler.» «Et ça s'est réglé ?» interroge la présidente. «Ce monsieur était commerçant dans la même rue, mais il a dû s'arrêter. Il a une certaine rancoeur.» Le procureur demande 120 euros. «120 euros étant une réquisition très modérée, souligne la présidente. Même chose que vos prédécesseurs, j'ai une mémoire d'éléphant...»
Dans le débit de boisson de cette jolie fille aux longs cheveux, les agents de police sont intervenus sans qu'un voisin les appelle «et ils en ont le droit» , précise le tribunal. Ils ont relevé pas moins de onze infractions mais, après examen par le procureur, il n'en reste que cinq devant le tribunal. «On a l'autorisation d'ouvrir jusqu'à 2 heures et les agents se sont présentés à 2 h 03», se défend la barmaid. «Soyez attentive au respect des horaires» , lui répond néanmoins le procureur. «Il n'y avait qu'une seule personne, plaide encore la jeune femme. Elle avait trop bu, elle était juste assise au bar.» «N'aggravez pas votre cas en disant que vous servez des personnes qui ont bu», avertit la présidente qui la condamne à trois fois 38 euros et deux fois 200. «Merci !» lance la barmaid, pas rancunière.


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