Comment on embrouille nos vieux

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Comment on embrouille nos vieux

Messagepar daniel » 21 Jan 2013, 04:08

Pubdate: 26/10/06
Source: Le Nouvel Observateur
Copyright: © Le Nouvel Observateur
Website: http://www.nouvelobs.com
URL:http://hebdo.nouvelobs.com/p2190/dossier/a321114.html

Grosse fatigue
« Comment on embrouille nos vieux »
Filer dans sa chambre en prétextant une migraine
ou tenir un discours moraliste sur le
cannabis... Ce que font et disent les ados pour «
enfumer » les adultes

Moi, mon truc, c'est d'en faire des tonnes sur
les méfaits du cannabis. J'ai compris qu'il
valait mieux prendre les devants, sinon j'aurais
droit à l'énumération de tous les gens qu'ils
connaissent ou dont ilsont entendu parler et qui
ont des enfants qui ont mal tourné... Non, non,
ils sont trop flippés, mes parents.» Estelle, 18
ans, étudiante en langues, fume «à l'occasion»
depuis ses 16 ans. Elle en est sûre, ses « vieux
» n'ont jamais touché à un joint. «Une fois, ils
m'ont demandé si ça fumait au lycée,
raconte-t-elle. J'ai parlé d'une nana comme d'une
pauvre fille tellement défoncée que c'étaitla
honte! J'arrivais même à prendre un air
super-dégoûté.» Pour ne pas se faire attraper,
Estelle s'arrange pour fumer plusieurs heures
avantde rentrer, histoire de reprendre ses
esprits. Sinon, elle file direct dans sa chambre
prétextant «une grosse fatigue».
C'est le bobard le plus répandu pour éviter de se
faire pincer. Autres alibis : un rhume, les
activités sportives et, pourquoi pas, les
«ragnagnas», une excuse qu'a souvent utilisée
Anaïs, 19 ans, en BTS de communication à Paris.
«Avec mon frère, on fumait tous les deux. Quand
on roulait à la maison, on avait toujours de
l'encens, ou on prenait les bougies parfumées de
ma mère pour masquer l'odeur. Après, on aérait
tout et on rangeait. Ma mère disait : «Dis donc,
qu'est-ce qui vous prend?» Elle était contente.
Parfois, pourtant, j'étais persuadée que ça se
voyait, je parlais hyperlentement. Mais les
parents ne posaient pas de questions. Je disais
que j'étais crevée pour éviter le repas du soir.
Les yeux rouges? Ma mère pensait que c'était
allergique. Elle achetait du collyre.» L'an
dernier, avec son boyfriend, Anaïs a passé
quelques jours à Amsterdam. «J'ai raconté le
Musée Van Gogh, même si on n'y est pas allés. On
se levait tard, ça fermait tôt.» Là encore, pas
de questions. Jusqu'au jour où le sujet est venu
sur le tapis, un soir au dîner. Anaïs a dit : «Je
fume, comme tout le monde.» Elle pensait ne pas
avoir à craindre la réaction de son père. Il
collectionne les albums des Stones etde Joan
Baez, et sur les photos de sa jeunesse il porte
une coiffure afro et des vêtements de hippie.
Erreur. «Il m'a balancé une tarte et ça été le
début d'une grande discussion. Il ne m'a plus
parlé sur le même ton pendant des semaines.
J'avais l'impression d'être une malade. Et lui,
qui boit du vin tous les jours?»

La plupart des ados qui fument en cachette
redoutent ce terrible moment où le père, la mère
ou, pire, les deux réunis vont se lancer dans une
«longue prise de tête». Alors beaucoup la
bouclent. Comme Vincent, 18 ans, qui a fumé
pendant deux ans. Au cas où il se ferait choper,
il prévoyait de dire que la barrette trouvée dans
ses poches appartenait à uncopain. Un grand
classique aussi. Mais sesparents ne se sont
jamais aperçus de rien. Ou du moins n'ont jamais
réagi. «Pourtant, dit-il, j'avais le teint jaune,
livide. Alors je m'arrangeais pour rentrer
supertard en faisant le moins debruit possible.»
Aujourd'hui, il a arrêté : «Ça me rendait parano,
je faisais des crises d'angoisse.» Martin, lui, a
tiré sur son premier joint à 15 ans. Il fume
occasionnellement, «commela plupart des jeunes de
mon quartier, dans le 5e arrondissement».
Aujourd'hui, il est majeur, mais n'a toujours
rien dit aux parents. «J'ai failli leur raconter
un soir quand ma mère a expliqué qu'elle
tenterait bien de fumer de l'herbe pour mieux
dormir après avoir vu une émission médicale. J'ai
fait «Oh!» et j'ai éclaté de rire!»

Les risques juridiques

Le simple usage du cannabis estpassible d'une
peine d'un an de prison, qui peut être aggravée
parune amende allant jusqu'à 3 750 euros.La
législation du 31 décembre 1970 condamne l'usage
de toutes les drogues illicites (aussi bien le
cannabis que l'héroïne ou la cocaïne), même
lorsqu'il est occasionnel. La consommation du
cannabis est très rarement punie
d'emprisonnement, mais elle peut conduire au
commissariat. Et, selon la quantité retrouvée sur
la personne, l'interpellation peut aboutir au
tribunal. En 2003, d'après une étude de
l'Observatoire français des Drogues et des
Toxicomanies, la police a procédé à 108 000
interpellations pour infraction sur les
stupéfiants, dont 84% pour délit d'usage,
principalement de cannabis . En 2005, la
politique contre la consommation de drogue a été
durcie avec une circulaire appelant à une réponse
pénale «plus systématique, [...] plus efficiente».
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