Un automne après une grosse récolte d'extérieur je manucurais le fruit de mon dur labeur, deux gros cartons remplis de branches odorantes, fumant joyeusement les fleurs éparses. Je fermait a peine les bocaux de la séance, lorsque la sonnette retentit, je pensais que ma douce avait oubliée ses clés, j'ouvre sans me méfier... Bonsoir Mr, police nationale...3 keufs en civils devant ma porte. Mon sang c'est subitement évaporé.
... « Votre voisine de palier c'est fait cambriolé la semaine passée, vous n'avez rien remarqué? »
« Non, non »...j'ai réussi a prononcer quelques phrases cohérentes...
L’image de mes cartons entrouverts au milieu du salon, des bocaux posés sur la table telles des trophées, à moins que ce ne soit le contre coup de l'adrénaline mélanger au thc. Mes genoux ce sont mis a trembler menaçant de me lâcher d'une seconde a l'autre, les mots sortant de ma bouche sont devenue collants comme mes doigts couvert de résine. J’ai réussi a souffler un "b'soir" inaudible, a peine la porte refermée, je me suis assis sur le sol en attendant que les poulets s'envolent et que mes jambes veuillent bien me soutenir de nouveaux. Comme quoi la vie ça ce joue a un poil de couille.