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En somme, la pensée du changement entre aujourd'hui dans un troisième grand mouvement. En 1900, l'ouvrier "d'avant-garde" pensait que la solution collective était d'agir ensemble, en syndicat ou en parti, et qu'on allait ainsi renverser les patrons et construire un nouveau monde. Dans la dernière partie du XXe siècle, cette solution va être historiquement supprimée : l'échec des idéologies, comme moteur social, déconstruit le collectif et le système néolibéral apparaît si fort que l'idée même de mutation semble inconcevable. La chute du modèle révolutionnaire a conduit à une sorte de sidération, où nousnous sentons condamnés à l'injustice, à perpétuité. La seule issue est la fuite individuelle. Ensemble, nous allons au massacre. Seul, on s'en tirera. Et ce n'est plus dans un grand mouvement où l'union fait la force qu'un ouvrier pense qu'il pourra s'en sortir. Mais personnellement, en devenant lui-même un patron. Ce n'est plus le monde qu'on veut changer. C'est sa vie à soi.
Aujourd'hui, d'une autre façon, la planète entière souhaiterait un "monde plus juste". Et chacun manifeste, chacun proteste sur le monde individuel du souhait sans que rien ne soit fondamentalement différent de l'époque où tout le monde se résignait à cet horizon. Ensemble, mais tout seul. Or il ne s'agit pas aujourd'hui de revenir à une nouvelle croisade contre l'individu, et qui en casserait le monopole, une nouvelle forme d'humanité qui ne joue plus dans les termes traditionnels d'un sujet d'émancipation va libérer un objet."
westgumhaze a écrit:Par contre, si tu lis bien, logiquement je ne regarde pas la télé, donc les guignols, pas trop pour moi, surtout qu'on nous les montre déjà LOL, donc là c'est bien tu vas comprendre ce que je voulais dire tout de suite, pas dans qlq années.
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