Bonjour à tous
je me permets de poster ici car je connais le sujet, ayant un frère schizophrène qui a été longtemps accro au shit pourri.
Pour commencer, toutes les définitions de la schizophrénie que j'ai pu lire dans ce post sont réductrices, et pour cause car il s'agit d'un terme générique qui regroupe pêle mêle les psychotiques, les maniaco-dépressifs, les psychopathes et autres maldies "inclassables". Ja mais un psy ne dira à son patient: "vous êtes schizophrène".
interceptor: "La Schizophrénie est une maladie que l'on à la naissance et qui ce révèle en fonction des événements de la vie. Ont ne le devient pas fumants trop ou trop tôt. Par contre être raide toute la journée peut avoir des effets négatifs pour un adolescent en pleine crise existentielle. Dans ce cas c'est la dépression nerveuse qui guette."
Effectivement on suppose qu'il y a une base génétique à ces maladies, qui vont se révéler ou non en fonction des évènements et du vécu de chacun. Au passage tout le monde est susceptible d'avoir des bouffées délirantes qui se rapprochent des symptômes des maladies, mais on devient pris en charge en tant que malade psychique lorsque cela dure plus de 6 mois.
En général chez les sujets ados on constate une consommation d'essai de nombreuses drogues dans le but d'oublier cette réalité invivable qui va malheureusement finir par les rattraper : de nombreux toxicos, alcooliques, accros aux joint, voire de SDF (plus vieux, jamais pris en charge) sont des malades psychiques. Inutile d'essayer les cures de désintox, il faut d'abord résoudre les problèmes qui ont conduit à ces prises de substances.
Souvent le point de départ d'une telle maladie psychique lors de la première crise va "imprimer" sa marque neuronale au cerveau et créer toute la chaine de soins pendant des années. A ce stade le cannabis est accusé de faciliter et d'aggraver cette première crise (en effet le cannabis crée un "orage" neuronal que nous sujets sains aimons tant ), il n'en est pas la cause nécessaire et suffisante, ni l'unique déclencheur.
Une fois le patient sous traitement neuroleptique, on accuse le cannabis de perturber la chimie médicamenteuse (rendant le traitement inefficace) et il est souvent conseillé aux malades qui veulent s'en sortir d'arrêter complètement de fumer. On retrouve alors la dépendance insidieuse que l'on est amenée à connaitre en tant que fumeur régulier, mais pour des sujets malades il est beaucoup plus difficile de s'arreter.
Bien sur, chaque personne malade ou pas va réagir différemment aux mêmes produits, et je n'ai énoncé que des généralités.
Pour mon cas perso, mon frère s'est mis à fumer un peu avant de déclarer totalement sa maladie, qui était déjà bien là, sous-jacente à le guetter. Puis il s'est mis à fumer de façon anormale et extremement excessive pendant des années avant d'arreter. Je remercie le ciel qu'il n'ait pas aimé l'héro, la coke, les amphets, les champis ni le ricard, sinon il aurait eu beaucoup plus de problèmes avec les années.
Aujourd'hui, toujours sous traitement il est évident qu'il se porte mieux sans toucher à un joint, sinon il repart pour un trip solitaire dans sa tête et va mettre 15j à s'en remettre.
alors l'article de base sur le cannabidiol, moi je veux bien y croire mais il est trop court pour me faire une opinion. Qu'en est-il des conséquences à long terme, etc.
Voilà j'ai dit tout ce que je voulais mais j'en profite pour essayer de tordre le cou à certaines idées reçues sur les malades psychiques que j'ai lues ou pas dans ce post. d'abord homer : "Il n'est pas rare que le patient schizophrène ne soit du a son entourage". Attention ce genre de "vérité" ne veut quand même pas dire grand chose, c'est réducteur et ça fait du mal par où ça passe. Les malades, leurs familles et leurs amis n'ont pas besoin qu'on les charge, car souvent il ne reste plus grand monde une fois la maladie déclarée. (l'environnement des patients, terme plus large, entre dans l'équation de la maladie)
De même, les malades psychiques ne sont pas dangereux, il ne faut pas penser qu'ils vont vous planter un pic à glace dans le dos! Changeons notre attitude, soyons empathiques et compréhensifs (bref humains quoi). Ne croyez pas à la propagande qui veut en faire des êtres à part, dangereux pour la société. Noubliez jamais que c'est elle qui a fait surgir ces "maladies", car on est toujours "malade" par opposition à des gens "sains", définitions socialement tacites...
Enfin pour ceux qui veulent approfondir il y a l'UNAFAM, UNion des Familles et des Amis des Malades psychiques (http://www.unafam.org), qui regroupe énormément d'infos sur le sujet et propose également une ligne écoute-famille (01 42 63 03 03), des assistantances sociales et juridiques etc. Elle a également pour but de faire tomber le tabou des maladies psychques et les idées reçues sur le sujet.
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