*Pubdate:* lundi 20 juin 2005
*Source:* Canada News Wire
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*La culture de la ***marijuana* : une plaie pour le secteur immobilier*
MONTREAL, le 20 juin /CNW Telbec/ - L'Association des courtiers et
agents immobiliers du Québec (ACAIQ) estime que la culture de la
*marijuana* dans des résidences privées est devenue un véritable fléau
ayant des conséquences graves lorsque ces propriétés font l'objet d'une
transaction immobilière. L'ACAIQ prend actuellement une série de mesures
pour sensibiliser les courtiers et agents immobiliers et informer la
population des risques et des problèmes anticipés.
Ainsi, le syndic de l'Association a déposé récemment une plainte devant
le comité de discipline contre un agent immobilier ayant agi comme
intermédiaire lors de transactions portant sur plusieurs immeubles, sans
avoir divulgué ce fait à l'acheteur alors qu'il en connaissait
l'existence. Compte tenu de la gravité du manquement, le syndic a
demandé au comité une radiation provisoire du certificat de l'agent
concerné, laquelle a été accordée notamment suite à un plaidoyer de
culpabilité sur les 27 chefs d'accusation déposés. Une vingtaine de cas
similaires sont sous enquête, touchant un très grand nombre de propriétés.
"Selon les corps policiers, plusieurs centaines de maisons, dans
différentes municipalités du Québec, sont déjà identifiées comme ayant
servi à la culture de la *marijuana*. Compte tenu des dommages
importants qui peuvent être causés aux bâtiments par l'humidité et des
risques pour la santé que peut présenter la présence de moisissures, les
courtiers et agents immobiliers doivent prendre des mesures
particulières lors de la mise en vente, de l'achat ou de la location
d'immeubles qui auraient servi ou qui pourraient servir à de telles
fins" d'expliquer le président et chef de la direction de l'ACAIQ,
Robert Nadeau.
En plus des enquêtes du syndic, l'Association mène présentement une
série de conférences régionales afin de fournir aux courtiers et agents
immobiliers des outils pour mieux faire face à ce problème majeur.
Plusieurs indices peuvent laisser croire qu'un immeuble a déjà été
utilisé ou pourrait être utilisé à des fins de culture de *cannabis*.
"On pourrait regrouper ces indices en deux catégories. Ceux reliés à
l'immeuble et ceux reliés à la transaction. Dans le premier cas, il faut
être attentif à des détails comme le taux d'humidité, les mauvaises
odeurs, les moisissures, le gonflement de murs de placoplâtre, des
tâches circulaires sur le plancher ou le mât électrique sectionné. Dans
le second cas, il faut être prudent lorsqu'il s'agit d'acheteurs qui
souhaitent habiter les lieux longtemps avant la fermeture de la vente ou
encore de vendeurs qui n'ont jamais habité les lieux et qui ne peuvent
en garantir l'état", de poursuivre M. Nadeau.
En plus de tenir des rencontres avec les courtiers et agents
immobiliers, l'ACAIQ organisera à l'automne un colloque sur les
différentes facettes du problème. Les ministères de la Santé, de la
Sécurité publique et de la Justice, les corps policiers, les inspecteurs
en bâtiments, les institutions financières, les assureurs, les courtiers
et agents immobiliers y seront invités. Les deux principaux objectifs
seront de mieux faire face conjointement à ce problème et d'informer le
public.
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Contact:* Sylvie Piché, (514) 232-5519; Jacques Labrie, (514) 866-5556,
(514) 501-0821; Source : ACAIQ
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