Cannabis : le Circ lance sa contre-campagne
Le Collectif d'information et de recherche cannabique lance une campagne d'information et de prévention sur le cannabis parodiant celle du gouvernement.
Le Collectif d'information et de recherche cannabique (Circ) a lancé mardi 19 avril une contre-campagne d'information et de prévention sur le cannabis, destinée à dénoncer celle du gouvernement, dont il dénonce le caractère répressif.
Intitulée: "Le cannabis, ce qu'on ne vous dit pas: le cannabis c'est trop mortel", l'opération se veut un parodie de la campagne officielle dont elle décline les différents aspects.
Ainsi, une brochure copiant celle du gouvernement propose de répondre à une série de questions sur le cannabis sous la forme du témoignage d'un consommateur, suivi de l'avis du Circ puis de ses recommandations. Sont par exemple passés en revue des sujets tels que "la dépendance", "tu fous rien c'est la faute au cannabis" ou encore "le bad trip: une expérience pédagogique ?"
Des spots radios
Le Circ parodie aussi les spots radios de la campagne officielle, en retournant. Ainsi, dans le spot "Cannabis et police", un jeune homme raconte comment il s'est fait interpeller pour un joint et les violences policières qui en suivi. Dans un autre, "Cannabis et famille", un adolescent explique qu'il fumait quelques pétards le week-end avec ses amis, sans incidence sur sa vie sociale, jusqu'à ce que sa famille, alertée par la campagne gouvernementale, ne découvre un morceau de cannabis dans ses affaires.
Dans le communiqué qui accompagne sa campagne, le Circ estime que celle du gouvernement "est sur le fond de l'argumentation exacte, mais mensongère dans son ensemble. (…) Elle instruit à charge, sans jamais dire que la grande majorité des fumeurs sont des adultes maîtrisant leur consommation".
Le collectif dénonce "le bilan désastreux de la répression" et rappelle que "la France, qui est en matière de cannabis le pays le plus répressif, est aussi celui qui a le plus haut niveau de consommation parmi la jeunesse".
© Le Nouvel Observateur 1999/2000