Dix bonnes raisons de voter NON !!!

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Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 30 Mar 2005, 11:50

Dix bonnes raisons, chacune suffisante, de voter NON au référendum sur la constitution européenne.

Car si elle était approuvée...
1 - signée par les 25, elle ne pourra être modifiée qu’à l’unanimité.
Donc le Luxembourg ou Malte, avec leurs 400 000 habitants chacun, soit un centième de la population européenne, ou le Royaume-Uni dont la population n’est pas franchement pro-européenne, ou certains des dix derniers petits arrivés dont le PNB par habitant sont au dixième de celui du Luxembourg, pourront s’opposer avec les mêmes droits à toute modification de la Constitution !
2 - les ultra libéraux auront enfin la garantie que les principes qu’ils défendent sont garantis et sanctuarisés, qu’on ne pourra plus revenir dessus :
La constitution américaine est écrite sur moins de 20 pages. La constitution européenne fait 350 pages, et plus de 750 avec les annexes ! Cela signifie que tous les détails et les lois sont "gravées dans la pierre" et qu’il sera quasiment impossible de les changer, impossible par exemple de changer la politique économique de l’Europe (ou d’un quelconque des sujets soulevés dans cette listes) d’une manière démocratique par une législation débattue au Parlement Européen. La constitution deviendra la base jurisprudentielle pour les futures législations ainsi que pour la Cour européenne du Luxembourg.
3 - compte tenu de la réaffirmation de l’indépendance de la BCE, qui ne peut "solliciter ni accepter des instructions " des Etats, l’Europe deviendra le seul et unique pays au monde et dans l’histoire où l’indépendance absolue d’une Banque Centrale aura été constitutionnalisée dans un cadre définitif d’une politique prédéterminée que les citoyens ne pourront même plus orienter.
Aucune Constitution dans le monde ne verrouille à ce point le champ de la politique économique et monétaire. Une véritable Banque centrale devrait au contraire être mise au service du développement et de l’harmonisation. L’emploi devrait être sa priorité, des objectifs de change devraient être fixés de manière coordonnée, une inflation différenciée devrait être tolérée, et la Banque centrale devrait pouvoir financer les politiques structurelles.
ARTICLE III-177 ... conduite d’une politique monétaire et d’une politique de change uniques dont l’objectif principal est de maintenir la stabilité des prix et, sans préjudice de cet objectif, de soutenir les politiques économiques générales dans l’Union, conformément au principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre.
ARTICLE III-185 L’objectif principal du Système européen de banques centrales est de maintenir la stabilité des prix [...] Le Système européen de banques centrales agit conformément au principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre.
ARTICLE III-188 Ni la Banque centrale européenne, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions, organes ou organismes de l’Union, des gouvernements des États membres ou de tout autre organisme
4 - le gouvernement, et donc en définitive chacun des citoyens de nos pays, devra payer un intérêt à un système bancaire privé pour l’usage de sa propre monnaie, qu’il pourrait émettre lui-même, sans intérêt !
C’est, hélas déjà le cas depuis le Traité de Maastricht .. mais est ce qu’une erreur doit être, pour autant, constitutionnalisée ? ARTICLE III-181
Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées "banques centrales nationales", d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres [...]
La masse monétaire qui nous permet de produire et de consommer a donc maintenant pour seule contrepartie les emprunts émis auprès des banques privées par les entreprises et les ménages, emprunts chargés d’intérêts conséquents...
Thomas Edison écrivait déjà : ’’"Il est absurde de dire que notre pays peut émettre des millions en obligations, et pas des millions en monnaie. Les deux sont des promesses de payer, mais l’un engraisse les usuriers, et l’autre aiderait le peuple. Si l’argent émis par le gouvernement n’était pas bon, alors, les obligations ne seraient pas bonnes non plus. C’est une situation terrible lorsque le gouvernement, pour augmenter la richesse nationale, doit s’endetter et se soumettre à payer des intérêts ruineux."
5 - la Charte des droits fondamentaux, reprise dans la partie II du projet, n’aura pas de valeur contraignante et sur certains points, elle se situera même en deçà de la législation internationale : ainsi le revenu minimum ou le droit au logement ne sont-ils pas reconnus, alors qu’ils le sont dans la Déclaration universelle de 1948.
6 - elle érigera en "objectif de l’Union" (article I-3-2) "un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée" et en disposant dans son article III-148 que "les Etats membres s’efforcent de procéder à la libéralisation des services au-delà de la mesure qui est obligatoire en vertu de la loi cadre européenne [...]. La Commission adresse aux Etats membres intéressés des recommandations à cet effet".
La Commission Européenne refuse de retirer la directive Bokelstein et objecte déjà que si on veut faire de l’Europe une économie performante et réellement compétitive, les dispositions de la charte ne sont pas négociables.
Ce projet de directive concerne l’ensemble des services dont la fourniture implique une contrepartie financière, à quelque niveau que ce soit, indépendamment des missions d’intérêt général qui peuvent être les leurs, sans adoption préalable d’une directive cadre sur les services publics ou d’intérêt général. Considérés comme des entraves au développement du marché intérieur, les agréments exigés par les Etats sont réputés illégaux. Les procédures de contrôle échappent aux Etats sur le territoire desquels le service est fourni et relèvent du pays dans lequel le prestataire est établi : c’est le principe dit du "pays d’origine". En rupture totale avec la démarche classique d’harmonisation "par le haut" par l’édiction de règles ou principes, le projet ouvre donc un marché hautement concurrentiel sur le plan social et juridique, au prétexte de simplifier les procédures d’établissement et/ou de prestation de services au sein de l’Union. Or qui pourrait accepter sans broncher de voir la législation sociale, les conventions collectives ou la protection des consommateurs rabaissées au rang d’avantages commerciaux ?
7 - le droit de vote et l’éligibilité aux élections municipales ne seront accordés qu’aux citoyens de l’Union, alors que la citoyenneté - à ne pas confondre avec la nationalité - devrait être accordée à tous les résidents, sous condition de résidence pendant un certain temps.
8 - la politique agricole commune restera productiviste, alors qu’elle a largement démontré sa capacité de nuisance non seulement sur le plan environnemental, mais aussi en ce qui concerne l’exode rural, le chômage des paysans et l’écrasement des agricultures non européennes.
9 - des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, ressortissants d’un nombre significatif d’États membres, pourront prendre l’initiative d’inviter la Commission, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire aux fins de l’application de la Constitution.
Donc, si 1 000 000 de citoyens européens font la demande d’un acte législatif, la commission Européenne pourra y donner suite, dès lors que cette proposition entre dans le cadre de la constitution. Mais il y a deux verrous : Premier verrou : la commission pourra, elle ne doit pas. Si ça ne lui plaît pas, elle ne fait rien. C’est la commission, et elle seule, qui décide si elle donne suite ou pas ! Deuxième verrou : ça ne pourra se faire que dans le cadre de la constitution, les principes de la constitution. Par exemple, pour la taxe Tobin, la commission dira : "Désolé, il y a un article qui dit qu’on n’a pas le droit d’empêcher la totale liberté de circulation des capitaux, ou bien il faut l’unanimité ". Donc votre pétition s’arrête là. Par contre, si vous voulez plus de libéralisme il n’y aura pas de problème ! Si on dit par exemple : " On va abolir la durée maximum de travail ", il n’y aura aucune difficulté, la commission donnera suite.
ARTICLE I-47 Principe de la démocratie participative 1.
Les institutions donnent, par les voies appropriées, aux citoyens et aux associations représentatives la possibilité de faire connaître et d’échanger publiquement leurs opinions dans tous les domaines d’action de l’Union.
2. Les institutions entretiennent un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les associations représentatives et la société civile.
3. En vue d’assurer la cohérence et la transparence des actions de l’Union, la Commission procède à de larges consultations des parties concernées.
4. Des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, ressortissants d’un nombre significatif d’États membres, peuvent prendre l’initiative d’inviter la Commission, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire aux fins de l’application de la Constitution. La loi européenne arrête les dispositions relatives aux procédures et conditions requises pour la présentation d’une telle initiative citoyenne, y compris le nombre minimum d’États membres dont les citoyens qui la présentent doivent provenir.
10 - ce projet de constitution ne mentionnera pas le droit des femmes à disposer de leur corps et donc du droit à l’avortement.
Chacune des dix bonnes raisons qui précèdent suffirait à elle seule pour que vous votiez "NON" au référendum. Mais on vous objectera ces dix arguments :
1 - " Si on ne vote pas ce traité, c’est le chaos, la catastrophe ".
Actuellement nous vivons dans le cadre du traité de Nice et il n’y a pas de catastrophe ! Et nous y vivrons au moins jusqu’en 2009... On est dans ce traité, et on ne s’en porte pas plus mal,... ni mieux d’ailleurs. Mais si le traité de constitution est ratifié, elle prendra la suite en 2009 ( et certaines de ses dispositions d’ailleurs ne prendront corps qu’en 2014), donc nous avons pas mal de temps devant nous encore...
Qu’est-ce qui se passe si le traité est refusé ? Sur le plan juridique il ne se passe rien : les traités antérieurs continuent, la situation dans laquelle nous sommes se poursuit. Mais nous remettrons en chantier un autre traité, avec tout le temps nécessaire. Il n’y a pas le feu, aucune urgence.
2 - " La France va être isolée. "
Ce n’est pas si sûr que ça ! Dans les pays procédant par référendum le résultat n’est pas connu d’avance ! On a bien vu que ce qui est isolé, ce sont les politiques libérales qui ne recueillent nulle part l’adhésion des populations qui s’opposent à la contrainte, au libéralisme, au chômage, à la précarité, à la baisse des revenus, à la délocalisation ! Comment voulez-vous que cette idée soit populaire ?
3 - " La 2e partie du traité, la Charte des droits fondamentaux, correspond au Préambule de la Constitution française et à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen "
Dans le Préambule de la Constitution française (comme dans la Constitution belge, celle d’Allemagne, du Danemark, de l’Espagne, de Finlande, de l’Italie, de l’Irlande, du Luxembourg, des Pays-Bas, du Portugal, de Suède), le droit au travail, le droit à un revenu minimum, le droit à un salaire minimum, le droit à une allocation de chômage, le droit à une pension de retraite, le droit à la couverture des soins de santé, à un logement décent sont garantis.
Dans le projet de Constitution européenne, ces droits ne figurent pas. S’agissant de la santé et de la sécurité sociale, le texte " reconnaît et respecte " ce qui se fait dans les Etats. Sans plus. Ce qui n’engage à rien de la part de l’Union européenne. Le droit au travail devient le droit à en chercher. Ce qui est très différent.
L’Union européenne n’adhère pas à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) qui reconnaît ces droits sociaux collectifs. Par contre, elle adhère à la Convention européenne des Droits de l’Homme qui ne les reconnaît pas.
4 - " La Constitution sauvera les services publics en leur donnant, pour la première fois, une base légale "
La Constitution ne fournit aucune définition du " service d’intérêt économique général.". Par contre les documents de la Commission européenne (Notes de 2000, Livre Vert de 2003, Livre Blanc de 2004) sont éloquents : les pouvoirs publics ne peuvent créer des Services d’Intérêt Economique Général (SIEG) que si deux conditions sont remplies : a) que le marché (l’initiative privée) ne fournisse pas le service b) que ce SIEG respecte les règles de la concurrence.
Enfin, le traité constitutionnel proclame que la liberté d’établissement et la liberté de circulation des services sont des " valeurs fondamentales " de l’Union européenne (article I-4). La proposition de directive déposée par le Commissaire européen Bolkestein sur " les services dans le marché intérieur " fournit la démonstration, confirmée par des experts de tous bords, que l’application intégrale de cette " valeur fondamentale " conduit à la disparition des services publics, de nos systèmes de sécurité sociale et du modèle européen de solidarité.
Avec cette Constitution, c’est la fin de la capacité des pouvoirs publics locaux, régionaux et nationaux de procurer des activités de service auxquelles tous ont accès et dont les coûts sont mutualisés. Et l’impossibilité de créer des services publics européens. L’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) de l’OMC pourra s’appliquer totalement sans que les Etats ne puissent s’y opposer vu l’existence de cette Constitution.
D’autre disent que cette constitution, pour la première fois, reconnaît les services publics. Absolument pas ! Mensonges ! ils le sont moins qu’ils ne l’étaient auparavant... ! Pour le coup, le traité est en retrait sur le traité d’Amsterdam. Le traité d’Amsterdam considérait que les services publics étaient des valeurs, comme la liberté, l’égalité. Mais le traité, là, ne les reconnaît plus comme des valeurs, il dit : " Les services d’intérêt économique général, - il ne parle pas de services publics - auxquels les Etats attachent de la valeur "... Ca n’a rien à voir ! Le mot y est, mais il ne signifie pas la même chose. Ces services publics, dits " services d’intérêt économique général ", sont subordonnés aux règles de la concurrence dans le Traité, c’est-à-dire qu’on peut faire tous les services publics que l’on veut, mais il faut qu’ils soient soumis à la concurrence ! C’est-à-dire exactement l’inverse de ce qu’est un service public qui n’est pas là pour concourir ou pour être rentable, mais pour remplir des missions particulières !
Et le texte dit : " La loi détermine les services publics " mais on ne dit même pas comment cette loi va être votée. Le traité est muet sur ce point capital ! Même avec le traité d’Amsterdam où les services publics étaient reconnus comme valeur, on a continué à démonter les services publics. Alors là, quand ils ne sont même plus reconnus comme valeur, il n’y a aucune raison de penser que quoi que ce soit va changer !
[1]
La Constitution réduit à néant ce mensonge : Article I-26, 2 : " Un acte législatif de l’Union ne peut être adopté que sur proposition de la Commission, sauf dans les cas où la Constitution en dispose autrement. "
Le monopole de l’initiative de la Commission est maintenu. Et la technique de la codécision tant vantée par les partisans du " oui " a pour effet que le Parlement européen ne peut modifier les textes soumis par la Commission que si celle-ci marque son accord.
6 - " Le traité ne dit rien sur les orientations politiques que l’Europe doit prendre à l’OMC "
L’article III-314 qui introduit la politique commerciale commune et donc notre rôle à l’OMC, stipule : " l’Union contribue conformément à l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs et à la réduction des barrières douanières et autres. "
On se trouve clairement en présence d’un choix politique. Un choix politique dont même la Banque Mondiale remet en cause, aujourd’hui, l’efficacité pour la création d’emplois. Mais supprimer les restrictions aux investisseurs qui ne supportent pas les lois sociales, les lois environnementales, le respect des droits humains fondamentaux, c’est une exigence des organisations patronales européennes.
Si la Constitution est adoptée, il ne sera plus possible, comme l’a fait Jospin en 1998 sous la pression des associations, des syndicats, du PCF et des Verts, de dire que l’AMI doit être négocié non pas à l’OCDE, mais à l’OMC. Comme, depuis, la négociation a échoué à l’OMC, le patronat exige que l’AMI revienne dans le cadre européen. D’où sa présence dans la Constitution. On mesure ainsi l’incohérence de ceux qui ont combattu l’AMI en 1998 et qui le soutiennent aujourd’hui.
7 - " Ce traité est le plus dynamique de tous les traités européens ".
Invoquant ce que, dans le jargon, on appelle les " clauses passerelles " et les " coopérations renforcées ", certains prétendent qu’ainsi la clause de l’unanimité peut être surmontée, ce qui fournirait des opportunités d’avancées significatives. C’est faux : dans tous les cas de figure, on retrouve d’une manière ou d’une autre l’exigence de l’unanimité. Une réalité s’impose : si cette Constitution est ratifiée, il sera impossible de la modifier avant de très nombreuses années. Nos enfants comme nos petits enfants auront à la subir.
8 - " la Commission va devenir le gouvernement démocratique de l’Union "
Cette affirmation est inexacte car les électeurs n’ont aucune possibilité de sanctionner la Commission par leur vote, et le Parlement européen, ni aujourd’hui, ni dans le cadre de la Constitution, ne peut imprimer de choix politiques à la Commission. De plus, le droit de pétition ne permet pas de modifier la Constitution puisque la commission en fera ce qu’elle veut...
9 - " La victoire du " non " sera une victoire des USA de George W. Bush "
C’est exactement le contraire ! Le traité, reprenant en cela les dispositions de Maastricht, rappelle que la politique de défense commune éventuelle doit être compatible avec les obligations des pays membres de l’OTAN, c’est-à-dire que c’est l’OTAN qui donne le feu vert à une politique de défense Européenne. Or l’OTAN, ce sont les Etats-Unis. Qui détient la plus haute responsabilité militaire à l’OTAN ? Un officier US. Qui est le chef suprême de cet officier ? Le Président Bush qui espère la ratification de la Constitution puisqu’elle consolide le lien de soumission des Européens aux USA
ARTICLE I,41,2 : " La politique de l’Union (...) respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains Etats membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’OTAN et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre "
ARTICLE I,41,7 : " Les engagements et la coopération dans ce domaine [en cas d’agression] demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l’OTAN qui reste, pour les Etats qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en oeuvre. "
10 - " Notre " oui " est un " oui de combat "" (disent les partisans du " oui de gauche ")
Le " oui " de combat, ce n’est rien d’autre qu’une promesse. Comme celle de Jacques Delors qui, en 1992, promettait : " acceptez le traité de Maastricht et nous ferons l’Europe sociale tout de suite après "... Il y a treize ans... Ils nous disent "le texte n’est pas franchement bon et il ne répond pas à nos attentes, mais il faut l’adopter pour conserver les quatre ou cinq points positifs qu’il contient ; quant au reste, nous allons nous battre, après la ratification, pour l’améliorer ; notre " oui " s’inscrit donc dans la perspective de ce futur combat". Raisonnement perverti pour trois raisons, car :
1) nous pouvions nous contenter d’un simple traité
2) cela revient à dire : nous ne nous battons pas aujourd’hui contre ce texte, mais rassurez-vous, nous nous battrons demain, une fois qu’il sera devenu la Constitution.
3) ils savent pertinemment qu’ils ne pourront pas modifier ce texte. La règle de l’unanimité fige la construction européenne dans son état actuel. Elle bloque toute espérance d’approfondissement avant de nombreuses années.
Il faut donc se donner le temps de discuter !
Une Europe solidaire veut dire une Europe qui pratique la justice sociale, qui élève le niveau de vie des plus démunis. Il faut répartir la richesse autrement, il faut consacrer les ressources nécessaires à la solidarité, et ce n’est pas le libre-échange qui va faire ça, ce sont des investissements massifs dans les infrastructures, dans la santé, dans l’éducation. Et donc la perception de taxes globales, qui par définition toucheront plus les riches que les pauvres... Ceci est totalement absent du projet !
La solidarité envers les générations futures, c’est se soucier de ce que sera la planète dans un futur maintenant proche, ne pas gaspiller l’énergie comme nous le faisons, bousiller les paysages et l’atmosphère. Donc ça veut dire revenir sur l’absurdité de ces échanges commerciaux tous azimuts ! Il faut tout remettre à plat en quelque sorte, et c’est pour ça qu’il est indispensable de se donner le temps de discuter, un an, deux ans, trois ans. Ca le mérite ! Pour repartir dans la bonne direction ! Or, c’est toute une construction sociale qui est rendue absolument impossible par ce projet de Constitution.
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 30 Mar 2005, 14:20

Notre passion commune devrait passer APRES le bien dans l' intéret général de notre société malade...
Je prefère perdre (? on a rien de concret en plus pour le moment!) une éventuelle dépénalisation (les promesses ça rends les enfants joyeux et n' engagent que ceux qui les croient, dixit le grand voleur des hlm de paris....) plutot que de me retrouver dans une europe néo-libérale à la solde du grand capital de la haute finance et de ces chiens de capitaliste... Il faut savoir que l' europe devra se soumettre à l' onu et drrrière l' onu y a l' oncle sam, derriere la future présidence de la banque mondiale AUSSI y a un ricain et pas n' importe lequel Paul Wolfowitz !!! ' c' est le maitre à penser de la "guerre préventive" (voir ici http://www.reseauvoltaire.net/article15033.html ).
Réveillons nous, on nous mènent aux abattoirs , les politicards nous ont vendu une fois de plus!
Je ne veux pas d' une europe à la solde de la haute finance et buschienne de surcroit, les gens en faveur du oui font la politique de la marionnette outre atlantique, tu es libre de le croire ou non, moi, j' informe modestement avec mes mots a moi, libre à tous de faire ce que vous voulez et surtout de penser ce qui vous plait, mais de grace, ne vous laissez pas "manoeuvrer" , faites vous votre propre opinion et bonne chance à tous.
n' oubliez pas que la presse ds son ensemble est détenue par les néo-connards ultra-libéraux et qu 'elle manoeuvre la populace comme bon lui semble, je dirais mm que c' est une arme de propagande du pouvoir en place,alors???
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 30 Mar 2005, 15:30

c' est bien d idolatrer ses maitres, normal même, décidément ,
on a pas la mm vision du monde vous et moi,
Ce sera mon dernier post sur ce forum, (comme d' autres avant moi).
Portez vous bien, et vive marie-jeanne quand même.

Je demande à Krizzzzz de me rayer des membres, svp.
merci et bonne route.
cordialement
3nita
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 30 Mar 2005, 22:20

coucou Trinita
J'voulais te dire 2 choses

1- J'suis absolument d'accord avec toi
2- T'as tort de t'énerver et de quitter le forum, j'aime bien te lire avec tout tes excès parfois

Bisous @++
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 30 Mar 2005, 22:31

Bon vent Trinita,
J'aimais bien ton avatar :wink: A ton image, original, entier et créatif.
A+
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 30 Mar 2005, 23:45

1) comme tu le soulignes, CheBleu, le systéme est fonciérement capitaliste et il n'est donc pas étonnant que Trinita voit dans ce texte une probable "hégémonie du marché".
2) chacun est libre dans ses inclinaisons "politico-philosophique", c'est bien ce qui caractérise une démocratie, et est invité à en faire part par le vote.


...manque de sang froid ce forum :roll:.
Anonymous
 

Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 04 Avr 2005, 21:51

Yes aï, j'vais voter oui a la constit', paske la ca fait bientot quarante ans que je bedave pas a cause de la prohibition et j'commence a être a cran sérieux....
En plus c'est l'époque pour planter mémére, mais bon oué, t'a raison, j'vote oui et j'attend 2006 une depenalisation tant attendu.
Et oué, il ont cru qu'il nous aurait, mais on se laisse pas faire hein ?
Mais rapellez vous les paroles d'un petit socratisé : "C'est pas la rue qui gouverne" :ptdr: Quant il se prendront un pavé en travers de la gueule on verra qui c'est qui gouverne.
Frat' :mrgreen:
RaZ'
Anonymous
 

Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 04 Avr 2005, 23:50

Si le non l'emporte.



Interview de Laurent Fabius paru dans le Nouvel-Observateur du 16 septembre 2004

Le refus de la Constitution ouvrirait-il une crise majeure en Europe, en France et au PS ? Dans une interview exclusive au Nouvel Observateur, Laurent Fabius va plus loin.

Nouvel Observateur : Si le non à la Constitution européenne que vous préconisez l'emporte, la France s'isolera !
Laurent Fabius : On ne connaît pas encore la position des divers peuples, mais il est possible en effet que le choix de la France soit différent. Ce choix ne bloquera pas la construction européenne à laquelle j'ai toujours été et je reste favorable, il la réorientera. Car la question n'est pas de savoir si l'Europe doit avancer ou non - elle le doit bien sûr. La question est: sommes-nous ou non satisfaits de l'évolution européenne actuelle et vers quelle Europe voulons-nous aller? Si on veut agir vraiment pour l'emploi et contre les délocalisations, si on veut construire une Europe différenciée en trois cercles qui puisse conduire à une Europe puissance, si on veut ne pas être bloqué pour des décennies par une exigence d'unanimité tous azimuts, je pense qu'il faut un autre texte que celui-ci.
Anonymous
 

Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 05 Avr 2005, 00:01

"Si le Non l'emporte, ce sera le pire jour pour l'Europe depuis les désastres engendrés par l'arrivée d'Hitler au pouvoir."

C'est en ces termes prudents et intelligents que le journal Le Monde, sous la plume éditoriale de son propre Directeur, sommait les Français de voter Oui à Maastricht en 1992. Face à la montée du Non à la Constitution européenne, la formidable machine médiatico-politique est en train de s'affoler et de nous réchauffer ses vieilles recettes de propagande : intimidation et culpabilisation collectives, menaces de chaos divers (demandez aux millions de chômeurs et de précaires s'ils ne savent pas ce que c'est), convocation des victimes de la guerre et slogans émotionnels. Rions-en un peu, avant de nous mettre en colère.

Si le Non, l'emporte, nous savions déjà que :

- les Martiens vont nous attaquer,
- Ariel ne lavera plus aussi blanc,
- les fleuves charrieront du sang et les sauterelles s'abattront sur les récoltes,
- Mammouth n'écrasera plus les prix,
- la vérole fondra sur le clergé bas-breton,
- la famine va jeter des hordes d'affamés sur les routes,
- le choléra et la peste vont refaire surface,
- l'Atlantide sera submergée par les eaux,
- le monde tremblera et la Chine s'éveillera,
- les Américains n'achèteront plus de 403 Peugeot ni de films français,
- la France perdra le canal de Suez, l'AEF, l'AOF et les pétroles de Mossoul,
- on fermera les mines de charbon,
- Roger Lanzac ne présentera plus la Piste aux Étoiles et Raymond Lefebvre cessera de diriger l'orchestre chez Guy Lux.

Mais nous savons de plus, depuis la réunion des « people » autour de Jack Lang que, si le non l'emporte :

- BHL arrêtera ses éditos dans le Point et « Bosna » ne passera pas à 20h30 un dimanche soir sur TF1,
- Yves Simon arrêtera la chanson,
- Philippe Sollers n'aura plus la frange mais la raie sur le côté et redeviendra maoïste,
- l'ORTF déprogrammera « Alain Decaux raconte »,
- Robert Hossein reprendra le rôle de Geoffrey de Peyrac au Palais des Congrès,
- Sylviane Agacinski arrêtera définitivement la politique,
- Peter Gabriel ne sera plus le chanteur de Genesis,
- Jorge Semprun ne fera plus qu'un brushing par mois,
- Francis Huster arrêtera la publicité pour le Crédit Agricole,
- Josyane Balasko tournera une suite des Bronzés,
- Jean Nouvel ne construira plus de grandes tours en béton,
- Christian Karembeu ne jouera plus en équipe de France,
- Michel Bouquet n'interprétera pas les derniers jours de Valéry Giscard d'Estaing,
- Jacques Delors ne se présentera pas à l'élection présidentielle.

Pis, certains chuchotent qu'Alain et Olivier Duhamel pourraient ne plus intervenir à la télé et à la radio. On le voit, c'est un vrai cataclysme qui se prépare.
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 05 Avr 2005, 22:46

Dany ce n'est pas parole d'evangile même si c'est le space cake qui l'inspire.
J'aime bien Dany mais là, pour moi, il se trompe comme beaucoup de vert et de PS en faveur du oui.
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 06 Avr 2005, 17:47

LES DIX COMMANDEMENTS DU LIBERALISME
par Frank HATEM
d'après une conférence de Ricardo Petrella*
donnée à l'Université de Bretagne Sud (France) le 7 décembre 1998



LE MONOPOLE, TON DIEU, TU ADORERAS


L'Europe aurait pu être, et devrait être, une opportunité pour les peuples d'initier une nouvelle conception de l'Etat au-delà des Etats, et une nouvelle conception de la société. Au lieu de cela, elle n'est qu'une opportunité pour les marchés et les entreprises multinationales, opportunité de se mondialiser davantage, c'est-à-dire de tendre de plus en plus vers le monopole mondial, qui est en contradiction flagrante avec les principes du libéralisme. Le libéralisme suppose la libre concurrence. Le monopolisme est la fin de toute concurrence même s'il est l'aboutissement logique du processus. La plupart des malheurs de nos sociétés proviennent de cela.


COMPETITIF TU SERAS, ET TON PROCHAIN TU ECRASERAS

Dominer le monde est d'ailleurs l'objectif ouvertement avoué de ces multinationales. Pour y parvenir, il faut s'appuyer sur le concept de COMPETITIVITE, qui n'est ni plus ni moins qu'un projet de destruction de l'autre, d'élimination du concurrent par tous les moyens. Ce concept est admis et reconnu comme bon par la plus grande part de la population pour son plus grand malheur.

" Il faut être compétitif ". Au nom de la compétitivité a lieu un vaste mouvement d'expropriation de l'humain .dans tous les domaines. Même l'Université colporte ce concept et s'en fait le complice. L'étudiant, à la fin de ses études, a parfaitement intégré cette idée qui va faire de lui un " tueur ", en attendant, de plus en plus vite, d'être tué par cette même exigence de compétitivité qui oblige à se recycler toujours, jusqu'à une limite d'âge de plus en plus précoce. Il n'en voudra même pas au système mais culpabilisera simplement de n'avoir pas su être assez " compétitif ".


A TA RENTABILITE TU VEILLERAS

La mondialisation est avant tout technologique c'est-à-dire culturelle. Le but est que la vitesse de réaction des capitaux soit instantanée, que les investissements puissent se déplacer massivement en temps réel en fonction de la maximisation de la rentabilité, et ainsi réduire les états et les peuples en esclavage, à la merci des décisions de quelques uns, Les nouveaux outils d'échange suppriment les limites du temps et de l'espace. Cela semble a priori fort positif. Cela le serait si cette compression n'avait pas pour objectif de rendre tout très vite obsolète, donc de contraindre à une mobilité croissante dans tous les domaines. Il faut être partout en même temps. Il n'y a plus de territoire qu'on puisse défendre.

Cet espace sans frontières est-il le lieu d'un village global ? Cette ouverture mondiale est-elle l'occasion d'une unité entre les peuples ? D'une harmonisation ? Certes non. Seules les transactions sont véritablement sans limites et sans contrôle. Ce sont les capitaux qui sont de plus en plus libre, certainement pas les hommes. Il y a trente ans, quand on parlait de mondialisme, on imaginait une société idéale, sans guerres, sans misère. C'est l'inverse qui a été instauré. Le mondialisme aujourd'hui est devenu l'ennemi des peuples.


AU PROGRES TU TE SOUMETTRAS

La manipulation mentale par la secte libérale mondialiste, la plus brutale et la plus pernicieuse qui puisse exister, ne s'appuie pas que sur le concept de compétitivité. Elle s'appuie aussi sur une technique d'assimilation du " descriptif " et du " normatif " : Ce qui est un pur constat de circonstances devient une norme morale à laquelle il faut se soumettre si on veut rester dans la danse et avoir une chance de s'en sortir, une chance de détruire l'autre.

La première norme imposée est celle de l'économie ouverte : on ne peut aller contre le progrès technologique. Tout ce qui est possible doit être réalisé. Le mondialisme découle du progrès technologique. Il est donc forcément bon. Etre contre le mondialisme c'est donc être contre le progrès, et c'est voué à l'échec.


AU MONDE ENTIER TU T'OUVRIRAS
ET AUCUN TERRITOIRE TU NE DEFENDRAS

On est un bon gouvernement si on favorise le plus rapidement le règne du marché mondial en y intégrant et soumettant tous les marchés locaux. Si on veut tenir compte de l'intérêt local, des familles, des entreprises, des régions, on est un mauvais gouvernement contraire à l'ouverture économique et au progrès.

Les seuls protagonistes de cette mondialisation sont les entreprises de dimension mondiale. Elles seules sont aptes à gérer les ressources mondiales dans le sens d'une allocation optimale des capitaux. Il faut donc leur faire confiance. L'intérêt qui doit être poursuivi est l'intérêt des multinationales puisque ce sont elles qui ont la capacité d'accroître la compétitivité. Tout autre intérêt doit y être subordonné. Dans cet esprit, on a libéralisé un à un tous les marchés, et on continue. Libéraliser, c'est déréglementer de sorte que les capitaux puissent circuler librement et sans la contrainte de se préoccuper de tel ou tel intérêt local. Toujours au nom de l'ouverture et de la compétitivité.


TU LAISSERAS LES AUTRES MOURIR DE FAIM

Ainsi, on a libéralisé les marchés des capitaux, la pêche, l'agriculture, les matières premières etc. et on connaît le résultat : l'industrialisation de la pêche et de l'agriculture avec son cortège de pollution, de chômage, de surexploitation, de misère en particulier dans les pays sous-développés et au bout du compte la famine dans des régions entières du globe. Alors que le discours avait toujours été que l'" optimisation " des allocations de ressources avait pour but de donner à manger à tout le monde. C'est faux de façon flagrante. Le but est le pouvoir monopolistique sur l'alimentation de l'humanité : 80% des semences sont sous le contrôle d'une seule multinationale qui s'est arrangée pour faire disparaître 90 % des espèces de riz et autres céréales au profit de celles qu'elle contrôle, et les manipulations génétiques permettent de créer des semences qui ne se reproduisent pas, c'est-à-dire qui oblige le cultivateur à racheter la semence à chaque fois. La deuxième génération n'est plus apte à la reproduction, tel est le but poursuivi. Avec en vue le chantage à la mort pour l'humanité tout entière, par des monopoles qui fixeront librement le prix de tout ce qui est vital. L'esclavage absolu.


UNE MARCHANDISE TU DEVIENDRAS

Même chose pour la libéralisation dans le domaine culturel. La déréglementation c'est l'universalisation d'une langue unique, d'une culture unique, en utilisant des moyens techniques uniformisés contrôlés par un seul groupe multinational. Le monopole de la pensée est d'autant mieux programmé que le marché éducationnel a remplacé l'éducation. Dans ce marché mondial, le professeur local n'aura bientôt plus de raison d'être et disparaîtra. On achètera un produit éducationnel pour sa compétitivité, qui permettra de mettre à niveau la propre compétitivité de l'acheteur, et c'est à cela que conduit l'Université en jouant ce jeu qui fait de l'étudiant un produit à vendre aux entreprises qui la subventionnent au même titre qu'un brevet de recherche. Si ce produit n'a pas acquis une mobilité totale, c'est-à-dire s'il ne se soumet pas à toutes les déportations, à toutes les flexibilités, à toutes les contraintes au nom de la compétitivité, il est déjà bon pour la casse.


TOUTE SOUVERAINETE TU ABANDONNERAS

A quoi sert l'Etat dans ce monde mondialisé ? A rien bien entendu. Au contraire, l'Etat est l'ennemi naturel de la mondialisation. Pour que l' " ouverture " soit totale, il n'a plus le droit de réguler les télécoms, la culture ou les revenus. Les Etats pourtant jouent le jeu de la mondialisation afin d'accroïtre leur compétitivité par rapport à d'autres. La France a toujours dit : " il faut faire l'Europe car grâce à elle la France peut garder son rang de puissance moyenne et avoir un poids dans le concert international ". Cette compétitivité provisoire est un leurre. Les Belges se demandent : " alors si l'Europe sert à la France à garder son pouvoir, quel est l'intérêt de l'Europe pour la Belgique ? "

Et surtout, en s'ouvrant à la mondialisation pour rester compétitifs, et prendre le meilleur sur d'autres Etats, les Etats s'ouvrent à leur propre mort. Les gouvernements ne sont plus que des marionnettes. 82 % des micro-processeurs sont fabriqués par Intel. 92 % des logiciels sont Microsoft ; 90 % des ordinateurs sont Compaq. 66 % des avions sont Boeing-Mc Donnell. Etc. etc. Quel poids peut bien avoir un Etat face à cela ? Quelle marge de décision ? Quelle capacité à dire " non " ? L'Etat a déjà perdu ? et malgré tout il continue de jouer le jeu qui a mené à sa perte. Si la souveraineté d'Etats comme la France est ainsi proche de zéro, que dire de la souveraineté d'Etats comme le Mexique ou l'Angola ?


A LA LOI ET A LA MORALE DES MONOPOLES TU TE PLIERAS

Les marchés font la loi et s'autorégissent, puisque les Etats n'ont plus le droit de les réglementer du fait d'accords internationaux domaine par domaine. L'AMI qui devait institutionaliser le tout a été répoussée par la résistance de certains peuples (notamment en France grâce au " Monde Diplomatique "). Mais le fond du problème reste entier.

Plus aucune réglementation nationale n'est plus souveraine. Un exemple parlant est celui de l'autorisation de breveter le génôme humain. Jusqu'à présent, on tentait de limiter les manipulations génétiques. La barrière aura vite sauté. Le 18 mai 98, du fait que certains pays autorisent l'appropriation du patrimoine génétique constitué en laboratoire, qu'il soit végétal, animal ou humain, la Commission européenne a dû, afin de préserver la compétitivité à venir des entreprises européennes, l'autoriser également. Désormais, des acteurs privés peuvent devenir PROPRIETAIRES (avec tout ce que cela implique) de tout être vivant animal ou humain dès l'instant qu'il détient le brevet du capital génétique créé (modifié) en laboratoire.


TA MISERE TU ORGANISERAS

Le processus est partout le même : au nom de la compétition on déréglemente, on libéralise, puis lorsque cela devient rentable, on privatise. Au profit d'entreprise qui sont déjà en position dominante, bien entendu.

On aboutit donc à une société où des forces privées ont toute la maîtrise

1°) de l'allocation des ressources mondiales (vers quoi sont dirigés les investissements, avec pour seul critère de choix la rentabilité à court terme au détriment de toute notion sociale ou écologique),

2°) de la répartition de la richesse produite. Elle va bien entendu aux actionnaires.

Depuis les années 78-80, toutes les réglementations ont été modifiées, dans tous les domaines de l'économie, dans un sens de libéralisation au niveau mondial. Il s'ensuit que les gains de productivité se font de plus en plus au bénéfice du capital, et de moins en moins au bénéfice des populations ou du travail.

Du fait que les travailleurs ne tirent leur revenu que du travail, et que la compétitivité mondialiste pousse naturellement à la diminution des coûts salariaux, tandis que les revenus du capital ne cessent de s'accroïtre, la paupérisation des masses est inévitable, comme l'accroissement des inégalités. Un nombre de plus en plus restreint de familles dispose de la quasi-totalité des disponibilités financières de la planète (on sait que certains financiers sont capables de déplacer d'un jour à l'autre des masses financières équivalentes au budget annuel d'un pays comme la France). Et la répartition des ressources est désormais confiée au privé.


LA CHANCE DE TA VIE TU LAISSERAS PASSER
ET A TA LIBERTE TU RENONCERAS

Tout le monde joue ce même jeu de la compétitivité qui consiste à gagner des parts de marché pour allouer les ressources mondiales là où le profit est le plus grand et le plus vite possible. Celui qui gagne prend tout. Et comme ce sont les Etats Unis qui sont les plus compétitifs dans le plus grand nombre de domaines, ce sont eux qui instaurent les règles dont ils bénéficient. Si on demande dans un pays du Tiers Monde ce que c'est que la mondialisation, on répond : " c'est l'américanisation ". Et si on demande à un américain ce que c'est que la mondialisation (ou " globalization ", il répond : " c'est nous ".

L'Université est le lieu moderne de la lutte pour QUI VA DIRIGER. Qui va allouer les ressources et les amasser au bout du compte. Dans cette compétitivité où les nations disparaissent, les petits se recroquevillent, se barricadent. L'intolérance religieuse, ethnique, nationale, sociale, est accentuée par cette lutte incessante entre les peuples dont on est complice dès l'instant qu'on fait un choix de consommation ou qu'on entre à l'Université. Alors que toute cette énergie, toute cette éducation, toute cette richesse aurait pu servir à réaliser une société de paix au niveau mondial.




Le résultat inévitable de l'ouverture des marchés et de la libéralisation des transferts de capitaux grâce à la déréglementation, est l'expropriation de tous les droits et souverainetés de l'humain. Il s'ensuit une nouvelle





DECLARATION MONDIALISTE
DES DEVOIRS DE
L'ESCLAVE-CITOYEN

Au nom de la compétitivité censée assurer le bonheur des peuples et la solidarité entre les nations, mais qui n'assure la liberté que des capitaux, et l'expropriation de toutes les souverainetés humaines

ARTICLE PREMIER : Tous les hommes et les femmes naissent et vivent prisonniers d'un Etat et d'un système mondial qu'ils n'ont jamais demandé et pour lequel ils n'ont jamais signé de contrat. Ils sont tenus d'en respecter les principes et de se plier à toutes les EXPROPRIATIONS de leurs droits et souverainetés que le libératlisme monopolistique leur impose.


ARTICLE SECOND : L'être humain n'a aucun droit s'il n'est pas rentable. La personne humaine n'existe plus qu'en tant que " ressource humaine " exploitable. C'est un capital à gérer. Le droit au travail (reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme) n'existe plus : il est remplacé par un " devoir d'employabilité ". Nul n'a plus de droit en tant que personne, s'il n'est socialement utile. Comme l'individu peut être jeté dès l'instant qu'il n'est plus rentable, il doit être recyclable. On a donc inventé la formation continue, mais cela suppose de l'argent et l'envie de se battre. Seulement 15 % des plus de 50 ans ayant perdu leur travail en retrouvent un. Les autres, et tous ceux qui ne font pas la preuve de leur rentabilité, sont éliminés du rôle social. 1 - EXPROPRIATION DE LA PERSONNE HUMAINE PAR LA RENTABILITE


ARTICLE TROISIEME : Seul est reconnu comme citoyen le consommateur solvable. Etre citoyen devrait consister à participer à la vie de la cité, et donc aux décisions qui influent sur ses membres. Ce citoyen n'existe évidemment plus, puisque l'essentiel des décisions qui régissent sa vie sont prises par les monopoles industriels et commerciaux. La meilleure preuve est qu'il est aujourd'hui impossible d'influer sur les marchés, c'est-à-dire d'agir sur la société, par le vote ou la voie parlementaire. Les marchés s'autorégissent et continuent leur oeuvre monopolistique quelles que soient les décisions politiques. Par contre, on peut changer les marchés par le BOYCOTT. Preuve que le citoyen n'a plus de pouvoir qu'en tant que consommateur. Seul le consommateur compte. Si je ne peux acheter, je n'ai aucun pouvoir, alors que je devrais être un homme comme un autre et un citoyen comme un autre. L'idéal serait de devenir actionnaire. Acheter les entreprises. Mais l'actionnariat de masse ne résout nullement le problème. Seules les positions dominantes ont une action réelle. Le reste est poudre aux yeux. 2 - EXPROPRIATION DE LA CITOYENNETE PAR LA CONSOMMATION


ARTICLE QUATRIEME : Le social n'existe plus. L'argent est le seul paramètre de la valeur." Il n'y a pas de société, il n'y a que le marché ", disent certains économistes. Tout est marchandise. On parle de " produits culturels ", de " marché de l'art " etc. Alors qu'on aurait pu instaurer une communauté solidaire et une société mondiale, ne s'est instauré qu'un marché mondial. Et la société s'atomise du fait de la compétition entre ses membres jusqu'à l'individu qui est en concurrence avec son frère et sera un jour poussé à l'éliminer pour survivre. 3 - EXPROPRIATION DE LA SOCIETE PAR LE MARCHE

ARTICLE CINQUIEME : Actuellement, la Loi est l'expression des intérêts financiers et des marchés. " Dans le char de l'Etat, le conducteur est financier, le politique est dans le coffre ". Les contraintes des marchés financiers font la loi sur les politiques économiques. Aucun pays ne peut y échapper. Les parlements n'ont plus guère de marge de manoeuvre face à la conjoncture mondiale. D'ailleurs cela a été officialisé dans le Traité de Maastricht par le fait que les banques centrales et les politiques monétaires sont désormais indépendantes et souveraines. Elles n'ont aucun compte à rendre aux Etats, et n'ont pas pour mission d'agir dans le sens d'une politique économique décidée par un Parlement. La politique monétaire de la banque centrale, destinée à empêcher toute inflation (parce qu'elle fait perdre aux prêts la valeur de l'intérêt perçu) quelles qu'en soient les conséquences sociales, est toute-puissante : les autres politiques doivent toutes être cohérentes par rapport à elle. Le traité de Maastricht (" indépendance de la B.C.E.") reconnaît ouvertement que toutes les politiques gouvernementales sont directement soumises aux marchés financiers. 4 - EXPROPRIATION DU POLITIQUE PAR LE FINANCIER


ARTICLE SIXIEME : Un pouvoir de plus en plus absolu entre les mains d'un nombre de plus en plus réduit de personnes : C'est la conséquence directe de cette expropriation du politique. On sait qui sont ces oligarchies, pouvoir absolu détenu par quelques infimes minorités qui se concentrent toujours plus. Voir les fusions récentes initiées par Hoechst, Petrofina, Axa, BNP, Ford etc.. 5 - LA DEMOCRATIE EXPROPRIEE PAR UNE OLIGARCHIE


ARTICLE SEPTIEME : Souffrir en silence. Nous avons les moyens de vous empêcher de parler. Toute considération humaine de bon sens est désormais subordonnée à la compétitivité sur les marchés mondiaux. Face aux drames sans nombre que cette situation provoque, on prétend ensuite quelque peu " humaniser l'Economie ". Il est bien temps. En fait, peu importe que des familles crèvent par milliers localement, pourvu qu'au niveau global, la rentabilité soit meilleure ailleurs. 6 - EXPROPRIATION DE L'HUMAIN CONFIE A L'HUMANITAIRE, ET DE L'INFORMATION PAR LA MANIPULATION.


ARTICLE HUITIEME : La morale est l'ennemi du libéralisme. L'éthique, c'est le respect de l'existence de l'autre. Cela est remplacé par les " autocodes " dans les entreprises. Mc Donald, Nike etc. ont toutes leur auto-code qui régit les rapports humains en fonction des nécessités de rentabilité de l'entreprise. 7 - EXPROPRIATION DE L'ETHIQUE REMPLACEE PAR LES USAGES COMMERCIAUX ET LES REGLEMENTS D'ENTREPRISE


ARTICLE NEUVIEME : La diversité n'est pas moderne et s'oppose aux économies d'échelle. Il n'y a plus qu'une culture, une langue et elle passe par un modèle d'ordinateur et un logiciel. Le reste n'a plus droit de cité. Ceux qui tentent de faire survivre leurs différences n'ont rien compris à l'ouverture. 8 - EXPROPRIATION DU CULTUREL PAR LE TECHNOLOGIQUE




ARTICLE DIXIEME : La Fraternité est interdite. L'homme sera de plus en plus un loup pour l'homme. " Si vous voulez être solidaire, soyez compétitif, pour qu'il y ait des ressources à répartir. " Ce langage est une imposture. La solidarité n'existe aujourd'hui qu'entre ceux qui sont accablés par les conséquences du mondialisme libéral. 9 - EXPROPRIATION DE LA SOLIDARITE PAR LA COMPETITIVITE



ARTICLE ONZIEME : L'Egalité est interdite. En aucun cas l'Etat ne doit plus intervenir pour rétablir une certaine égalité. A la limite, toute subvention sera interdite. Il n'y a plus d'égalité possible, sinon dans la misère. " Il est équitable d'avoir plus si on est plus compétitif ". Avec ce discours, on peut justifier toutes les injustices. 10 - EXPROPRIATION DE LA JUSTICE PAR LE MERITE




ARTICLE DOUZIEME : Le racisme social et culturel est obligatoire.
L'apartheid social et culturel est le résultat du rejet de ceux qui ne méritent pas les fruits de la productivité. On s'enferme dans des " gated communities " où l'autre n'a plus accès sans code. 11 - EXPROPRIATION DU RESPECT REMPLACE PAR L'INTOLERANCE




ARTICLE TREIZIEME : Détruire ou soumettre les ennemis du libéralisme est un devoir social. La course à la compétitivité rendue vitale du fait de l'ouverture mondialiste remplace provisoirement les guerres externes par les guerres internes. Cette guerre économique, écologique, culturelle, énergétique, éducationnelle, est un obstacle majeur pour la paix entre les hommes. Mais l'ennemi n'est pas toujours celui contre lequel on se bat, mais bien souvent celui qui profite de la division. 12 - EXPROPRIATION DE LA PAIX PAR LA GUERRE


ARTICLE QUATORZIEME : Toute liberté et un crime dès l'instant où elle ne favorise pas le jeu des marchés censés régir la vie de chacun de nous. Toute opposition est une faute devant être combattue. Il s'ensuit la multiplication et le perfectionnement des outils de surveillance généralisée. Par satellites, par écoutes systématiques (téléphone, fax, internet), par cartes de sécurité sociale électroniques, par croisement de fichiers etc. 13 - EXPROPRIATION DE LA LIBERTE PAR LA DICTATURE.






TOUS CES ARTICLES DOIVENT ETRE DECLARES CADUCS DANS L'ESPRIT DE CHACUN DE NOUS ET REMPLACES PAR :



ARTICLE UNIQUE : Face à cette agression rempante et permanente qui détruit l'humain, chaque citoyen est invité à assumer son devoir de révolte : jamais les pouvoirs n'ont accordé de droits aux peuples sans qu'ils soient arrachés de haute lutte.


Et la première lutte se passe dans nos têtes. La passivité, c'est l'acceptation de tous ces principes illégitimes comme s'ils étaient légitimes. C'est à chacun de DELEGITIMER en lui-même ces principes fondateurs de la mondialisation. Refuser d'agir et de penser en termes de compétitivité, refuser de considérer l'autre comme un concurrent qu'il faudra un jour ou l'autre éliminer, refuser de laisser tout ce qu'il y a de plus profond dans l'individu être bafoué au nom de l'intérêt immédiat de quelques manipulateurs mondiaux qui nous font croire que leur enrichissement est le progrès inévitable et que le libéralisme sauvage au seul profit des monopoles est la voie économique légitime et naturelle. C'est cela le vrai fascisme qu'il n'est plus possible d'accepter. Et cela suppose de déligitimer aussi en nous le désir d'être à la place de ces exploiteurs-maîtres du monde, en déligitimant tout sentiment de compétition, qu'on soit étudiant ou cadre, au profit de la solidarité, car nos vrais intérêts à terme sont collectifs et communs.




*Ricardo Petrella est professeur d'Economie
conseiller auprès de la Commission des Communautés Européennes,
Président et fondateur de l'Association des Amis du Monde Diplomatique
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 06 Avr 2005, 20:35

Bravo ! Mais je ne vois là que des raisons de voter OUI !
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 06 Avr 2005, 21:17

c est par ce que tu sais peut-être lire, mais que tu comprends pas encore tout.
reviens la semaine prochaine, ré-essayer!
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 06 Avr 2005, 21:38

Jean Kulsarko a écrit:c est par ce que tu sais peut-être lire, mais que tu comprends pas encore tout.
reviens la semaine prochaine, ré-essayer!


:lol:
Ça doit être ça.
C'est mon côté pragmatique, qui me fait demander ceci : quel intérêt pratique au vote non sinon garder tout ce qui ne nous convient pas et ne pas prendre ce qui est moins pire ?

Il faut LIRE soi-même LA CONSTITUTION pour SAVOIR LA VERITE et comprendre les
mensonges de certains partisans du NON !
http://constitution-europeenne.info/texte.htm
[/b]
Anonymous
 

Re: Dix bonnes raisons de voter NON !!!

Messagepar Anonymous » 06 Avr 2005, 23:26

Ce site est un site de propagande en faveur du oui
Pour équilibrer le débat
http://www.france.attac.org/a4539
Anonymous
 

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