18 mois avec sursis pour l'amulancier (cholet.maville.com)

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18 mois avec sursis pour l'amulancier
L'accident de son véhicule avait causé la mort de sa collègue



En novembre dernier, sur une longue ligne droite à Pouancé, un jeune ambulancier avait perdu le contrôle de son véhicule. Mère de famille, sa collègue était décédée. Poursuivi pour homicide involontaire, le conducteur a été condamné hier à 18 mois de prison avec sursis.
Une longue ligne droite sur la départementale 6, à hauteur de Pouancé. Ce 15 novembre 2004, en fin de matinée, il fait beau et il n'y a personne sur la route. Si ce n'est Jérémy, un Mayennais de 22 ans. Il conduit l'ambulance d'une société où il a été embauché en contrat à durée déterminée quatre mois plus tôt. Derrière, sa collègue Claudine Barbelivien a pris place à côté d'un patient qu'il faut emmener à la clinique de Chateaubriant. Mais il n'y a pas urgence.

Soudain, Jérémy mord le bas côté de la route. Il perd le contrôle de l'ambulance qui finit dans le fossé. La tête de sa collègue de 48 ans heurte un panneau de signalisation. Elle est tuée sur le coup. Le jeune ambulancier et son malade s'en sortent sans aucune égratignure.

Hier, à la barre du tribunal correctionnel d'Angers, le président Delcan insiste : « Vous souvenez-vous pourquoi vous êtes sorti de la route ? » Mais Jérémy ne sait pas, ne sait plus. Le président lui demande s'il ne roulait pas trop vite. « À peu près 100 km/h. » L'accident laisse trois orphelins, dont une mineure, présents à l'audience. Leur avocat, Me Rouiller, indique qu'ils ont perdu leur père en 1998, puis trois de leurs grands-parents dans des accidents de la circulation. « L'horreur absolue. Mais là, vous n'avez aucune explication à leur donner. » L'avocat a bien son idée : le cannabis.

Après l'accident, les gendarmes ont procédé à des tests urinaires sur Jérémy. Ils ont révélé la consommation de cannabis. « Mais elle n'a aucun lien avec l'accident », se charge de préciser le procureur, M. Bonhomme. « Les tests sanguins ont été négatifs. » La consommation est donc occasionnelle. Jérémy reconnaît d'ailleurs avoir « tiré trois ou quatre taffes » la veille avec un ami.

Le procureur impute uniquement l'accident à la vitesse excessive. Il requiert 18 mois de prison avec sursis, annulation du permis de conduire et interdiction de le repasser avant un an. L'avocate de la défense, Me Bures, soutient que si son client roulait vraiment trop vite, « l'ambulance aurait fini dans un autre état ». Elle ne nie pas « la faute légère de conduite qui a eu des conséquences très graves », mais demande un peu d'indulgence pour ce jeune ambulancier encore traumatisé par « ce drame humain » dont il est responsable.

Le tribunal a condamné Jérémy à 18 mois de prison avec sursis, annulation de son permis et interdiction de le repasser avant 18 mois.

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tartampion sort du boulot complètement stressé par sa vie de con. il occasionne un accident : 5 morts. on en parle pas de changer cette vie de con...