extrait du site de la MILT
STATUT DU CANNABIS
A la Une du Parisien de lundi « les vérités de Villepin ». Sur trois pages intérieures le ministre de l'intérieur répond aux questions d'un panel de lecteurs.
Quand Manuel Gaspar, électricien dans le 18ème arrondissement de Paris lui demande s'il est favorable à la dépénalisation du cannabis, le ministre répond « Non, non, non. Nous sommes dans une société qui a besoin de repères, de règles ». Evoquant les conséquences des drogues sur la santé, le parcours scolaire et la délinquance, il ajoute « Il n'y a pas de mystère : la drogue se nourrit de circuits, de filières mafieuses ou criminelles. Le cannabis parce qu'il est le plus répandu est le point d'entrée le plus efficace pour remonter et démanteler ces filières». Pour D de Villepin « l'adolescence est un âge où la vie vous agresse particulièrement – on est vulnérable. Vulnérable au fait de se laisser entraîner, de croire qu'il y a des solutions faciles » et il précise qu'il « faut prendre en compte ces vulnérabilités et ne pas céder à cette tentation qui est de considérer que tout est égal et qu'après tout, c'est en supprimant les règles que chacun s'y retrouvera ». Affirmant voir autour de lui « à quel point il y a des effets d'entraînement, des logiques financières qui s'installent, des situations de dépendance », le ministre conclut «Alors ne transigeons pas sur les principes ».
Le Journal du dimanche qui signale que Jean Luc Roméro, conseiller régional UMP d'Ile de France, lance un nouveau parti politique intitulé « Aujourd'hui autrement » souligne que l'élu présente aujourd'hui « 20 propositions pour une VIème République » et « 73 pistes pour changer la société ». Parmi celles-ci « la dépénalisation du cannabis ».
POINT DE VUE
Au courrier des lecteurs de France Soir de lundi, le point de vue de l'Association France sans drogue qui estime que l'adoption par le Premier ministre du plan quinquennal de la MILDT et sa décision de ne pas changer la loi de 1970 sur les stupéfiants « suscitent l'inquiétude et la consternation des parents et des acteurs » de terrain. L'Association qui rappelle avoir élaboré avec le député Dell'Agnolla et le sénateur Plasait, une proposition de loi « comportant les correctifs nécessaires à la loi de 1970 », assure : la décision du Premier - ministre "provoque notre consternation" car « la proposition de la MILDT consiste à démanteler les dispositifs de lutte contre le drogue au profit d'une stratégie de gestion de toxicomanie » et « parce que le Premier - ministre promet une campagne de prévention pour 2005 pour ne pas dire aux calendes grecques ». Jugeant « plus consternant encore » qu'avec ce plan le Premier - ministre « accepte la création de deux centres de distribution d'héroïne en France », France sans drogue s'indigne « l'Etat français pourra fournir de l'héroïne aux héroïnomanes pour, ironie, les aider à vaincre leur toxicomanie ». Avec ce final « Au nom des associations de prévention, des parents et des professionnels de la lutte contre la drogue, nous rappelons que les lacunes de la loi de 1970 et l'inaction de la MILDT ces dernières années ont conduit à l'explosion de la consommation de drogues chez les jeunes ».