Drogue au volant. Délit au tournant

[daniel]

***Science : Sécurité routière
Des chercheurs ont chiffré l'association drogues et accidents de
la route au moyen d'une étude prospective cas contrôle menée de
mai 2000 à août 2001 aux Pays-Bas. Les 110 cas étaient des
conducteurs impliqués dans des accidents de la route ayant
nécessité un séjour à l'hôpital. Les 816 contrôles étaient des
conducteurs sélectionnés au hasard sur la route. Le risque de
traumatisme suite à un accident de la route est multiplié par 5
avec les benzodiazépines. En ce qui concerne l'alcool, le risque
est multiplié par 5.5 pour des concentrations dans le sang
comprises entre 0.05 et 0.08 p. cent et par 15.5 pour des
concentrations supérieures à 0.08 p. cent. Une augmentation du
risque a été constatée avec les amphétamines, la cocaïne ou les
opiacés. Aucune augmentation du risque n'a été trouvée chez les
conducteurs ayant consommé du cannabis. (Source: Movig KL,
et al. Accid Anal Prev 2004;36(4):631-6.)

[daniel]

SECURITE ROUTIERE.



Opération anti-cannabis au volant





C'est une première. Dans la nuit de vendredi à samedi, en Vendée, les forces de l'ordre ont mené la plus grande opération de dépistage de drogues chez les conducteurs. Une vingtaine de jeunes ont perdu leur permis. La Roche-sur-Yon (Vendée) DE NOTRE ENVOY

DEJA PLUS d'une heure que les trois fêtards, la mine défaite, patientent dans la Golf gris métallisé stationnée à quelques pas du parking du Pam-Pam, une boîte de nuit de la région de La Roche-sur-Yon, en Vendée. Ils attendent leur copain Fabien, 28 ans. C'est lui qui conduisait vendredi soir.

Mais les joints fumés avant de prendre la route, et qui devaient les mettre « dans l'ambiance », ont tout gâché. Comme d'autres, Fabien a été pris au piège de la plus grande opération de dépistage de drogues au volant jamais organisée en France. Une action qui a mobilisé plus d'une centaine de gendarmes, policiers, CRS, douaniers et médecins dans la nuit de vendredi à samedi autour de cinq barrages routiers à proximité d'« établissements de nuit ». Un alcootest négatif malgré des yeux rougis, des mains qui tremblent d'anxiété soudaine et une bouche un peu pâteuse : Fabien avait tout du client idéal pour le gendarme qui l'a contrôlé. Le test urinaire, effectué dans un camion de la médecine du travail par un médecin réquisitionné pour l'occasion, est sans appel. La case « cannabis » révèle un trait au lieu de deux : le test est positif. Les résultats de la prise de sang, réalisée dans la foulée, seront envoyés à un labo qui devra confirmer ou non le diagnostic. Pour Fabien, la note est salée : plus de permis pendant 72 heures, six points en moins, et l'attente d'une convocation devant le tribunal où il risque jusqu'à 4 500 € d'amende et deux ans de prison.
« Un problème important » De 23 heures à 3 heures du matin, entre 600 et 700 conducteurs seront contrôlés. Bilan : 33 conduites en état alcoolique, dont 23 au-dessus de 0,80 g/l, et 19 sous l'emprise de cannabis ! Un joli tableau, même si « l'objectif du dispositif est moins de faire du chiffre que de démontrer que l'on peut désormais détecter la drogue au volant », tempère Yves Schenfeigel, le directeur de cabinet du préfet de Vendée et patron de l'opération. « Cela permet de se rendre compte sur le terrain que le problème du cannabis au volant est au moins aussi important que celui de l'alcool. » A chaque contrôle positif, Nadine Poinsot, porte-parole de l'association Marilou, va à la rencontre des « conducteurs fumeurs » et de leurs passagers. Le temps pour cette femme de leur expliquer que sa petite fille de 9 ans, Marilou, a été tuée le 1 e r janvier 2002 par un jeune homme comme eux qui, parce qu'il avait fumé du shit avant de conduire, s'est déporté sur la voie de gauche avant de percuter de plein fouet la voiture des Poinsot. « Ils savent que l'alcool et le volant, c'est incompatible , explique la maman de Marilou , mais ils ont la certitude de pouvoir maîtriser avec le cannabis. Ils sont complètement à côté de la plaque. » Impressionnante en mobilisation, l'opération vendéenne révèle également les failles du système. Le risque pour un automobiliste de se faire contrôler pour conduite sous influence d'une drogue est infime. Si la loi existe, elle est quasiment impossible à mettre en pratique. A cause de la lourdeur administrative d'un tel contrôle : l'obligation de réquisitionner un médecin, d'attendre la confirmation d'un laboratoire avant de poursuivre, ou simplement d'avoir le budget nécessaire pour l'achat de test urinaire hors de prix (11 € l'unité)... En Allemagne, les forces de l'ordre sont équipées depuis plusieurs années des tests salivaires très faciles à utiliser. Ils ne sont toujours pas homologués en France.



LA ROCHE-SUR-YON (VENDEE), NUIT DE VENDREDI A SAMEDI. Quelque 600 conducteurs ont été contrôlés. En plus de l'alcootest classique, certains ont subi un test d'urine pour détecter des traces de cannabis. (PHOTOPQR/« OUEST FRANCE »/F. GIROU.)





Aymeric Renou

Le Parisien , dimanche 30 mai 2004

[daniel]

[

quote="-=#Ganja-Knight#=-"]Mouais, désolé pour la maman de marilou, mais j'tient juste a dire qu'au lieu de parler de canna faudrait ptet surtout parler de permis de conduire donnés a l'arrache....

Dans l'accident dont a été victime Marilou le chauffard n'avait pas le permis de conduire... !
C'est en se retournant pour passer un joint aux passagers arrières qu'il a perdu le controle de son véhicule

[daniel]

Pour justifier la présence de traces de thc inférieur a 20 nano on peut toujours plaider la conso de produits a base de chanvre légal
Remplir ses placards d'huile de cuisine,tisane, chocolat et nouilles au chanvre et ce seras tout bénef pour les producteurs et transformateurs de cette filière ou la fumée passive ou le port de vetements en chanvre ...

Si la prise de sang donne 150 nano la c'est difficile de nier que l'on vient de tirer une bouffée