Ce que dit Soron est terriblement vrai. Cela conforte cette vieille maxime populaire : "le pouvoir corrompt".
Pour que cette analyse ne sonne pas le glas de toute représentativité dans nos bonnes sociétés, il me revient une idée de Franck Herbert, l’auteur de Dune (je n'ai pas souvenir de l'avoir lue ailleurs).
Il écrit dans un de ces axiomes qui ponctuent chaque chapitre de son chef d'œuvre que ce n'est pas le pouvoir qui corrompt : en fait, le pouvoir attire les nature corruptibles !
Ce petit glissement peut paraître sans intérêt mais il empreinte un itinéraire que je trouve stimulant. Encore une fois, on élimine l'ontologie (le pouvoir est mauvais en soi) pour transposer la déviance, l'interprétation au seul phénomène humain...
Un système qui tirerait ses représentants au sort (ça s'est déjà vu) pourrait donc échapper à la corruption... à la condition de bien tomber.
C'est ce qu'on peut lire en filigrane dans les arguments de certains royalistes : le roi, en effet, ne choisit pas sa qualité de roi et n’est donc pas guidé par une soif inextinguible de pouvoir (ce qui reste discutable).
Sinon, il reste toujours l’anarchie et ses trois principaux théoriciens (du plus excité au plus soft) : Stirner, Bakounine et Proudhon. Très difficile à théoriser l’anarchie…
How many rivers will we have to cross before we can talk to the boss ?