Lectures cannabiques

par **Petitgris** » 10 Fév 2004, 15:07

Fredo 33, je m'étonne de certains passages de ta contribution (pas marksiste pour un sous).
As-tu recopié des critiques ou est-ce un avis personnel ?
On y dit entre autres que sa biographie "sonne aussi creux qu'un rapport de Xavière Tiberi" sans oublier les sous entendus foireux et des indignations moralisantes dignes de CharlyUMP (désolé, c'est devenu une référence).
J'ai lu cette autobiographie et je me demande d'où viennent les commentaires désobligeants que tu cites...

par **Petitgris** » 10 Fév 2004, 16:37

Bien entendu Manali, ils n'ont pas la même portée symbolique (décidément).
C'est aussi une autre époque. Maintenant je te rappelle qu'Howard Marks, bien
que sortant d'Oxford (qui forme aussi des philosophes) est aussi issue d'une modeste famille galloise. Et puis sa biographie a une vraie dimension hédoniste.
C'est un esthète le père Howard, qui va au musée, dans les grands restaurants, qui fréquentait les rockeus du moment, etc... On sent chez lui une vraie fascination pour la contre culture "hippie" qui le rend plutôt sympathique.
Pour ce qui est de la partie "business", on peut effectivement dire que Mr Nice sait y faire (j'ai appris dernièrement qu'il proposait aussi des vacances dans un hotel jamaicain qui a tout du paradis "commercial" de la fume).
Je garderais néanmoins toujours une pensée émue pour ce mec :
Dans l'ersatz d'un NPA agonisant, cette courge de Guillaume Durand avait reçu "le dealer planétaire". Cool comme le vieux bourgeois faussement rock'n roll qu'il croit être, je revois notre présentateur demander au vieil Howard avec un mépris digne d'une Bernadette Chirac en grande forme si le fait d'avoir vendu autant de "drogue"(mon mot fétiche) ne lui posait aucun problème de conscience !!!
Vous auriez dû voir sa trogne de cake pendant cette petite question : elle synthétisait toute la condescendance infamante qui résume le débat sur la drogue en France depuis 30 ans (venant d'un mec qui sans rire doit se prendre pour l'enfant terrible du débat culturel français, ça donne des envies de téléportation).
Ce à quoi Howard avait répondu, avec une franchise aussi déconcertante,
qu'il n'avait strictement aucun scrupule à avoir fourni de l'herbe au genre humain.
En revanche, précisa-t-il (parce que comble du comble, cette question contenait aussi quelques sous entendus sur sa formation universitaire), il aurait eu bien plus de scrupules à monnayer ses connaissances en physique nucléaire... qui ne font elles l'objet d'aucune prohibition...
Je devais rouler un joint à ce moment là et en gloussant, j'ai perdu mon filtre...