VISÉ - L’ULB et une société liégeoise développent un boîtier qui indique la consommation en direct de chaque appareil électrique de l’habitation.
Votre percolateur du matin, vous savez combien il vous coûte en électricité ? Et votre télé, votre frigidaire, votre brosse à dents électrique ? En réalité, sauf quand la partie écolo de notre cortex s’allume épisodiquement et, surtout, quand la facture tombe dans la boîte à lettres, ce sont des questions dont on ne se préoccupe guère.
Évidemment, si vous pouviez consulter ces infos sur internet et voir s’additionner en direct les euros de votre facture, sans doute penseriez-vous à éteindre les halogènes en quittant la pièce et à dégivrer le surgélateur plus souvent qu’une fois tous les cinq ans…
Et bien, cette possibilité existe et porte le nom de Smart Meter.
15 à 30 % d’économie
Fruit d’une collaboration entre l’ULB et de The Smart Company, une société de conception d’outils informatiques, ce boîtier électronique a été installé dans six appartements d’un immeuble de Visé, en région liégeoise. Pendant une phase test qui durera jusqu’en septembre, ce compteur intelligent scannera en permanence la consommation en électricité de tous les appareils de chaque ménage (voir le principe ci-contre).
Le but du jeu n’est évidemment pas de contempler les compteurs (en kilowattheure et en euros) mais bien de réduire sa consommation.
Et ça marche, assure Loïc Bar, un des fondateurs de The Smart Company : «Une expérience similaire menée dans 500 habitations aux États-Unis a permis de réduire la consommation de 15 % en moyenne. Et les ménages qui s’étaient fixé un objectif de réduction de 30 % y sont arrivés. » Et contrairement au système belge, de l’autre côté de l’Atlantique, les compteurs intelligents ne donnaient qu’une consommation globale et pas appareil par appareil. Avec le Smart Meter par contre, chaque appareil trop énergivore sera repéré et pourra donc être banni de la maison. Un des cobayes visétois, après avoir vu son Smart Meter s’affoler, a déjà pu calculer qu’il pourrait épargner 15 € par an et par point lumineux équipé d’un halogène. L’ULB et la société liégeoise, qui ont déjà équipé plusieurs dizaines de maisons d’une première génération de boîtier qui calcule la consommation globale d’électricité (et la production éventuelle de panneaux photovoltaïques), n’envisagent de commercialiser le Smart Meter qu’après la phase de test. Son prix ? Aux alentours de 200 €, voir moins si les demandes de candidats économes sont nombreuses.¦