je suis incapable techniquement de mettre une pétition en ligne, sinon je le ferais volontiers, indépendamment d'André, ou de qui que ce soit
sûrement vous dites peut-être avec raison quand il y est question d'un moratoir, moratoir qui a
déjà sauvé bernard rappaz lors de sa grève de la faim mais il me semble pourtant que l'idée d'un sondage ou pétition était à retenir pour justement l'adresser à un grand public et même l'imprimer
j'ai retrouvé ceci :
REPORTAGE
GERALD DE HEMPTINNE (AFP),
à Rotterdam
Dans de discrètes serres sous étroite surveillance, près de Rotterdam, l'Américain James Burton, premier cultivateur officiel de cannabis en Europe, surveille la croissance de ses plants dont la récolte a été livrée, dès lundi, dans une centaine de pharmacies néerlandaises par une filiale de la firme belge Omega Pharma.
J'ai commencé par produire de petites quantités à la demande de médecins, explique James Burton, évoquant ses années d'activités semi-clandestines lors de son arrivée aux Pays-Bas, en 1990, avant que le gouvernement ne le charge officiellement de produire le cannabis d'Etat.
C'est par ce surnom que la presse des Pays-Bas désigne le cannabis médical que les pharmaciens sont désormais autorisés à vendre sur ordonnance, pour soulager les douleurs de personnes atteintes de maladies graves ou incurables.
Derrière ses petites lunettes cerclées d'or, vêtu d'un tablier blanc et portant des gants de chirurgien, cet ancien informaticien de 56 ans observe fièrement ses serres aseptisées.
A l'aide d'un matériel informatique sophistiqué, il fait pousser 2.500 plants, tous numérotés. Une tenace odeur de chanvre flotte sur les lieux.
Les conditions atmosphériques sont minutieusement contrôlées afin d'assurer à chaque récolte une teneur en THC (principe actif du cannabis) constante. Le Bureau pour le cannabis médical, organisme gouvernemental chargé de la distribution de la drogue aux pharmaciens, y veille.
Il faut six mois - quatre pour la pousse, deux pour amener l'herbe au bon degré d'humidité - pour récolter les fleurs de cannabis.
Un an de prison
Il est destiné aux pharmaciens néerlandais et aux universités, mais j'en exporte également, pour la recherche, au Canada et aux Etats-Unis. Un comble !, s'esclaffe le président de la Fondation pour la marijuana médicale. James Burton a en effet passé un an en prison en Amérique pour avoir cultivé du chanvre à des fins personnelles. Souffrant de glaucome, et ne pouvant suivre un traitement classique, il soignait ses yeux malades avec du cannabis, sous contrôle médical. Jusqu'à ce que l'administration Reagan ne me mette hors la loi.
Lors de son arrivée à Amsterdam, voici 13 ans, il loge dans un camping, faute de pouvoir se payer un logement. Mais sa réputation l'a précédé : des médecins néerlandais font appel à son savoir-faire de cultivateur et d'ancien patient soigné au cannabis.
Ensemble, ils suivent 1.500 patients et notent précieusement quelle variété de cannabis les soulage, en fonction de leur maladie.
Il publie un traité sur la culture du chanvre. La consécration vient en octobre 2001 : le gouvernement néerlandais, qui prépare la légalisation sur la vente du cannabis médical, lui demande d'en être l'un des deux producteurs officiels.
James Burton a commencé à fumer du cannabis alors qu'il servait au Vietnam. Cela nous aidait à tenir.
Aujourd'hui, il estime que c'est le fait de fumer un « joint », comme les consommateurs des coffee-shop, qui nuit à l'image de la plante. C'est pourquoi il recommande aux patients de ne pas fumer l'herbe, mais d'en inhaler la vapeur ou d'en préparer des infusions. Des patchs et des sprays sont à l'étude, ajoute-t-il.
Du cannabis, il connaît les effets néfastes - pertes de contrôle, risque d'accoutumance psychologique... -, mais il souligne qu'ils sont moins forts que ceux de médicaments antidouleurs classiques comme la morphine, ou de calmants tels le Valium.
Quant aux effets bénéfiques - détente musculaire, regain d'appétit, soulagement de douleurs -, il en est convaincu : Sans le cannabis, je serais aveugle.
nous en France avec la mafia, on dirait qu'on regresse...