Le vin n'est pas une drogue

[daniel]

Pubdate: 26/2/07
Source: AP
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Sarkozy pour l'autorisation de la publicité sur
la consommation "raisonnable" de vin
AP | 26.02.2007 | 18:22



Nicolas Sarkozy s'est prononcé lundi devant les
viticulteurs de Sancerre (Cher) pour
l'autorisation de la publicité sur la
consommation "raisonnable et modérée" de vin.
"Empêcher la publicité sur le vin, c'est
assimiler le vin à une drogue", a estimé le
candidat UMP à l'élection présidentielle dans une
allocution à la Maison des Sancerre. "Le vin
n'est pas une drogue. Assimiler le vin au tabac
ou à la drogue, c'est une erreur", a souligné M.
Sarkozy.
Le ministre de l'Intérieur, qui ne boit jamais
d'alcool, a accepté de goûter au Sancerre lors
d'une dégustation organisée par les producteurs.
Il s'est dit "tout à fait prêt à voir ce qu'on
peut faire sur l'ouverture à la publicité, dans
la mesure où il s'agit une consommation
raisonnable et modérée".
"On ne peut pas demander à notre viticulture de
faire la concurrence avec la viticulture du monde
entier si dans le même temps on ne permet pas à
notre viticulture de se battre à armes égales", a
expliqué le candidat.
Rappelant ses propositions pour l'agriculture, M.
Sarkozy s'est prononcé plus largement pour un
rééquilibrage du partage de la richesse entre les
producteurs et les distributeurs, et plaidé pour
la préférence communautaire : "Je n'accepte pas
qu'on ouvre nos marchés en France et en Europe à
des produits qui ne correspondent pas aux labels
de qualité qu'on impose à nos producteurs et à
nos viticulteurs. La règle doit être la même pour
tout le monde", a-t-il lancé.
Le ministre de l'Intérieur s'est en revanche
engagé devant les viticulteurs à être sans
faiblesse dans la lutte contre la délinquance
routière, rappelant que les contrôles sur les
routes avaient permis de "sauver 10.000 vies"
depuis 2002. "Quand on me dit : 'pour mieux
vendre le vin, il faut lever le pied sur les
contrôles pour que les gens puissent être aussi
fous sur les voitures qu'ils l'étaient avant', ma
réponse est sans ambiguïté 'non'", a déclaré M.
Sarkozy. "Si je suis élu président de la
République, je n'aurai aucune faiblesse à
l'endroit des délinquants en général, et des
délinquants de la route en particulier". AP