19 avril 2004 19:03
Cannabis: les policiers sont favorables à la dépénalisation
BERNE - Les policiers suisses sont favorables à la dépénalisation du cannabis. Leur syndicat appelle les politiciens à faire preuve de courage lors de la session de mai. Il leur demande de traiter rapidement ce dossier sans fermer les yeux sur la réalité.
Les atermoiements politiques induisent le public en erreur: les gens croient que la consommation du cannabis est déjà autorisée alors que l'on est toujours sous le régime de l'interdiction, a expliqué le secrétaire général de l'organe faîtier des policiers helvétiques Jean-Pierre Monti.
Les policiers aimeraient enfin savoir sur quel pied danser. A l'instar du Conseil fédéral, la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP) prône une approche pragmatique des toxicomanies et de la drogue, écrit-elle dans un communiqué. Elle soutient la dépénalisation tant de la transformation que de la consommation du cannabis et met en garde contre le risque d'attiser les craintes de la population.
La fédération critique le discours populiste, dans le cadre de la révision de la loi sur les stupéfiants. Certains milieux exigent «une répression sensiblement accrue des consommateurs» et «veulent convaincre la population que la politique nationale en matière de drogues est un échec».
Les solutions doivent au contraire être trouvées en dehors de toute émotion, souligne la FSFP. La plupart des responsables des corps de police appuient le système des quatres piliers (prévention, thérapie, réduction des risques, répression) appliqué par le Conseil fédéral depuis 1994.
Forte de cette expérience, la FSFP aimerait fixer les limites de l'intervention précoce de la police. Si l'action policière se justifie en termes de protection de la jeunesse, elle ne doit pas rester plus longtemps le «moyen de dernier recours» de la prévention, de la politique du travail et de la famille, estime la FSFP. 191859 apr 04
SDA-ATS
Je rêve au jour ou les policier francais s'exprimeront de cette maniére.