celle la est sympa aussi, tiré de "alice au pays des merveilles".
En tout cas, dit le Lièvre de Mars, 2 + 2 = 2, c'est connu, et j'en sais une belle démonstration.
Je demande à voir dit Alice.
Soit n appartenant à lN, commença le Lièvre de Mars :
(n+1)² = n²+2n+1. Soit : (n+1)² - (2n+1) = n².
Je retranche n(2n+1) des deux côtés.
J'obtiens (n+1)² - (n+1)(2n+1) = n²- n(2n+1). J'ajoute 1/4 (2n+1)². Ça donne :
(n+1)² - (n+1)(2n+1) + 1/4 (2n+1)² = n² - n(2n+1) + 1/4 (2n+1)²
[(n+1) - 1/2 (2n+1)]² = [n - 1/2 (2n+1)]² n est-ce pas ? Par extraction de racine :
n+1 - 1/2 (2n+1) = n - 1/2 (2n+1). En simplifiant par -1/2 (2n+1) :
n+1 = n. Posons alors n=1, ça fournit : 1 + 1 = 1. Multiplions part 2 : 2 + 2 = 2.
J'en connais une bien meilleure, s'esclaffla le Loir : soit a et b deux nombres, a > b, et soit c tel que a = b + c. Multiplions par a-b les membres de cette égalité : a² - ab = ab + ac - b² - bc. Soit : a² - ab - ac = ab - b² - bc.
Factorisons : a(a - b - c) = b(a - b - c). Divisons par (a - b - c) : on obtient : a = b. Cela signifie que si un nombre est plus petit qu'un autre, ils sont égaux. Comme 2 + 2 > 2, alors 2 + 2 = 2. Ta démonstration, Lièvre, prend 6 lignes, la mienne 4.
Oui, répliqua le Lièvre de Mars mais comme 6 > 4, alors d'après ta démonstration, 6 = 4. Les deux démonstrations font la même longueur. Tu aurais mieux fait de te taire.
Je n'y comprends plus rien, pensa amèrement Alice.
...moi non plus à vrai dire !