les trichomes ambrés devenaient trop nombreux .
cette plante a ete arrosée simplement a l'eau du robinet pendant les 10 premieres semaines (5 de croissance + 5 de flo)
Rétrospective.
L'empoisonnement du sol par les additifs artificiels a commencé au milieu du XIXe siècle. Justus von Liebig, le chimiste allemand « père de l'agriculture chimique », en est l'inconscient responsable. En observant une plante qu'il avait fait brûler, il avait conclu, à tort, que les éléments présents dans les cendres, azote (N), phosphore (P) et potasse ou carbonate de potasse (K), nourrissaient les plantes. C'est encore de nos jours cette triade NPK qui règne sur l'agriculture chimique. Liebig présenta sa découverte dans de nombreuses publications et les produits chimiques de synthèse connurent rapidement un développement commercial très lucratif. Séduits par la publicité, les agriculteurs du monde entier devinrent dépendants des mines allemandes, pour la fourniture des sels de potasse, appelés « chlorure de potasse ». Sans ces sels, affirmait la réclame, leurs terres deviendraient stériles.
Quand la première guerre mondiale interrompit les importations d'Allemagne, les prospecteurs recherchèrent des gisements dans le sol américain. Et les compagnies américaines se lancèrent dans une exploitation rapide de ce filon lucratif. La quantité d'acide phosphorique trouvée dans les cendres de sa plante avait conduit Liebig à la conclusion que le phosphore était indispensable. En traitant les os avec de l'acide sulfurique, Liebig créa ce qu'il appelait un « superphosphate ». Lorsque d'importantes quantités de phosphate de calcium d'origine marine furent découvertes, on mis en place l'industrie nouvelle du « fumier minéral » artificiel.
Avant Liebig, les sols vierges étaient très fertiles et pleins d'humus. On pensait avec raison que cette matière brune, pourrissante, était, à ses différents stades, la source principale d'alimentation des plantes. Liebig attaqua cette notion avec force : il n'y a pas l'ombre d'une preuve que l'humus, ou son dérivé l'acide humique, exerce la moindre influence sur la croissance des plantes, que ce soit en les nourrissant ou de toute autre manière.
En 1875, William Steston, biographe de Liebig, écrivait : « Un homme raisonnable, écoutant les arguments et les faits présentés par Liebig, ne pouvait guère accepter la théorie de l'humus ». Dix ans plus tard, Liebig devait finalement admettre que le secret de la fertilisation du sol résidait précisément dans ses excrétions organiques, non chimiques. Mais il était déjà trop tard. A ce moment-là, les consortiums chimiques gagnaient déjà tellement d'argent qu'on ne put stopper leurs entreprises de destruction du sol et de tout ce qu'il porte.
Au tout début de l'âge de la chimie industrielle, le premier produit fabriqué fut l'acide sulfurique, avec lequel Liebig produisait son « super phosphate », un liquide clair et corrosif, d'aspect huileux. C'est encore le produit chimique le plus vendu, car il sert à la fabrication d'une multitude d'autres substances, teintures, médicaments, papier, pigments et explosifs.
Le deuxième produit important, préparé en laboratoire, à des fins commerciales, était la soude, un sel minéral soluble. Dans les premiers temps, elle fut utilisée dans les manufactures de savon et les verreries. Au milieu du XIXe siècle, tous les principaux constituants chimiques utilisés étaient, d'une façon ou d'une autre, liés à la soude. La firme britannique United Alkali Corporation, fondée en 1891 devint la plus grande entreprise chimique mondiale. Ses quarante-trois firmes employaient dans leurs usines cinquante chimistes et douze mille ouvriers. Par la suite, l'ensemble fut absorbé par l'énorme conglomérat Imperial Chemical, à l'initiative du gouvernement britannique. Friedrich August Kekulé, disciple de Liebig, fit alors ce qui par là suite fut appelé « la prédictions la plus brillante l'histoire de la chimie organique » et qui lui valut d'être anobli : le benzène était une molécule cyclique, constituée de six atomes de carbone, possédant chacun une liaison hydrogène. Les chimistes allemands entrevirent les combinaisons infinies qu'ils pouvaient créer dans leurs tubes à essais, en unissant le carbone à l'azote, à l'hydrogène, au soufre, au chlore, etc. Cela annonçait l'âge d'or des apprentis sorciers de l'ère chimique...
Les médicaments vinrent rapidement s'ajouter aux stocks des grandes compagnies industrielles, les producteurs suisses et allemands de colorants découvrant très vite une pharmacopée sans limites, à partir du goudron de houille et d'autres déchets. Cette pharmacopée détruisait la santé, mais elle était source de profits énormes. Les États-Unis, à eux seuls, dépensaient 8 milliards de dollars chaque année pour ces prétendus médicaments. Le goudron de houille connut ensuite bien d'autres utilisations meurtrières, notamment avec l'essor des explosifs.
En 1905, Fritz Haber, un chimiste allemand, découvrit un procédé permettant de transformer les milliards d'atomes d'azote de l'air en ammoniaque liquide, constitué de 82 % azote. En 1915, il s'associa avec Karl Bosh, un ingénieur allemand, pour dresser les plans de la première usine d'ammoniaque synthétique du Reich. Cela donna au haut commandement allemand la possibilité de conduire la guerre souhaitée par le Kaiser. Guidées par un patriotisme tout intéressé, les firmes allemandes de colorants s'associèrent pour produire des engrais chimiques de médicaments et, en prime, des gaz toxiques qui firent huit cent mille victimes, lors de la première guerre mondiale.
Des substances cancérigènes dans l'agriculture
Rien ne se perd... A la fin des hostilités, on réemploya les énormes quantités de gaz non utilisées contre les insectes, à grande échelle et avec des techniques de saupoudrage et de pulvérisation qui avaient été conçues pour lutter contre les hommes. Des quantités de plus en plus importantes d'azote furent ainsi répandues à tort et à travers sur les cultures, leur résistance aux insectes s'en trouva rapidement diminuée et mit en route un cycle infernal. D'un côté les bénéfices de quelques-uns ne cessaient de croître ; de l'autre, le sol et la nappe phréatique étaient empoisonnés...
Les firmes allemandes, avec l'argent de leurs partenaires américains qui, eux aussi, avaient réalisé d'énormes profits pendant la guerre, s'associèrent en 1925 pour former l'IG Farben, qui devient très vite la plus grande entreprise européenne de produits chimiques. Industrie chimique, armements, médicaments, engrais, tout se rejoint dans l'esprit de profit des dirigeants des grands groupes industriels. Ces conglomérats fournirent les fonds à Hitler pour réarmer sa Wehrmacht, « rempart contre les Soviets ». C'est grâce au pétrole de la Standard Oil du New Jersey que le Führer put faire entrer ses tanks en Pologne et ainsi commencer la seconde guerre mondiale. Pendant que les GI's risquaient leur vie pour mettre fin à cette guerre, à Auschwitz, IG Farben, avec les esclaves que lui fournissait Himmler, produisait un gaz toxique pour exterminer des millions de victimes...
Les grandes firmes américaines de la pétrochimie avaient déjà connu une expansion sans précédent pendant l'entre deux guerres. Mais avec la seconde guerre mondiale le profit fut encore plus grand. Grâce à l'ammoniaque, on lança un million de tonnes de bombes sur l'Allemagne, contraignant les contribuables américains à verser des millions de dollars dans les caisses des firmes nationales, pour la fabrication d'explosifs. L'Amérique a payé de son sang aussi bien que de son argent la cupidité de ces compagnies.
A la fin de la guerre, ces dix-huit nouvelles mines d'ammoniaque durent trouver de nouveaux débouchés. Dupont, Dow, Monsanto, American Cyanamid, avec les énormes profits réalisés pendant la guerre, produisirent encore plus d'engrais que les fermiers déversèrent dans leurs champs, tuant ainsi la poule aux oeufs d'or. L'un des polluants les plus toxiques jamais inventé le fut par un chimiste suisse, Paul Müller. A l'origine, ce produit dérivé de l'industrie de guerre devait protéger les GI'S contre les poux, les puces et autre parasites. Müller révéla aux Alliés les secrets de sa fabrication. Tout droit sorti des tubes à essais, le DDT était l'insecticide le plus puissant jamais vu. Sur le front domestique, les paysans l'utilisèrent pour augmenter les récoltes et la rentabilité.
Aux États-Unis, après la victoire des Alliés en 1945, on utilisa le DDT comme on aurait utilisé de l'eau, jusqu'à ce que la toxine s'infiltre dans le corps de chaque être humain et de chaque animal. pollutionPartout, la grande industrie chimique réinvestissait les bénéfices de guerre pour atteindre une croissance inégalée, toujours à la recherche, de "pesticides à large spectre". Les paysans se lamentaient devant des récoltes de piètre qualité : les cultures, affaiblies par l'emploi excessif des substances chimiques, attiraient de plus en plus d'insectes, et les fermiers se tournaient d'autant plus volontiers vers les produits chimiques. C'est avec complaisance que les firmes sortirent de nouveaux produits par douzaines, pour la plupart des hydrocarbones chlorés (issus des résidus de pétrole), similaires au DDT, le chlordane, l'heptachlore, le dieldrine, l'aidrine, l'endrine, et les phosphates organiques, tels que le parathion et le malathion.
Pour améliorer leur rendement, les agriculteurs américains changèrent leur mode de vie : ils passèrent de la culture de subsistance à l'entreprise commerciale, investissant des sommes astronomiques dans de nouvelles terres et de nouveaux équipements, s'endettant lourdement pour acquérir des engrais, des insecticides, des herbicides, des pesticides empoisonnant le sol, tuant les micro-organismes, retardant la croissance des plantes, tout en favorisant les maladies dégénératives chez l'homme et l'animal. (Texte de Jean Peneaud, Président de l'association agrobiologique d'Aquitaine, paru dans le mensuel Biocontact (N°125) de mai 2003).
Nos paysans agriculteurs et éleveurs adoptèrent cette agriculture productiviste un peu partout dans le monde, et après les gâchis de la surproduction, on a vu les cours baisser et les agriculteurs ruinés se mettre en colère.