J'ai essayé un peu...
(on considère un allèle féminisant a, mutation de l'allèle A, ce gène étant porté par un autosome)
les individus XY normalement mâles sont femelles s'ils sont aa
On étudie le croisement :
XX/aa x XY/AA
qui donne :
1/2 XX/Aa [50% femelles]
1/2 XY/Aa [50% mâles]
puis à la F2 :
XX/Aa x XY/Aa
X/A X/a Y/A Y/a
X/A XX/AA(f) XX/Aa(f) XY/AA(m) XY/Aa(m)
X/a XX/Aa(f) XX/aa(f) XY/Aa(m) XY/aa(f)
soit 5/8 (0,625) femelles et 3/8 (0,375) mâles si l'on regarde le péhnotype
mais en ce qui concerne le sexe génétique on a toujours 50% de femelles.
à la génération F3 :
les couples possibles et leur descendance sont (je résume...) :
XX/AA x XY/AA 1/2 XX/AA 1/2 XY/AA
XX/AA x XY/Aa (2 fois) 1/4 XX/AA 1/4 XX/Aa 1/4 XY/AA 1/4 XY/Aa
XX/Aa x XY/AA (2 fois) 1/4 XX/AA 1/4 XX/Aa 1/4 XY/AA 1/4 XY/Aa
XX/Aa x XY/Aa (4 fois) 1/8 XX/AA 1/4 XX/Aa 1/8 XY/AA 1/4 XY/Aa 1/8 XX/aa 1/8 XY/aa
XX/aa x XY/AA 1/2 XX/Aa 1/2 XY/Aa
XX/aa x XY/Aa (2 fois) 1/4 XX/Aa 1/4 XY/Aa 1/4 XX/aa 1/4 XY/aa
XY/aa x XY/AA 1/4 XX/Aa 1/2 XY/Aa 1/4 YY/Aa
XY/aa x XY/Aa (2 fois) 1/8 XX/Aa 1/4 XY/Aa 1/8 XX/aa 1/4 XY/aa 1/8 YY/Aa 1/8 YY/aa
Maintenant, on se retrouve avec des YY... On pose donc l'hypothèse que ce n'est pas viable
(ce qui est généralement le cas pour les YY) et on les enlève du raisonnement.
On calcule les fréquences génotypiques :
XX/AA : 1/2 + 2.1/4 + 2.1/4 + 4.1/8 = 2
XX/Aa : 2.1/4 + 2.1/4 + 4.1/4 + 1/2 + 2.1/4 + 1/4 + 2.1/8 = 3,5
XX/aa : 4.1/8 + 2.1/4 + 2.1/8 = 1,25
XY/AA : 1/2 + 2.1/4 + 2.1/4 + 4.1/8 = 2
XY/Aa : 2.1/4 + 2.1/4 + 4. 1/4 + 1/2 + 2.1/4 + 1/2 + 2.1/4 = 4
XY/aa : 4.1/8 + 2.1/4 + 2.1/8 = 1,25
tout ça divisé par la somme des coefficients (14)...
Pour les phénotypes on a :
femelles : 2 + 3.5 + 1.25 + 1.25 = 8/14 (0,571)
mâles : 2 + 4 = 6/14 (0,429)
Donc on a une baisse du nombre de femelles ("phénotypiques") entre F3 et F2.
Par contre on a toujours 50% de femelles si l'on compte les génotypes XX.
Il faudrait faire un calcul asymptotique (théorème du point fixe (?), on calcule à quelle génération la fréquence de femelles est stable) mais je subodore que ça finit par revenir autour de 50% de femelles "phénotypiques" qu'on avait au départ.
Et il faudrait aussi corriger de probables erreurs de calcul, mais le principe du raisonnement est bon je pense.
En fait pour formaliser ça il faudrait partir d'hypothèses plus larges, c'est à dire partir d'une fréquence de l'allèle a donnée dans la population, et d'une certaine fréquence d'individus XX. Mais je n'ai pas fait ça depuis trop longtemps.
Tu devrais te plonger dans de la vraie génétique des pops, kimon, ça te botterait c'est sûr. Pour ça il y a un bouquin très bien de Pierre Henri Gouyon, qui s'appelle "précis de génétique des populations" je crois.
On peut aussi faire le même raisonnement avec l'hypothèse d'un gène masculinisant des femelles... Enfin tout ça ça ne nous dit rien sur la manière dont dutch passion fait ses graines féminisées foireuses
