Je descends de la montagne pour dire un petit bonjour, alors
Non, en effet, cultiver le chanvre n'est pas un acte anodin, et mille pages ne diront pas toutes les implications de celui-ci dans notre vie, au plan personnel comme au plan de la civilisation.
C'est d'ailleurs bien une question de civilisation qui empêche finalement d'accepter la cannabinophilie comme une pratique équivalente aux déclinaisons multiples de la vigne. Certaines problématiques de santé publique en moins. Je ne parle pas de grands abus, et de toutes les questions des variétés de personnalités qui font un danger où chez l'autre est au contraire la salvation.
En effet, moi aussi, voir ces actuels 130 ou 150 grammes de weed amsterdamienne sous mon nez, chez moi, me surprend alors que je pensais vivre cela beaucoup plus ordinairement au tout début. Je n'ai jamais obtenu de récoltes aussi importantes. Je sais qu'une partie va aller réjouir mes amateurs amis, mais ce qui demeurera est de l'ordre de l'abondance. En plus de cette qualité, de cette fraîcheur...
L'artisanat donne les meilleurs fruits, les saveurs oubliées, la certitude de contrôler les substances qui vont pénétrer le corps et l'esprit. Je sens en effet venir une période cannabique de haut vol, et de la même manière, j'entends la concilier avec mon activité, variée et pas toujours adaptée. Sans compter ce qui ne se compte pas, l'intériorité, l'accès facilité au magma, les remontées des souffrières, les geysers et les pressions qui font tant les gemmes et les diamants, que les tremblements de terre, les tsunamis, les éruptions.
J'ai un livre qui attend la phase finale, l'écriture définitive. C'est lui qui va accompagner principalement cette récolte. J'espère que la fertilité légendaire des volcans sera au rendez-vous : Si le cannabis n'est en rien de l'intelligence, en dehors de la convivialité et des nécessaires abandons, c'est un amplificateur de premier ordre, dont les effets secondaires sont le plus souvent négligeables pour qui le vit sans tensions, sans mal-être.
Pour revenir au prosaïque, ma mazar1 était herma, mais quel fumet, quelles saveurs, quelle énergie, à la moitié de sa floraison... 10 grammes que je viens de finir de curer malheureusement en séchant trop (j'ai laissé ouvert le bocal une nuit dans une pièce sèche, oubliant de le refermer au bout d'un quart d'heure, dommage).
Mais aussi pour dire combien notre rapport à l'herbe peut être complexe, ça fait plus de dix jours, et je n'en ai fumé que deux joint et qqs sticks... Bien sûr, j'attendais le curing. mais avec les plantes qui arrivent, c'est l'abondance pour un petit consommateur (bon, j'ai des amis qui vont se charger de me faire changer d'avis concernant les nécessités quantitatives
). Eh bien je regarde ce petit bocal (10 grammes) comme s'il y en avait trop.
C'est bien sûr idiot, et le futur va me le rappeler, mais tout de même, de plus en cette période de fêtes, c'est assez curieux... Je commence à comprendre ces cannabiculteurs ici ou ailleurs, qui fument moins depuis qu'ils cultivent
Encore joyeuses fêtes à toi et à tous !