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Médical (Divers)

MessagePosté: 27 Mai 2004, 00:19
par Anonymous
3.1.2.2. Effets chroniques : le syndrome amotivationnel

Le syndrome amotivationnel a été décrit par MCGLOTHIN et WEST en 1968 [86] et associe apragmatisme, apathie, perte de la capacité de projection dans l'avenir (perte de l'élan vital, à rapprocher de l'athymhormie schizophrénique), désintérêt, émoussement des affects, manque d'ambition, diminution de l'efficience intellectuelle, intolérance aux frustrations. Le champ relationnel et les capacités de communication se réduisent.

Les difficultés se manifestent souvent initialement dans le domaine scolaire ou professionnel. Le risque à long terme est celui d'une désinsertion sociale progressive du consommateur chronique de cannabis. La drogue envahit alors tout le champ de la vie psychique du sujet, et c'est dans ce cas que se trouvent les 5 à 10% de consommateurs de cannabis que l'on peut qualifier de toxicomanes.

On le rencontre essentiellement dans les cas de consommation de grandes quantités de cannabis, durant un temps prolongé. Il s'améliore à l'arrêt de l'intoxication.

L'existence de cette entité clinique reste contestée. S'agit-il des conséquences physiques de l'intoxication ? Le cannabis serait-il seulement le révélateur d'un état préexistant ?

Aux symptômes cardinaux décrits plus haut s'associent des troubles mnésiques et de concentration [56, 127]. La consommation chronique de cannabis entraîne effectivement un déficit de la mémoire à court terme, qui persiste après arrêt de l'intoxication. Il atteint également la mémoire de travail et les capacités attentionnelles [42]. Jusqu'à présent, peu d'études valables sur le plan méthodologique ont examiné les effets cognitifs du cannabis. Les difficultés méthodologiques et éthiques sont nombreuses : il apparaît difficile d'administrer à des volontaires sains une substance illicite, quant aux consommateurs chroniques, ils amènent avec eux un grand nombre de variables confondantes, notamment l'existence d'une consommation associée d'autres drogues (alcool en particulier) et d'antécédents neurologiques ou psychopathologiques. Par ailleurs, la forte lipophilie du cannabis rend inopérante toute tentative de corrélation entre taux plasmatique et taux cérébral [35].

Le déficit mnésique apparaît dose-dépendant, comme celui dû à l'alcool. L'importance de son évaluation est majeure, tant sur le plan théorique que pratique, notamment si l'on tient compte de l'importance de la consommation de cannabis chez les sujets jeunes [33].

D'autres études [76] complètent la description des troubles cognitifs en démontrant l'existence chez les fumeurs chroniques de cannabis, de difficultés à établir un compromis, à élaborer un jugement, et un affaiblissement des capacités de verbalisation et de communication.

L'étude de TENNANT et coll., [130], a porté en 1972 sur 36000 soldats, suivis sur trois ans. Elle fait état de 720 fumeurs de cannabis, dont 110 consommaient 50g de haschich par mois. C'est pour des doses de 50 à 600g de haschich par mois qu'apparaissent des troubles chroniques rassemblés sous le terme de syndrome amotivationnel et décrits comme apathie, léthargie, troubles du jugement, de la mémoire et de la concentration. L'auteur souligne le caractère réversible du tableau clinique à l'arrêt de l'intoxication. Cette étude a été, depuis sa publication critiquée par d'autres auteurs [98], qui affirment que ces observations, même si elles sont intéressantes, ne découlent pas d'une méthodologie rigoureuse, et ne peuvent être considérées que comme des éléments spéculatifs.

Certaines études par contre, et notamment celle de PAES [105], qui examine 3620 cas en 21 ans, ne décrivent pas de syndrome amotivationnel. NEGRETE [95] ne reconnaît pas non plus l'existence du syndrome amotivationnel en tant qu'entité clinique, avançant qu'il serait plutôt l'expression d'une "attitude philosophique", d'un déficit psychologique voire d'une simple asthénie physique. D'autres auteurs s'engagent dans cette voie [99].

On retiendra également l'apport de THOMAS [132], dans son article décrivant les modifications comportementales de 110 soldats américains consommant d'importantes quantités de cannabis (50 à 600 mg de haschich par mois pendant 3 à 12 mois). Il retient essentiellement des altérations cognitives : troubles de la mémoire, de la vigilance, de la concentration et du calcul mental ; des épisodes confusionnels parfois persistants ; un syndrome amotivationnel.

Le syndrome amotivationnel apparaît comme un diagnostic différentiel possible des évolutions schizophréniques déficitaires. L'inertie de la pensée est commune aux deux tableaux. Néanmoins, dans le cas du syndrome amotivationnel et contrairement aux schizophrénies déficitaires, il n'y a pas de troubles de la pensée, qui demeure cohérente, ni de discordance, ni d'éléments de nature autistique. Le consommateur de cannabis a pleinement conscience de l'état de passivité et du refus d'investissement qu'il présente. Par ailleurs, les modalités évolutives sont différentes puisque l'évolution schizophrénique déficitaire est en général une évolution terminale et non réversible, alors que nous avons vu plus haut que le syndrome amotivationnel pouvait s'amender à l'arrêt de l'intoxication.

3.1.2.3. Effets résiduels

Une intéressante étude américaine coordonnée par POPE [112], s'attache à rechercher l'existence d'effets résiduels du cannabis. Ces effets résiduels doivent être distingués des effets connus de l'intoxication aiguë, des traits de personnalité des consommateurs de grande quantité de cannabis, ainsi que des pathologies psychiatriques préexistantes qui peuvent être révélées ou aggravées par l'usage de cannabis.

Il apparaît que ces effets résiduels peuvent être différenciés en deux groupes : ceux qui sont dus à la persistance dans le système nerveux central du (9THC dans les heures et les jours suivants l'intoxication aiguë ("effets de résidu"), et ceux qui sont dus à un effet psychotrope rémanent du (9THC, même après élimination totale du principe actif ("altérations centrales").

Les auteurs proposent une revue de la littérature visant à démontrer l'existence, pour le cannabis, de ces deux types d'effets résiduels. Les études disponibles sont soit des études avec administration contrôlée de cannabis à des volontaires sains, soit des études naturalistes de cohortes de forts consommateurs chroniques de cannabis.

Les deux types d'études sont entachés de limites méthodologiques. Le premier, pour des raisons éthiques et techniques, ne peut être de durée longue, et évaluent plutôt l'existence des "effets de résidu". Le deuxième, qui pourrait évaluer les "altérations centrales", présente l'inconvénient de ne pas pouvoir contrôler la période d'abstinence avant les tests.

Les conclusions s'orientent vers l'existence d'un bref "effet de résidu" (12 à 24 heures) après la prise de cannabis. Celui-ci entraîne des altérations cognitives au niveau attentionnel, de la mémoire visuelle et verbale et des capacité visuomotrices. L'évaluation de ces altérations cognitives devrait pouvoir bénéficier d'un approfondissement (étude des composants cognitifs, par exemple organisation, encodage, stockage et décodage de l'information).

En ce qui concerne les "altérations centrales", aucune étude ne conclue de manière significative à leur existence : "il n'y a pour l'instant aucune preuve de l'existence d'anomalies cérébrales irréversibles causées par l'usage de cannabis" [23]. Le débat n'est pas clos en conclusion de cette revue, qui propose la mise en œuvre de nouvelles études, de méthodologie plus précise.

Ces effets psychotropes sont ceux que l'on peut attendre de manière "classique" lors de la consommation de cannabis. Avant de passer aux applications pathogènes, envisageons maintenant ce qu'il en est de la notion de toxicomanie au cannabis.


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source:http://www.anit.asso.fr/docs/cannabis/cannabis_31.php

site interressant et impartial d'apres mes lectures en diagonales....( Dixit Troy)
Site recueillant énormément d'information sur le cannabis et dans des domaines aussi divers que variés, je confirme l'objectivité des parties que j'ai consulté....(Dixit Scarlateyes)

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 03 Juin 2004, 11:34
par Anonymous
SCIENCE ET SECURITE ROUTIERE

Des chercheurs ont chiffré l'association drogues et accidents de
la route au moyen d'une étude prospective cas contrôle menée de
mai 2000 à août 2001 aux Pays-Bas. Les 110 cas étaient des
conducteurs impliqués dans des accidents de la route ayant
nécessité un séjour à l'hôpital. Les 816 contrôles étaient des
conducteurs sélectionnés au hasard sur la route. Le risque de
traumatisme suite à un accident de la route est multiplié par 5
avec les benzodiazépines. En ce qui concerne l'alcool, le risque
est multiplié par 5.5 pour des concentrations dans le sang
comprises entre 0.05 et 0.08 p. cent et par 15.5 pour des
concentrations supérieures à 0.08 p. cent. Une augmentation du
risque a été constatée avec les amphétamines, la cocaïne ou les
opiacés. Aucune augmentation du risque n'a été trouvée chez les
conducteurs ayant consommé du cannabis.
(Source: Movig KL, et al. Accid Anal Prev 2004;36(4):631-6.)

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 03 Juin 2004, 21:49
par Anonymous
Revue de presse du CIRC Paris - catégorie THC et conduite
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Un test de dépistage rapide des drogues bientôt sur le marché (17/03/03 13:04)

Un test de dépistage rapide des drogues bientôt sur le marché

PARIS, 14 mars (AFP) - Le premier test de dépistage rapide des principales drogues à partir de la sueur ou de l'urine sera sur le marché en France à partir du mois d'avril, a annoncé vendredi, au 31e MEDEC (Salon de la médecine), la société ID Pharma qui le commercialisera.

Ce test, baptisé Narcotest, bénéficie de l'agrément de l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) et sera vendu sur prescription médicale en pharmacie mais son prix n'a pas encore été fixé, a précisé son fabricant. Fiable à plus de 99% selon ID Pharma, le Narcotest peut détecter en quelques minutes la présence dans l'urine ou la sueur des principales drogues : cannabis, ecstasy, cocaïne, héroïne, morphine, mais aussi la méthadone, la benzodiazépine ou les barbituriques. Le test permet de dépister simultanément jusqu'à neuf familles de stupéfiants. S'il est positif, il doit être suivi d'une prise de sang, seule capable de déterminer avec précision la quantité de drogue présente dans le sang.

Toutefois, souligne son fabricant, le test ne permet pas d'affirmer que la personne était sous l'influence de la drogue au moment du prélèvement, contrairement à la prise de sang. Le cannabis, rappelle-t-on, peut être retrouvé dans l'organisme plusieurs semaines après usage. La commercialisation de ce test intervient après l'adoption de la loi du 3 février 2003 créant un délit de conduite sous l'emprise de stupéfiant, puni d'une peine pouvant aller à deux ans de prison et 4.500 d'euros d'amende. Cette loi rend également obligatoire le dépistage des stupéfiants en cas d'accident mortel.

Selon les chiffres officiels, 1 million de Français, dont 600.000 adolescents, sont des consommateurs réguliers de cannabis et 14% des conducteurs impliqués dans un accident mortel sont sous l'emprise de produits au moment des faits. Cette proportion grimpe à plus de 27% chez les conducteurs de moins de 27 ans, tranche d'âge pour laquelle la route est la première cause de mortalité. Quelque 1.500 jeunes conducteurs meurent chaque année en France à cause de la drogue au volant.

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 06 Juil 2004, 01:12
par Anonymous
Revue de presse du CIRC Paris - catégorie sciences/études

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Intelligence : l'enquête qui dérange

Une étude très sérieuse menée au Canada a établi un lien entre une consommation modérée de cannabis et l'amélioration des résultats obtenus aux tests de QI.

Au moment même où une étude de l'Inserm nous apprend que la France est le pays où la consommation de cannabis est la plus importante chez les jeunes, une autre enquête, canadienne celle-là, risque de produire un effet au moins aussi sensationnel. Un usage contrôlé et modéré du cannabis aurait pour vertu d'améliorer les capacités cognitives de l'être humain. Ce pavé dans la mare du politiquement correct a été lancé par des chercheurs en biologie de l'université de Carleton à Ottawa.

Le Canadian Medical Association Journal, que l'on ne peut pas suspecter d'être un fanzine à la gloire du pétard, n'a pas hésité à publier l'étude menée par les médecins. Ces derniers se sont penchés sur un groupe d'un millier d'individus âgés entre 18 et 35 ans, qu'ils ont réparti selon quatre catégories : les gros consommateurs (plus de quatre grammes par semaine), ceux qui consomment de façon modérée (moins de quatre grammes par semaine), ceux qui ont arrêté depuis au moins trois mois, et ceux qui n'ont jamais touché un joint. Les volontaires ont ensuite passé plusieurs tests de QI sur une période d'un an.

Pas d'effets négatifs à long terme sur le cerveau


Si l'étude a permis de constater une baisse significative des résultats obtenus par les gros consommateurs, soit en moyenne 4,1 points sur douze mois, elle a surtout montré que les consommateurs modérés amélioraient leur score au test de QI de 5,8 points sur la même période ! Ceux qui ont arrêté de fumer et ceux qui n'ont jamais commencé ont vu leurs résultats augmenter respectivement de 3,5 points et de 2,6 points. >p>L'étude de l'université de Carleton tendrait à prouver qu'une utilisation raisonnable du haschich ou de l'herbe ne nuit pas à l'organisme. Cela ne veut pas dire que fumer des joints rend intelligent ! En revanche, une absorption légère de THC, le principe actif du cannabis, ne détruirait pas les neurones comme certains le laissent entendre. Dans leur langage de médecin, les chercheurs canadiens ont conclu que "la marijuana n'exerce pas d'effets négatifs à long terme sur le cerveau et certaines de ses facultés comme la mémoire ou la concentration."

Parce qu'il demeure un produit interdit, le cannabis suscite souvent des débats passionnels entre "pro" et "anti". La confrontation des arguments des uns et des autres rend souvent toute discussion stérile. Les travaux menés à Ottawa ont comme principal intérêt de démontrer que si l'on parle du cannabis sur un plan strictement scientifique et médical, on obtient des résultats différents de ce que la morale, la politique et plus largement la vie en société tendraient à nous faire croire.

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 22 Juil 2004, 15:41
par Anonymous
SCIENCE: Les effets du cannabis sur les performances de conduite est lié à la dose

Les causes d'accidents ont été analysées dans une étude
australienne sur 3398 conducteurs mortellement blessés. Tandis
que les conducteurs avec des concentrations faibles de THC dans
le sang présentent une probabilité de causer un accident plus
faible que les conducteurs non drogués, des concentrations
élevées de THC sont liées avec un ratio de responsabilité
considérablement élevé.

Pour tous les conducteurs n'ayant que du THC dans le sang, le
ratio de comparaison relative (odds ratio, OR) de causer un
accident comparé aux conducteurs non drogués est de 2,7 (ce qui
veut dire 2,7 fois plus). Pour les conducteurs avec plus de 5 ng/ml
de THC dans le sang, l'OR s'élève à 6,6. Cependant, le ratio de
responsabilité pour les conducteurs avec 5 ng/ml ou moins dans le
sang est inférieur à celui des conducteurs non drogués. «Non
drogué» signifie qu'aucune drogue légale (alcool, drogues
médicales) ou illégale n'a été trouvée.

Le ratio de responsabilité des conducteurs avec une concentration
d'alcool dans le sang au dessus de 0.05% était 3 fois supérieur
que celui du groupe n'ayant que du THC. L'OR pour les
conducteurs avec THC et alcool comparé au groupe n'ayant que
du THC était de 2,9, laissant supposer un effet multiplicateur du
THC et de l'alcool combinés sur la dégradation des performances
de conduite.

Les conducteurs âgés de plus de 60 ans et ceux en dessous de 25
présentent un risque de responsabilité plus élevé que ceux de la
tranche 30-59. Pour les premiers, il peut s'agir d'une diminution
des réflexes psychomoteurs et pour les derniers d'un manque
d'expérience et d'une prise de risque déconsidérée. L'OR pour
les conducteurs de la tranche 18-25 comparé à celle des 30-39 est
de 1,7. Celui des conducteurs au-dessus de 60 comparé à cette
même tranche de 30-39 est de 2,2.

(Sources : Drummer O, et al. The involvement of drugs in drivers
of motor vehicles killed in Australian road traffic crashes. Accid
Anal Prev 2004;36(2):239-48; communication personnelle d'Olaf
Drummer)

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 29 Juil 2004, 15:11
par Anonymous
K-na au volant:

Source : urgence.com

Professeur honoraire d'anatomie pathologique, Claude Got, dénonce notamment comme "pseudo-scientifiques" des travaux, non encore publiés, du toxicologue Patrick Mura. Ces études sont à l'origine d'un texte présenté par le député (UMP) Richard Dell'Agnola pour créer un délit de conduite sous l'empire de stupéfiants et adopté le 8 octobre en première lecture.
Lors d'un colloque sur le cannabis, la semaine dernière à l'Assemblée nationale, le garde des Sceaux Dominique Perben a indiqué de son côté que ce texte se fondait "sur des études menées à l'étranger ainsi que sur une étude française menée entre 2000 et 2001 qui a révélé que la fréquence des accidents était multipliée par 2,5 pour les conducteurs de moins de 27 ans ayant consommé du cannabis".

Dans le dernier numéro de l'hebdomadaire "Auto Plus", Claude Got assure de son côté que "sur les huit études épidémiologiques menées dans le monde sur le sujet, une seule a pu mettre en évidence un lien entre consommation de cannabis et risque routier". Encore cette étude présentait-elle une marge d'approximation importante en raison d'effectifs faibles", ajoute-t-il. Selon lui, "la seule étude effectuée en France n'a révélé aucun sur-risque d'accident pour le cannabis seul".

L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a également publié une expertise soulignant que "malgré la présomption de dangerosité du cannabis sur le comportement de conduite, il est encore aujourd'hui impossible d'affirmer, faute d'études épidémiologiques fiables, l'existence d'un lien causal entre usage du cannabis et accident de la circulation".

L'INSERM estime en outre que "les modifications comportementales négatives n'apparaissent généralement significatives que pour des doses élevées de cannabis".

De son côté, le Groupe de coopération en matière de lutte contre l'abus et le trafic illicite des stupéfiants (Groupe Pompidou) au Conseil de l'Europe estime dans son rapport 2002 que "concernant les doses et/ou les concentrations de substances (illicites ou médicamenteuses) dans le sang que l'on associe à une norme de conduite admissible ou inadmissible, les experts signalent souvent qu'il est quasiment impossible de définir une limite stricte à ne pas dépasser".

Enfin une chercheuse, Berthe Biecheler-Frétel, de l'institut national de recherches sur les transports et leur sécurité (INRETS) note que "de nombreux auteurs n'ont pas réussi à démontrer, à l'aide d'études épidémiologiques, l'existence d'une corrélation entre usage de cannabis seul et accidents à l'échelle d'une population".



Source : urgence.com http://www.urgence.com/index.html?doc=a ... 3?debut=90
du 26-10-2002

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 24 Aoû 2004, 17:14
par Anonymous
Cannabis sur ordonnance

Usage thérapeutique prévu pour les malades du cancer et de sclérose en plaques en Catalogne


Après les Pays-Bas, précurseurs en la matière, c'est au tour de la Catalogne de légaliser l'usage thérapeutique du cannabis. En effet, dans cette région du Nord-Est de l'Espagne, le cannabis devrait bientôt être délivré sur ordonnance pour soulager certains malades. Un véritable pas en avant dans le traitement de la douleur.

La responsable en charge de la santé pour la Catalogne, Marina Gelli, a ainsi présenté une proposition à la ministre espagnole de la santé, Elena Salgado, afin que les pharmacies des hôpitaux puissent délivrer de la marijuana à certains patients. Effet recherché : atténuer la douleur.

Ce projet-pilote s'adresse avant tout aux malades atteints de cancer et de sclérose en plaques, qui endurent de fortes douleurs et souffrent aussi d'effets secondaires - pertes d'appétit, nausées.

Contrôle médical strict
A l'origine de cette mesure : une déclaration du ministère de la santé, dont l'annonce officielle devrait avoir lieu prochainement. Quant à la mise en place de l'usage thérapeutique du cannabis, elle se fera sous contrôle médical très strict. En outre, le médicament utilisé ne contiendra pas de la marijuana pure, mais seulement un extrait de la plante.

Avant de commencer ce projet pilote, le ministère se penche actuellement sur de nombreuses études scientifiques afin de garantir que le médicament soit "aussi efficace que possible pour chacun". Si les études donnent le feu vert à l'utilisation dans les hôpitaux, la vente du cannabis à usage thérapeutique pourrait être autorisée, plus tard, dans les pharmacies de ville, en dehors des hôpitaux.

Efficacité en jeu
Tel est le plan du gouvernement de la région catalane qui confirme toutefois que toute mesure ultérieure dépendra de l'efficacité du médicament. En ce qui concerne la mise en œuvre possible de ce projet, la date évoquée est, au plus tôt, septembre prochain. Ainsi, l'autorisation de mise sur le marché du médicament pourrait être soumise à des contrôles sévères.

En Europe, seuls les Pays-Bas ont jusqu'à présent légalisé l'usage thérapeutique du cannabis.


2 août 2004

source: http://europe.tiscali.fr/index.jsp?section=Soci%C3%A9t%C3%A9&level=preview&content=223999

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 24 Aoû 2004, 17:16
par Anonymous
Médecine et santé

Un extrait de cannabis contre des tumeurs cérébrales
Des chercheurs espagnols ont ralenti la croissance d’une tumeur du cerveau grâce à un composé extrait du cannabis. L’équipe de Manuel Guzmán, de l’Université Complutense de Madrid, a utilisé ce composant pour freiner le développement des vaisseaux sanguins qui irriguent la tumeur. Obtenus sur des rongeurs, ces résultats ont été validés sur deux malades atteints de glioblastome multiforme et publiés dans la revue Cancer Research.

Cette tumeur maligne du cerveau est très difficile à soigner, que ce soit par chirurgie, par radiothérapie ou chimiothérapie. Guzmán et ses collègues ont administré un extrait de cannabis (le Delta 9 THC) a des souris atteintes de ce cancer. Ils ont constaté qu’il ralentissait l’activité de certains gènes impliqués dans la production d’un facteur de croissance (VEGF) essentiel à l’angiogénèse –la formation des vaisseaux. En inhibant ce processus, les chercheurs ont ralenti la croissance de la tumeur cérébrale.

L’équipe de Guzmán a vérifié l’efficacité de l’extrait de cannabis sur deux patients souffrant de glioblastome multiforme pour lesquels aucun traitement n’avait donné de résultats. Les prélèvements effectués avant et après l’administration du Delta 9 THC ont montré une diminution du taux de VEGF suite au traitement. Ces résultats sont encourageants mais encore très préliminaires.

Cécile Dumas
(16/08/04)




source: http://sciences.nouvelobs.com/sci_20040 ... .html?1323

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 24 Aoû 2004, 18:55
par Anonymous
AFP du 04/08/2004

Du cannabis pour soldats israéliens traumatisés

Les soldats israéliens traumatisés par des combats dans les territoires palestiniens pourraient, afin d'évacuer leur stress, recevoir un traitement à base de cannabis, selon le quotidien israélien Maariv.

Le service de santé mentale de l'armée doit commencer des tests dans les prochains jours sur des volontaires souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique consécutif à des missions dans les territoires, a ajouté le journal.

Un chercheur, qui dirige une équipe de scientifiques ayant découvert que le cannabis pouvait soulager des souris en état de stress, va mener cette expérience.

Des centaines d'Israéliens ont été soignés pour des souffrances psychologiques après avoir servi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, selon le Maariv.

Un porte-parole de l'armée s'est refusé à faire le moindre commentaire.

© AFP

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 24 Aoû 2004, 23:32
par Anonymous
Biologie. Une étude sur les rongeurs suggère que la toxicomanie serait une maladie.
Les rats aussi succombent à la drogue


Par Lise BARNEOUD
mardi 17 août 2004 (Liberation - 06:00)



On croyait la toxicomanie réservée à l'homme et à sa structure sociale. Une étude publiée dans Science (1) montre que ce comportement compulsif existe aussi chez le rat, avec des similitudes pour le moins surprenantes. «Depuis les années 60, on sait que les animaux peuvent développer une consommation volontaire de drogues, explique Pier-Vincenzo Piazza, auteur de l'étude. Mais c'est la première fois que l'on montre chez le rat la présence de trois des critères essentiels qui définissent la toxicomanie.»

Rechute. Après avoir compris qu'ils recevraient de la drogue quand ils poussent leur museau dans une trappe, les rongeurs «accros» n'arrivent plus à limiter leur prise de cocaïne. Ils continuent à s'en autoadministrer malgré de sévères chocs électriques, en manifestant une extraordinaire motivation dans la recherche de leur dose. «On a ainsi pu voir certains rats appuyer 4 000 fois leur museau sur la trappe en l'espace de 40 minutes pour obtenir leur dose de drogue !» raconte ce directeur du laboratoire de physiopathologie du comportement à l'Inserm .

Le plus surprenant est l'importante similarité avec la toxicomanie humaine. On trouve le même pourcentage d'individus accros parmi les consommateurs (15 % à 20 %) et la rechute, même après 30 jours de sevrage, est quasiment la règle dans les deux cas (90 %). «Ces similitudes suggèrent que la toxicomanie est une véritable maladie, et qu'il n'y a pas qu'un aspect culturel dans cette pathologie. De plus, ce chiffre de 15 % à 20 % des consommateurs touchés est étonnamment élevé. C'est donc une pathologie très fréquente parmi les utilisateurs.»

Vulnérabilité. La découverte de la toxicomanie chez le rat, modèle de laboratoire par excellence, ouvre de nouvelles perspectives de recherche. Désormais, l'objectif principal est de comprendre d'où vient la forte vulnérabilité individuelle dans l'accoutumance. Il y a quatre ans, la même équipe montrait l'importance de l'environnement dans l'acquisition de ce comportement pathologique. Par exemple, une période de restriction alimentaire rend beaucoup plus vulnérable à la dépendance. Mais l'opportunité d'étudier des rats toxicomanes oriente la recherche vers les bases biologiques de ce comportement. Quelles modifications (neurologiques, génétiques...) une toxicomanie provoque-t-elle ? Quels gènes sont impliqués, quel est le rôle des facteurs environnementaux ? Ces 15 % à 20 % de cas présentent-ils un phénotype identique et pourquoi celui-ci aurait-il été préservé par l'évolution ? Les réponses viendront peut-être de ces rats cocaïnomanes.
(1) Science du 13 août.

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 04 Sep 2004, 21:52
par Anonymous
Du cannabis dans le cerveau

Du "cannabis naturel" produit par le cerveau pourrait aider le corps humain à se protéger des psychoses, selon des chercheurs allemands et américains.

Australie

31/08/2004 - Le cerveau des personnes souffrant de psychoses - comme les schizophrènes -, produit de six à huit fois plus d'anandamide que celui des personnes saines, selon une étude réalisée par Markus Leweke, de
l'Université de Cologne en Allemagne et des chercheurs de l'Université de
Californie. Pour les scientifiques, cette molécule naturelle qui a des
vertus analogues au cannabis pourrait aider les malades à se protéger des crises.
« L'origine de cette augmentation est encore obscure » souligne Stéphane
Potvin, chercheur au département de psychiatrie de l'Université de Montréal et du centre de recherche Fernand-Seguin à l'Hôpital Louis-H. Lafontaine.
« Cette surproduction d'anandamide a peut-être une origine génétique, et
pourrait être responsable des accès de psychoses. Ou bien, au contraire, la production d'anandamide est une réponse du cerveau lorsque le patient en pleine crise libère un excitant, la dopamine » explique-t-il. L'anandamide servirait à calmer le système nerveux central. C'est vers cette deuxième version que penchent les auteurs qui ont présenté leur étude à la National Cannabis and Mental Illness Conference à Melbourne, en Australie.
Les chercheurs ont en effet noté que les schizophrènes les plus atteints
sont aussi ceux dont le niveau d'anandamide est le moins élevé. Ce "cannabis naturel" ne viendrait donc pas provoquer les psychoses. Au contraire, à un certain degré de la maladie, il semble que les patients ne soient plus capables d'en secréter assez. Les scientifiques pensent donc que l'anandamide est libéré par le cerveau pour aider le corps humain à
contrôler les symptômes.
Si l'anandamide joue un rôle dans la réponse du cerveau, pourquoi ne pas en stimuler les effets avec l'aide de son cousin, le cannabis ? Pas si
simple. En effet, parmi les schizophrènes, ceux qui consomment le plus
souvent cette drogue ont aussi des taux d'anandamide les plus bas, d'après l'équipe internationale. « Les schizophrènes qui consomment du cannabis font plus de rechutes », dit M. Potvin. Le THC (tétrahydrocannabinol), l'ingrédient actif de la drogue bien connue, se fixe aux même récepteurs du système cannabinoïde du cerveau que l'anandamide. Mais la concurrence paraît mal venue. « Pour augmenter le niveau d'anandamide, il faudra trouver un autre moyen que d'agir sur le récepteur », croit Stéphane Potvin.

Catégorie(s) de cet article : Médecine et santé

Isabelle masingue

Dernière modification : 31/08/2004

REFERENCE
La nouvelle sur le site du NewScientist
http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N3512.asp

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 10 Sep 2004, 04:28
par Anonymous
La toxicomanie n'est pas un comportement spécifiquement humain

http://www.tregouet.org/article.php3?id ... ommaire_21

La consommation volontaire de drogues est un comportement retrouvé dans un nombre importante d'espèces du règne animal. Mais jusqu'alors, on pensait que la toxicomanie, définie comme une consommation de drogue compulsive et pathologique, était un comportement spécifique de l'espèce humaine et de sa structure sociale. Aujourd'hui, les travaux de l'équipe de Pier-Vincenzo Piazza (Directeur Unité Inserm 588 « Physiopathologie du comportement ») montrent que les comportements qui définissent la toxicomanie chez l'homme, apparaissent également chez le rat qui s'auto-administre de la cocaïne. La toxicomanie des hommes et des rongeurs présente des similitudes étonnantes. La découverte d'un comportement de dépendance à la drogue chez ce mammifère modèle suggère fortement que la toxicomanie est une véritable maladie du cerveau qui résulterait non seulement d'une exposition prolongée à la drogue, mais aussi d'une vulnérabilité individuelle forte. Ces résultats devraient permettre de pénétrer les mystères de la biologie de la toxicomanie et, partant, d'améliorer son traitement. L'objectif principal des chercheurs qui travaillent sur les consommations abusives de drogues est de mettre au jour les mécanismes qui mènent à la dépendance ou addiction.
L'addiction ne se résume pas à la prise de drogues mais à une
consommation compulsive maintenue en dépit des conséquences néfastes
engendrées. Ce comportement n'apparaît que chez une faible proportion
des consommateurs (15-20%) et possède les caractéristiques d'une maladie chronique, puisque la rechute, même après des périodes prolongées de sevrage, est quasiment la règle (90 % environ). Mais jusqu'alors, aucun véritable modèle n'existait chez l'animal, limitant ainsi fortement la compréhension du phénomène de dépendance. En effet, on pensait que si les animaux montrent une consommation volontaire de la plupart de drogues , la véritable toxicomanie été une spécificité de l'espèce humaine. C'est pourquoi l'équipe de l'Inserm a voulu vérifier si une addiction aux drogues pouvait être observée chez le rongeur. Les
résultats de ces études montrent que chez les rongeurs comme chez
l'homme un comportement d'addiction se développe progressivement dans le temps. En effet, après un mois d'auto-administration aucun animal ne montre de signes de toxicomanie. Toutefois, entre le deuxième et le troisième mois d'auto-administration les trois critères testés deviennent progressivement positifs chez un certain nombre de sujets.
Comme chez l'homme, seul un nombre limité de rats « consommateurs »
développe un comportement d'addiction (17% pour le rat, 15 % pour
l'homme). Ces rats « dépendants » n'arrivent plus à limiter la prise de
drogues et sa recherche (1er critère testé), ils montrent une motivation
extraordinairement élevée pour la drogue (2è critère) et continuent à
s'auto-administrer la drogue malgré l'association d'une punition à la
prise de cocaïne (3è critère). De plus, comme les toxicomanes, les rats
qui développent un comportement d'addiction ont aussi une propension
beaucoup plus élevée à la rechute, même après une période prolongé de
sevrage.Enfin, Pier Vincenzo Piazza et ses collaborateurs montrent que
les comportements d'addiction du rongeur sont spécifiques et ne peuvent
être imputés à d'autres différences comportementales comme l'activité
motrice, une plus grande anxiété ou une consommation plus élevée de
drogues. En effet, ces comportements sont identiques chez les animaux
qui développent ou ne développent pas de « dépendance ». Les travaux de l'équipe bordelaise suggèrent également que la « toxicomanie » n'est pas uniquement le fait d'une exposition prolongée à la drogue. Elle résulte
aussi du degré de vulnérabilité de chaque individu à la dépendance. En
effet, bien que tous les animaux consomment strictement la même quantité de drogue, une petite proportion d'entre eux seulement développe des comportements apparentés à la dépendance.« Nos résultats permettent de proposer une vision unifiée de l'origine de la dépendance qui se fonde sur l'interaction entre niveau d'exposition à la drogue et degré de vulnérabilité individuelle. La toxicomanie, paraît donc avoir un statut identique a d'autre maladie du cerveau qui résultent les plus souvent d'une interaction entre un stimulus environnementale pathogène et un terrain de prédisposition », soulignent les chercheurs de l'Inserm en conclusion.

INSERM : http://www.inserm.fr/servcom/servcom.nsf

Re: Médical (Divers)

MessagePosté: 21 Jan 2013, 03:50
par Anonymous
Après le risque de petit poids de naissance et les troubles cognitifs, le cannabis pourrait également favoriser les grossesses extra-utérines. Selon une étude réalisée sur des souris, en tout début de grossesse, la consommation de marijuana empêche la descente de l’embryon dans l’utérus.

D’un côté, l’usage médical et personnel de cannabis (marijuana) est en hausse dans le monde entier, de l’autre, les grossesses extra-utérines (GEU) ont considérablement augmenté au cours des dix dernières années. D’où la question préoccupante concernant les effets néfastes de la marijuana durant la grossesse.
Jusqu’à aujourd’hui, on savait que la consommation maternelle de cannabis était associée chez l’enfant à un faible poids de naissance et à des déficits de cognition et de la mémoire. De nouvelles données obtenues chez la souris laissent envisager d’autres effets, notamment un risque accru de GEU.
Les expérimentations sur les rongeurs révèlent une action des cannabinoïdes dès le tout début de la grossesse, avec une hausse de 40% du taux de fausses couches précoces et une absence d’embryon dans l’utérus (dans 35% des cas). L’échec de la grossesse serait dû à une rétention d’un grand nombre d’embryons dans l’oviducte de la souris, bien que les embryons ainsi piégés semblent tout à fait normaux. Selon les chercheurs, la contraction et la relaxation coordonnées du muscle lisse, indispensable au transport normal des embryons, seraient modifiées.
Sachant que chez la femme, la rétention de l’embryon dans les trompes de Fallope est une cause majeure de GEU, il est fort probable que ce même mécanisme se produise.
Ces données amènent naturellement à conseiller aux femmes en âge de procréer de ne pas consommer de marijuana, le déroulement normal précoce de la grossesse est en jeu. Il ne faut pas attendre la confirmation de la grossesse pour refuser ou stopper sa consommation de cannabis !

Source : e-Santé