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Des parlementaires dénoncent la "banalisation des drogu

MessagePosté: 21 Jan 2013, 04:06
par daniel
Pubdate: 7/7/06
Source: Le Monde
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Compte rendu

Des parlementaires dénoncent la "banalisation des drogues"

LE MONDE | 07.07.06 | 16h30 * Mis à jour le 07.07.06 | 16h30

Cent trente-cinq députés et sénateurs ont réclamé, mercredi 5 juillet, la
création d'une commission d'enquête parlementaire sur le financement et les
résultats de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et
la toxicomanie (Mildt).

Emmenés par le député Jean-Paul Garraud (UMP, Gironde) et le sénateur Bruno
Retailleau (MPF, Vendée), qui ont déposé deux propositions de résolution en
ce sens, ces parlementaires dénoncent "la banalisation des drogues"
qu'induirait la politique dite de réduction des risques en faveur des
toxicomanes.


"RÉDUCTION DES RISQUES"

Soutenus par l'association Parents contre la drogue, ils s'affirment
opposés "à toute forme de dépénalisation" des stupéfiants et estiment que
"le sevrage et la diminution du nombre de toxicomanes doivent redéfinir
l'objectif" des pouvoirs publics.

Depuis quelques mois, une partie de la majorité milite activement contre la
politique de prévention et de lutte contre les toxicomanies, qu'elle juge
par trop permissive.

Le 14 avril 2005, un débat sans vote avait été organisé à l'Assemblée
nationale pour dénoncer la politique de réduction des risques -
distribution de kits de seringues aux toxicomanes et mise à disposition de
produits de substitution (méthadone et Subutex).

L'initiative des parlementaires s'inscrit dans ce droit-fil : "Nous
demandons la vérification de l'action de la Mildt, qui finance des
associations banalisant l'usage de drogues", dénonce M. Garraud, qui
s'affirme toutefois satisfait par la proposition de la Mildt de classer le
Subutex comme stupéfiant (Le Monde des 14 janvier et 9 juin).

En réponse aux parlementaires, le président de la Mildt, Didier Jayle,
rappelle que "le gouvernement soutient la politique de réduction des
risques, dont le principe est inscrit dans la loi et qui a permis
d'endiguer l'épidémie de sida chez les toxicomanes".

"Je ne suis pas pour une politique du tout-substitution, il faut une
diversification de l'offre de soins", concède cependant M. Jayle, qui
souhaite ouvrir, d'ici à la fin de l'année, trois communautés
thérapeutiques "avec un projet d'abstinence à toutes les drogues".

Cécile Prieur

Article paru dans l'édition du 08.07.06