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Dépistage

MessagePosté: 21 Jan 2013, 04:02
par daniel
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IACM-Bulletin du 8 mars 2006
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* Science: le cannabis et le THC efficaces dans le traitement de
l'hypertension intracrânienne idiopathique
* Science: après la dernière prise, une consommation régulière de
cannabis ne peut être dépistée pendant un temps très long,
contrairement à ce que l'on croyait jusqu'à présent

1.

Science: le cannabis et le THC efficaces dans le traitement de
l'hypertension intracrânienne idiopathique.

Des scientifiques de l'Institut psychiatrique de New York ont présenté
l'étude de cas d'une patiente qui souffre depuis plusieurs années
d'hypertension intracrânienne idiopathique. Ils ont rapporté une
diminution des symptômes de la maladie (maux de tête, sensibilité à la
lumière, tâche aveugle grandissante et acouphènes) chez la patiente
quand celle-ci fumait du cannabis. L'ensemble des symptômes, y compris
l'odème papillaire (inflammation de la zone de naissance du nerf
optique), sont associés à l'hypertension intracrânienne. Ainsi les
résultats de cette étude révèlent l'efficacité du cannabis dans le
traitement de cette maladie. De plus, un résultat semblable a été obtenu
avec le THC, administré initialement 2 fois par jour à la dose de 10 mg et
ensuite 2 fois par jour à 5 mg.

L'hypertension intracrânienne idiopathique est un trouble neurologique,
caractérisé par une tension trop élevée au niveau du liquide
céphalorachidien où baigne le cerveau. La maladie est également connue
sous le nom de syndrome d'hypertension intracrânienne bénigne du fait
que les signes ressemblent à ceux provoqués par une tumeur cérébrale.
Le cerveau est entouré d'un liquide, semblable à l'eau, appelé «liquide
céphalo-rachidien» (LCR). Dans le cas ou le volume du LCR augmente,
la tension exercée sur le cerveau s'amplifie, car la boîte crânienne
osseuse n'est pas extensible. Les causes de cette maladie restent
inconnues à ce jour bien que les cas les plus fréquents se retrouvent
chez des femmes en âge de procréer présentant un excès pondéral. En
revanche, elle est rare chez les hommes minces.

(Source: Raby WN, Modica PA, Wolintz RJ, Murtaugh K. Dronabinol
reduces signs and symptoms of idiopathic intracranial hypertension: a
case report. J Ocul Pharmacol Ther 2006; 22(1):68-75)

2.

Science: après une dernière prise, une consommation régulière de
cannabis ne peut être dépistée aussi longtemps que supposé
jusqu'alors.

Selon les conclusions publiées dans la dernière édition du magazine
«Drug Court Review», il semble plutôt rare de pouvoir déceler au-delà
d'un délai de sept jours la présence de cannabinoïdes dans l'urine chez
des consommateurs occasionnels, si l'on applique les limites de
détection (cutoff) habituelles. De même, il semble peu probable d'obtenir
un résultat positif aux tests après 21 jours chez des fumeurs habituels de
cannabis ayant arrêté leur consommation, en appliquant une limite de
détection basée sur 20 ng/ml. » Par conséquent, les résultats d'un
dépistage de substances illicites (drug screening), avec une limite de
détection de 50 ng/ml, ne peuvent plus être considérés comme fiables
après un délai de dix jours chez les consommateurs réguliers et seulement
entre 3 et 4 jours chez les consommateurs occasionnels.

L'auteur de l'article, le Dr Paul Cay de l'université du Missouri, fait
remarquer qu'en règle générale les scientifiques, les représentants de la
justice ainsi que les consommateurs de cannabis pensent que les tests
de dépistage à partir d'échantillons d'urine peuvent déceler la présence
de cannabis pendant 30 jours, voire plus. Or, selon ses découvertes, il
pense que certains tests, ayant décelé la substance longtemps après leur
prise, montrent des faiblesses autant sur le plan basique que méthodique
de la procédure. D'après lui, le principal facteur qui heurte la fiabilité de
ces tests serait «le manque d'éléments permettant de prouver de manière
certaine que les participants aient réellement cessé de consommer de la
marijuana».

Malgré les réserves faites sur les études existantes («puisque souvent
les résultats ne proviennent que d'un seul participant»), l'analyse du Dr
Cary a démontré qu'il était rare de prouver de manière fiable la présence
de cannabinoïdes dans l'urine après un délai de 30 jours, voire plus.
Dans sa recherche, la durée moyenne permettant de déceler la présence
du métabolite de THC le THC-COOH chez des consommateurs de
cannabis habituels, en appliquant un taux limite de 20 ng/ml, était de 14
jours. Il en a conclu qu'en matière de limite de détection de cannabis
dans l'urine «les résultats issus d'observations rares ont eu une
influence disproportionnée sur l'opinion publique en général ».

Le texte intégral est disponible sous
http://www.ndci.org/NDCIR%20VI.pdf

(Source: Cary PL. The marijuana detection window: determining the
length of time cannabinoids will remain detectable in urine following
smoking: a critical review of relevant research and cannabinoid detection
guidance for drug courts. Drug Court Rev 2005;5(1):23-58.)

3.

Nouvelles en bref

***Science: leucémie infantile
Une étude d'envergure contrôlée placebo, menée auprès d'enfants dont
les mères avaient consommé du cannabis lors de leur grossesse, n'a pas
révélé un risque plus important pour développer une leucémie infantile.
Le rapport établi par le groupe de recherche en cancers infantiles
(Children's Cancer Group) des Etats-Unis et du Canada, s'est basé sur
517 cas d'enfants atteints de leucémie myéloblastique aigue (LMA),
diagnostiquée entre 1989 et 1993, et sur 610 cas-témoins. Les résultats
n'ont pas révélé de corrélation significative entre un risque plus élevé de
leucémie infantile et la consommation de cannabis par les mères, qu'elle
soit habituelle ou contemporaine de la période de grossesse. Les
chercheurs en ont conclu que «l'association positive, relatée auparavant
entre la consommation de marijuana par les mères, soit avant soit
pendant la grossesse, et une AML n'a pas pu être confirmée».
(Source: Trivers KF, et al. Paediatr Perinat Epidemiol 2006;20(2):110-8)

***Science: hypotension et rimonabant
Lors de cette étude, le fait de fumer une cigarette de cannabis n'a pas
provoqué d'effet constant sur la pression artérielle. En revanche, on a
trouvé une tendance hypotensive accompagnée de signes psychotropes
(vertiges, étourdissement.) chez 7 des 40 participants en bonne santé.
Par conséquent, l'antagoniste du récepteur CB1 rimonabant réduit l'effet
de baisse de tension, démontrant ainsi que le récepteur CB1 joue un rôle
important dans la régulation de cette dernière. (Source: Gorelick DA, et
al. Am Heart J 2006;151(3):754)

4.

IL Y A UN AN
- Science: les cannabinoïdes réduisent la progression de la maladie
d'Alzheimer chez les animaux
- Grande-Bretagne/Etats-Unis: GW Pharmaceuticals accélère son projet
de mise sur le marché de Sativex aux Etats-Unis

IL Y A DEUX ANS
- Canada: proposition pour rendre le cannabis disponible en pharmacie
- Etats-Unis: la Conférence internationale sur les drogues au volant
appelle à la tolérance zéro

(Pour plus d'informations, consulter les archives de l'IACM-Bulletinsur
http://www.cannabis-med.org/)

Association Internationale pour le Cannabis médical
(IACM)
Rückertstraße 4
D-53819 Neunkirchen
Allemagne
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