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Les enfants trinquent

MessagePosté: 21 Jan 2013, 03:57
par jack1
PHILIPPE DOUCET
[05 août 2005]

source : http://www.lefigaro.fr/magazine/2005080 ... tml?214620

Les jeunes fument moins, mais boivent plus. Et de grandes disparités de comportements existent selon les régions. Telles sont en résumé les conclusions de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies *, qui vient de publier une exploitation locale des derniers résultats d’une enquête commencée en 2000. Depuis cette date, la consommation de tabac a baissé d’environ 3% chez les 17-18 ans (moins de 40 % de fumeurs parmi les deux sexes) et
celle du cannabis semble se stabiliser. L’alcool est en revanche devenu le premier psychotrope chez les jeunes.

Près de 85 % des garçons et plus de 75 % des filles déclarent en avoir bu au cours du dernier mois. Mais les profils varient énormément selon la géographie. En Ile-de-France, l’usage de produits illicites est inférieur au reste de la France. Le Nord-Pas-de-Calais est en retrait sur la consommation d’alcool et de cannabis, mais les jeunes fument là-bas plus que la moyenne. L’Est se situe dans la moyenne pour tous les psychoactifs, tandis que les populations d’ados du centre de la France sont globalement sous-consommatrices. Dans le Sud, la consommations de drogue est élevée et les taux d’ivresses répétées assez
hauts. La Bretagne ferme la marche avec une forte consommation de tous les produits et des expérimentations au-dessus de la moyenne pour les substances à inhaler.

Le Dr Michel Colin, médecin depuis 1983 à Pleumeur-Bodou (Côtesd’Armor) et expert en matière d’accoutumances, confirme ce dernier verdict : « L’usage des psychotropes flambe depuis dix ans en Bretagne. » Quels sont les jeunes les plus vulnérables ? « Ceux en échec scolaire ou au chômage et possédant une fragilité personnelle non étectée. » Que faire pour les aider ? « Les inciter à ne pas perdre de temps pour consulter un psychiatre ou un Centre d’hygiène alimentaire et alcoolique (CHAA). » Mais pour le Dr Colin, ce sont les carences dans l’éducation des ados qui sont à l’origine de ce drame. « Les liens familiaux sont devenus trop distendus, voire inexistants. Les enfants basculent dans la drogue ou l’alcool faute d’écoute ou par manque de confiance dans leurs aînés. Quant à l’école, elle manque cruellement d’encadrants pour prévenir ce fléau. »