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Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?"

MessagePosté: 21 Juin 2005, 06:51
par daniel
http://www.dossiersdunet.com/article.php3?id_article=6


Présentation (par le site lui-même)


Site d'information, de réflexion et de débats, les Dossiers du Net se
proposent d'aborder l'ensemble des idées et des dossiers qui traversent la
société d'aujourd'hui.

Place publique ouverte et permanente, véritable lieu d'échange
démocratique, la parole n'y est pas accordée en fonction de la réputation
des intervenants, mais à tous les représentants de la société, connus ou
non, spécialistes d'une question ou « simples » usagers, avec pour seul
impératif, la force de leur argumentation et des propos qui tentent d'aller
au fond de l'analyse d'un aspect d'un sujet.

Site non commercial, indépendant de toute idéologie et de tout intérêt
économique, les Dossiers du Net présentent des opinions parfois
complémentaires, mais le plus souvent opposées. Ainsi, chaque dossier est
accompagné d'une présentation qui situe le débat (rubrique « ¦il de DDN »),
puis, après une mise au point laissée à un ou plusieurs spécialistes afin
d'éclaircir un ou plusieurs points du dossier abordé (rubrique
« expertise »), c'est au tour de « militants » provenant d'horizons
différents de présenter leurs points de vue (rubrique « points de vue »),
engagés et donc forcément partiels. Chaque dossier présentera donc toujours
différents points de vue, souvent engagés, parfois contestables, qui
pourront donner lieu à un échange non seulement entre « militants », mais
aussi avec tous les lecteurs qui le souhaitent dans le forum attaché à
chaque dossier.

(...)

Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?"
http://www.dossiersdunet.com/rubrique.p ... ubrique=49

avec notamment :

Pourquoi légaliser le cannabis, par Envers et Contre Tout
http://www.dossiersdunet.com/article.ph ... rticle=499

Légalisation des drogues : sortir des impasses de la prohibition, par
Vincent Bénard
http://www.dossiersdunet.com/article.ph ... rticle=507

Drogues : au nom de quoi les interdit-on ?, par Bertrand Graz
http://www.dossiersdunet.com/article.ph ... rticle=504

« Vous êtes un acteur, direct ou non, d'un des sujets traités dans un
dossier de DDN déjà en ligne ou à venir, et vous souhaiteriez contribuer à
enrichir le débat en faisant part de votre point de vue, ou réagir à un
article déjà publié. N'hésitez plus ! Faites parvenir votre contribution,
argumentée, à l'adresse de DDN : ddn@numericat.net »

Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?"

MessagePosté: 21 Juin 2005, 11:03
par kriiizzz
j'ai réagit a une réponse d'un certain Franck qui me paraissait plutot abusive dans le dossier "pourquoi légaliser le cannabis".

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&quo

MessagePosté: 21 Juin 2005, 12:21
par Anonymous
kriiizzz a écrit:C’est dingue de voir encore ce genre de propos incitant au délit de sale gueule


Je me permet de reprendre les termes de ta réponse sur le site cité (arf) plus haut, par rapport à la réaction de ce frank...
Effectivement, c'est dingue.
MAIS dans nos sociétés et un peu partout c'est plus que jamais l'apparence qui prime, c'est flagrant, en tout cas c'est ce que les medias veulent bien nous faire croire, et on est nombreux à tomber dans le panneau.
Donc moi je trouve que finalement il n'a pas tout à fait tort, parce que dans l'état actuel des mentalités, le "look" a trop d' importance et c'est bien triste.

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&quo

MessagePosté: 30 Juin 2005, 18:05
par Anonymous
kriiizzz a écrit:j'ai réagit a une réponse d'un certain Franck qui me paraissait plutot abusive dans le dossier "pourquoi légaliser le cannabis".



HAHA ! Franck Machy, des Echos du chanvre. Il a un contentieux avec le Circ depuis longtemps, mais j'ignore pour quelle raison.

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&quo

MessagePosté: 01 Juil 2005, 11:48
par Anonymous
sans prendre partis aucun ,je pense que Franck s'emporte vis a vis du terme cannabistrot qui serait exploité par et uniquement le circ ...
il est clair que si par miracle un jour il serait possible d'exploiter de tel lieux ,chacun aurait le droit d'etre gerant et non pas des licenses reservé aux seul membre du circ ,voila je crois la raison de sa reponse au scotch brit

Apres vis a vis des choix du circ pour leur mediateurs (au niveau du look et donc de la credibilité envers monsieur et madame tout le monde) cela reste un sujet plusieur fois abordé ici et sur feu konaba un soir en direct avec J-P Galland, j'imagine que si le circ ,enfin du moins je l'espere, pourrait en faire autrement il le ferait car le style propré reste a mon avis la meillleure attitude a observer ....


PS// juste pour situer le personnage ,je connais Franck pour avoir participé a une cup en hollande avec lui en tant que "journaliste" il y a de cela qqs années dejas (merci Franck) et que ce n'est pas un djeune en mal de critique mais qqun ayant une longue experience du sujet (voir les echos du chanvre)

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&quo

MessagePosté: 01 Juil 2005, 20:10
par Anonymous
sans prendre partis aucun ,je pense que Franck s'emporte vis a vis du terme cannabistrot qui serait exploité par et uniquement le circ ...


A ma connaissance le mot cannabistrot n'appartient pas au CIRC. Il me semble qu'il n'est même pas déposable.


il est clair que si par miracle un jour il serait possible d'exploiter de tel lieux ,chacun aurait le droit d'etre gerant et non pas des licenses reservé aux seul membre du circ ,voila je crois la raison de sa reponse au scotch brit


Oui tout à fait d'accord. Le CIRC ouvrirait peut-être son cannabistrot estampillé CIRC (le cannabistrot militant!) mais aucune raison d'empêcher les autres d'en faire de même. De toutes façons le CIRC a déjà ouvert son cannabistrot mais seulement pour une soirée (9 mars 2002 au Trianon). Maintenant ça n'empêche pas les doux rêveurs qui se battent pour un nom qu'ils ne sont pas prêts d'utiliser de se battre par leurs moyens ou via le CIRC pour faire avancer tout ça.


j'imagine que si le circ ,enfin du moins je l'espere, pourrait en faire autrement il le ferait car le style propré reste a mon avis la meillleure attitude a observer ....


Je te relance donc mon invitation Brad Pitt: le CIRC cherche des acteurs pour la contre-campagne vidéo. Tout le monde est d'accord pour dire que le délit de sale gueule c'est pas bien, mais qu'il faut quand même s'y plier. On vit vraiment une époque formidable...

Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?"

MessagePosté: 01 Juil 2005, 22:42
par Anonymous
ben oui mon pauvre ami c'est bien dommage que tu ne comprennes pas qu'il vaille parfois se plier a certaines regle pour mieux avancer dans ses positions ,la limite a ne pas depasser c'est baisser son pantalon !
maintenant vu ton arrogance a reprendre mes propos en m'appelant brad pitt je m'appercoit qu'il fait toujour aussi bon ici quand on veut faire partager son avis ,mon discour etait des plus courtois essais d'en faire autant ....

il faut choisir, jouer au mechant punk qui fait peur au vieilles dames ou vouloir avancer dans un projet que l'ont crois defendre il faut choisir

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&

MessagePosté: 02 Juil 2005, 12:43
par EL PROFESOR
je dois dire que je suis de l'avis de Planta, le déli de sale gueule est une réalité, bien ancrée depuis longtemps dans notre société et il serait uthopiste de croire que moi, Planta ou le CIRC pourront y changer qq chose...la différence (de look en l'occurence) a tjrs fait naître la crainte et le doute dans l'esprit des gens...alors imaginez ce que ça donne qd on rentre dans le stéréotype.
Pour exemple le guss à casquette, les yeux rouges (oui je sais je caricature mais c pour mieux appuyer mon opinion)qui tient un growshop sera tjrs classé comme une "mauvaise graine" :wink: , et ça ne fera que renforçé son image de " drogué" puisqu'il l'est déjà implicitement dans la tête de la ménagère moyenne, par contre le guss "propre sur lui" (attention ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit, les casquettes passent à la machine:D ) interpellera plus la population car son look ne colle pas avec son activité et les gens essayeront de chercher un peu plus loin.

On parle de la campagne TV anti-cannabis; tient comme c bizarre ils ont pris des acteurs qui ressemblaient à Mr ou Mme tout le monde, sans doute parce que ça accroche plus le téléspectateur, ça le fait flipper (sont malin eux!!!), ils auraient pris le guss à casquette de Bobigny tout le monde aurait trouver ça normal puisque c automatiquement une racaille dans leur petite tête pleine d'eau.

Et c la même chose à tout les niveaux: le guss propre sur lui qui tient un growshop aura plus de mal à trouver la confiance de ces clients simplement parce qu'il n'a pas la gueule de l'emploi, et c pourtant ces derniers (comme vous) qui crient haut et fort au scandale du délit de sale gueule.

Tout ça pour dire que je suis completement de l'avis de Planta, chaque problème en son temps...l'apparence rassure alors rassurons la populasse (c bien ce que vous cherchez à faire n'est ce pas...enfin j'espère sinon on est dans la merde), une fois les gens rassurés il sera, je pense, bien plus facile de faire tomber les stéréotypes.

voilà ça n'etait que mon avis, et je pense Alexandre que dans ce cas de figure "reculer pour mieux sauter" ne serait pas une mauvaise chose plutôt que de vouloir s'acharner contre un mur qui de toute façon est plus solide que nous (et je ne baisse pas les bras, j'essaye juste d'être aussi malin qu'Eux).

@+
El Prof

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&

MessagePosté: 02 Juil 2005, 12:51
par EL PROFESOR
ah oui j'oubliai...le CIRC travaille t-il avec un professionnel de la Communication?
Si ça n'est pas le cas, je pense que ça pourrait aider grandement, ça aurait évité entre autres de mettre JP-G au devant de la scène qui, malgré tout le respect que je lui porte et il est sincère, a tjrs fait peur à ma mère pourtant très ouverte sur le sujet :wink:

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&quo

MessagePosté: 02 Juil 2005, 13:28
par daniel
Légalisation des drogues demandée par des réglos

http://www.chanvre-info.ch/info/fr/Lega ... andee.html


Le rapport d’un professeur de Harvard en faveur de la légalisation du cannabis soutenu par une volée d’économistes des meilleures universités américaines, dont le Prix Nobel Milton Friedman en tête, vient de faire la une de la presse internationale. Mais il y a également d’autres voix de raison arrivant des milieux académiques, commerciaux et même des rangs de la police et de l’appareil judiciaire.
Les partisans de la légalisation des drogues ont l’habitude de dire que les consommateurs de drogues sont souvent ceux qui défendent leur poison préféré, mais les voix qu’on entend ces dernières années ne pourraient aucunement être soupçonnés d’appartenir aux junkies à la marge de société. C’est plutôt le contraire - elles viennent de la part des plus prestigieuses communautés de chercheurs et entrepreneurs, voire des milieux de la police elle-même.

Milton Friedman : Légalisez-la !
L’organisation américaine The Marihuana Policy Project (MPP) militant pour la révision et la libéralisation des lois sur le cannabis vient de payer une grosse somme pour l’élaboration d’un rapport sur les coûts de la prohibition de la marijuana et sur la perte de revenus qui pourrait être potentiellement perçus, si le gouvernement américain la légalisait et l’imposait. Le rapport « The Budgetary Implications of Marijuana Prohibition » a été écrit par Jeffrey A. Miron, professeur à Harvard. A l’occasion de la publication du rapport, le lauréat du Prix Nobel Milton Friedman à la tête de plus de 500 économistes américains, y compris des chercheurs de haut vol dans les universités de Cornell, Stanford et Yale, a signé une lettre ouverte adressée au gouvernement des Etats-Unis. Le rapport dit que la suppression de la prohibition économiserait 7,7 milliards de dollars sur les dépenses de l’État, tandis que l’imposition de la marijuana apporterait annuellement 6,2 autres milliards.

« Le fait que la prohibition de la marijuana ait de tels impacts budgétaires ne veux aucunement dire que la prohibition en soi serait une mauvaise politique, » disent les économistes. « Néanmoins, il y a des preuves que la prohibition procure des bénéfices minimes et peut causer des dommages substantiels. C’est pour cela que nous appelons notre pays à lancer un débat ouvert et honnête à propos de la prohibition de la marijuana. Nous sommes persuadés qu’à l’issue d’un tel débat on favoriserait le régime où la marijuana serait légale mais imposée et soumise à la régulation de la même façon que d’autres marchandises. Au moins, ce débat forcerait les partisans de la politique actuelle à démontrer que la prohibition apporte suffisamment de bénéfices pour justifier non seulement son coût aux contribuables et les revenus fiscaux perdus, mais également toutes les nombreuses conséquences secondaires qu’elle cause.

« Il n’existe pas de base logique pour justifier la prohibition de la marijuana, » déclare Milton Friedman, lauréat du Prix Nobel d’économie en 1976. « Ces 7,7 milliards de dollars représentent beaucoup d’argent, mais c’est seulement un moindre mal. Notre échec dans l’application de ces lois est responsable de la mort de milliers de personnes en Colombie. Sans parler de la façon dont la prohibition nuit aux jeunes gens. Il est absolument ignoble d’arrêter un jeune de 22 ans parce qu’il a fumé l’herbe. Il est encore plus ignoble de refuser la marijuana médicale aux malades. »

Selon le rapport, si les lois changeaient elles pourraient bénéficier aux grands groupes agricoles en tant que cultivateurs potentiels, ou bien aux distributeurs d’alcool et aux commerçants avec cette commodité, qui s’y connaissent dans la distribution des produits d’intoxication. Il est surprenant que pour des centres de jardinage on n’ait pas prévu de bénéfices particuliers, car suivant le rapport beaucoup de personnes ne voudraient pas cultiver leur propre marijuana, de la même façon qu’on n’a pas l’habitude de distiller de l’alcool chez soi. D’un autre côté, le grand volume de l’industrie des équipements pour la culture d’intérieur au Canada indiquerait autre chose.

« Cela fait déjà longtemps que je suis en faveur de la légalisation de toutes les drogues, » déclare Friedman. « Mais pas à cause des arguments standard des libertaires qui demandent la liberté personnelle sans restrictions. Regardez les conséquences factuelles : le dommage causé et la corruption créée par ces lois... les coûts représentent seulement un moindre mal. »

Le directeur de MPP Rob Kampia déclare à propos de ce rapport : « Comme viennent de le dire Milton Friedman et plus de 500 économistes, il est temps d’engager un débat sérieux pour déterminer si la prohibition de marijuana a du sens. Nous savons que la prohibition n’a pas réussi à tenir la marijuana hors de portée des gosses, car dans les enquêtes menées par le gouvernement d’année en année, 85% de collégiens déclarent, que la marijuana ’est facile à trouver’. Surtout, les conservateurs commencent déjà à se demander si l’on recevrait quelque chose de valeur en retour, ou bien si l’on est en train de tout simplement dilapider des milliards de dollars des contribuables qui pourraient être utilisés autrement pour protéger l’Amérique des dangers réels.

Érosion des libertés civiles, corrosion de la politique étrangère
Ce genre de conclusions économiques n’est aucunement une nouveauté, car déjà en 2001 Peter Reuter, un économiste de l’université du Maryland, avait fait une recherche complète des drogues illégales (Drug War Heresies) dont les résultats furent publiés dans le magazine The Economist. Mis à part les aspects financiers de la prohibition des drogues, Reuter a souligné son impact néfaste non seulement sur la société américaine mais également sur les relations des Etats-Unis avec les autres pays et leurs populations. Il a dit qu’en avalant 35-40 milliards de dollars des contribuables par an, la politique des États-Unis en matière de drogues était la plus chère au monde. Elle a érodé les libertés civiles, enfermé en prison un nombre sans précédent de jeunes Noirs et Hispaniques et a corrodé la politique étrangère. Il est bien probable que les Américains consomment par habitant plus de drogues, surtout la cocaïne et les amphétamines, que la plupart des autres pays. En 2000, presque un tiers des Américains âgés de plus de 12 ans (presque un sur dix) admettaient avoir essayé des drogues à un moent donné.

De plus, les effets de cette politique américaine portent atteinte au monde entier. D’autres pays riches qui essayent de changer leur propre politique rencontrent une virulente opposition américaine ; les pays pauvres qui sont des pourvoyeurs de drogues se trouvent sous une énorme pression pour empêcher ce commerce, quel qu’en soit le coût pour les libertés civiles ou l’environnement (comme le démontre l’expérience latino-américaine).

Le rapport prétend également que les modèles de comportement de consommation des drogues changent et il semblerait que cela aille dans le bon sens. La consommation occasionnelle était en baisse, tandis que la consommation grave s’est stabilisée. « Le total de la population des consommateurs de drogues était bien stable depuis la fin des années 80, » déclare Reuter. D’après lui, dans les pays riches les drogues typiques qui attirent les jeunes consommateurs sont celles qu’on prend occasionnellement et pas continuellement : cannabis, extasy, amphétamines et cocaïne. Dans ce sens on pourrait les comparer à l’alcool plutôt qu’au tabac : les consommateurs sortent un ou deux soirs par semaine ou bien restent chez eux avec des amis, mais la plupart d’eux ne désire pas consommer tous les jours, comme le fait la majorité des fumeurs. Cela ne voudrait pas dire que ces drogues soient inoffensives, mais devrait plutôt soulever des questions sur la pertinence des politiques actuelles.

Marchands au détail : Détaillez-la !
Les voix en faveur de la légalisation se sont levées également dans les milieux des commerçants de détail américains. Dans une enquête online 71% des professionnels du commerce de détail étaient en faveur de la légalisation de la marijuana. « D’un point de vue purement pratique, nombre d’entre nous sont maintenant convaincus que la légalisation de la marijuana aux Etats-Unis apporterait bénéficierait grandement à la société, en particulier au commerce de détail. Cela allègerait également d’autres problèmes et injustices dans la société, » note le site RetailWire.com dans un communiqué de presse sur les résultats de l’enquête sous le titre « Détaillez-la ! »

Les néocons pour la légalisation
Fraser Institute, le fief des néo-conservateurs canadiens, a effectué une étude appelée « Culture de la marijuana en Columbie Britannique » démontrant l’effet cumulatif de plusieurs facteurs, ce qui suggère que la prohibition de la marijuana ne saurait être maintenue à long-terme avec les techniques de culture et les méthodes policières actuelles. En connaissant au moins vaguement l’histoire moderne, il est évident que nous sommes en train de revivre l’expérience de la prohibition de l’alcool de la première moitié du siècle passé. Les chercheurs disent que la valeur de la production représentait quelques 1-2.8% du produit intérieur brut de la province de Columbie Britannique (approx. 130 milliards de dollars en 2000).

« On continuerait à planter de la marijuana dans des pots de fleurs, sauf que ce serait à découvert et imposé comme n’importe quelle autre commodité vendue au détail » concluent les chercheurs. « La fin de la prohibition de la production de marijuana permettrait à la société de profiter d’une source complémentaire de revenus au lieu d’en faire cadeau au crime organisé. Si on ne veut pas que les milliards générés par ces activités bénéficient au crime organisé, on devrait considérer un changement de la politique anti-drogues. »

La guerre anti-drogues fait grimper les niveaux de criminalité
Le magazine américain Social Sciences Quarterly vient de publier une étude sur l’effet inverse de la détention pour drogues sur le nombre de crimes non-liés aux stupéfiants. Les auteurs ont trouvé que la persécution criminelle est décidément associée avec des niveaux plus élevés de violence et des crimes contre la propriété. Leurs résultats sont cohérents avec la théorie selon laquelle lorsque l’on donne une trop haute priorité aux détentions liées aux stupéfiants, le nombre de crimes en général augmente par manque de ressources policières. De plus, avec les risques d’incarcération on accroît également le nombre de crimes commis par les dealers. On a aussi noté que les détentions pour marijuana sont associées à une hausse de la petite criminalité, mais pas à d’autres crimes non-liés aux stupéfiants.

Les auteurs concluent : « Les résultats empiriques soulèvent des questions sérieuses sur l’efficacité des poursuites criminelles contre les drogues comme un instrument du contrôle du crime, et les approches actuelles en matière du contrôle des drogues pourraient entraîner des coûts importants pour la société. »

Les flics contre la prohibition des drogues
Les temps changent, même là où on s’y attendrait le moins - dans les rangs des protecteurs de la loi américains. Les membres actifs et retraités de l’appareil policier et judiciaire, en faveur de la régulation de drogues au lieu de leur prohibition, ont fondé en 2002 une organisation sans but lucratif internationale éducationnelle appelée LEAP (Law Enforcement Against Prohibition). Deux ans plus tard, l’organisation fondée à l’origine par cinq policiers compte déjà plus de 2000 membres dont 85 lecteurs aux États-Unis et dans sept autres pays. Tous les lecteurs du LEAP sont des anciens combattants de drogues - policiers, juges et procureurs. Le LEAP a des membres et des sympathisants non seulement aux États-Unis mais également dans quarante-cinq autres pays, ce qui est tout-à-fait dans la logique des choses parce que les ramifications de la politique anti-drogues américaine portent atteinte au monde entier.

La mission du LEAP est de réduire la multitude de dommages causés par la guerre anti-drogues et d’amoindrir le volume de décès, maladies, crimes et dépendances en mettant fin à la prohibition des drogues. Au LEAP, on est convaincu qu’afin de lutter efficacement contre les drogues illégales, il faut d’abord les légaliser et exclure du marché noir les profits qu’elles génèrent. On croit que les drogues devraient être accessibles en petites quantités pour la consommation personnelle à tous les adultes désirant les prendre. Les membres du LEAP sont persuadés que leur légalisation aurait radicalement affaibli le pouvoir du crime organisé et des organisations terroristes, pour qui les drogues représentent une source de profits.

Le LEAP se présente dans les conférences policières nationales et internationales, mais il cible également des organisations civiques, professionnelles, éducationnelles et religieuses aussi bien que des organisations comme les Chambres de commerce, les clubs de Rotariens, etc. Les membres de ces organisations sont habituellement des conservateurs sympathisant de la guerre anti-drogues, persuadés qu’il faudrait continuer cette guerre coûte que coûte. Après avoir donné plus de 900 lectures demandant la fin de prohibition et la légalisation de toutes les drogues, il s’avère qu’à l’issue de leur présentations la plupart du public est habituellement d’accord avec le LEAP. Encore plus surprenant est le fait que, pendant les conférences policières, parmi les personnes qui visitent leur stand d’exposition seulement 6% repartent en voulant continuer la guerre anti-drogues, 14% sont pas encore décidés et 80% sont d’accord avec eux sur la nécessité de cesser la prohibition des drogues.

La proposition de légalisation des drogues du LEAP en quatre points :

1.Légalisation de toutes les drogues.

2.Production des drogues et contrôle de leur qualité par le gouvernement fédéral.

3.Distribution des doses de maintenance gratuites de toutes les drogues à tous les adultes qui désirent continuer leur consommation.

4.Transfert de tous les milliards de dollars économisés vers des programmes de traitement des dépendances pour les malades et des programmes de prévention.

Sources :

Rapport "The Budgetary Implications of Marijuana Prohibition"

Article Stumbling in the dark, The Economist

Étude "Drug War Heresies", revue de presse

Online enquête entre les professionnels du détail sur la légalisation de la marijuana

Étude "Marijuana Growth in British Columbia", Fraser Institute

Drug Enforcement and Crime : Recent Evidence from New York State, Social Science Quarterly

Law Enforcement Against Prohibition (LEAP)

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&

MessagePosté: 02 Juil 2005, 14:31
par daniel
EL PROFESOR a écrit:ah oui j'oubliai...le CIRC travaille t-il avec un professionnel de la Communication?
Si ça n'est pas le cas, je pense que ça pourrait aider grandement, ça aurait évité entre autres de mettre JP-G au devant de la scène qui, malgré tout le respect que je lui porte et il est sincère, a tjrs fait peur à ma mère pourtant très ouverte sur le sujet :wink:


JPG en train de communiquer .... :D

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&quo

MessagePosté: 02 Juil 2005, 14:37
par EL PROFESOR
merci Daniel, excellent article.

mais c vrai que qd on apprend que plusieurs membres de l'equipe "Bush" ont des liens serrés et des interêts communs avec les différentes mafias de la drogue (et ça doit être un peu pareil par chez nous, faut pas rêver), je vois pas pourquoi ça changerait :cry: , malgré l'opinion publique qui commence à ouvrir les yeux.

Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?"

MessagePosté: 03 Juil 2005, 01:00
par kriiizzz
Hé, Alex et Planta, prenez pas tout pour vous au premier degré non plus hein. On va pas se disputer le cul du joint :wink: . Je pense qu'on a autant besoin les uns des autres, et surtout besoin de se rassembler dans nos intérêts communs plutôt que jouer le jeu de nos adversaires qui consiste a diviser tout le monde en petites communautés pour mieux les enfoncer les unes après les autres.
A ce que je sais, le circ, tout commes les petits commerces sur la culture indoor et bien d'autres asso sur le sujet des drogues et ceux qui oeuvrent comme ils le peuvent pour que les choses avances, sont dans le même bateau.
En plus de cinq années d'existance, il a été évoqué des centaines de fois des solutions, des intentions des idées sur ce site. Des bonnes volontés se sont désespérées et c'est bien dommage.
J'ai clamé ces dernières années qu'il fallait nous entraider et nous soutenir, mais visiblement, ca ne marche pas. Finalement je me demande si le cannbinophile n'a pas envi que tout reste tel quel...
Je ne vois ici que de belles volonté, et souvent rien qui suit. Le circ, JPG ou pas, est LA PEMIERE assos qui a osé exister. Je doute que les subventions de l'état (qu'ils ne touchent pas) puissent payer un quelconque conseiller en communication (surtout qu'il vaudrait mieux un conseiller juridique). D'ailleurs si de bonnes âmes veulent se dévouer, je suis certain qu'ils seront ravi d'avoir des conseils gracieux tant en communication qu'en justice et bien d'autres encore. Et si JPG n'a pas une tête d'ange, il a surtout le mérite de bien vouloir supporter les responsabilités qui pèsent sur les épaules de l'association en tant que quasi-seuls gueulards sur notre condition. Jusqu'à s'en retrouver à la rue. Si les "propre sur eux" ont peur de se retrouver dans sa stituation, il suffit simplement qu'ils se montrent un peu plus nan ?
Je comprend que planta ait plutot mal pris la pique d'alex et je suis sûr qu'il a surement beaucoup a apporter en expériences a des activistes tels les circ.
Allez les gars, on s'en fume un ptit autour d'un bon jus de pomme bio ? Ca vous dit ?

PS: Lol, je reconnais bien là JP, Daniel. Toujours l'estomac aussi fragile a ce que je vois... :D :ptdr:

Re: Dossier "Faut-il légaliser les drogues douces ?&

MessagePosté: 21 Jan 2013, 03:57
par EL PROFESOR
je crois, Krisss, que l'on sait tous qui est JP-G et surtout ce qu'il a fait pour la cause, personne ne remet ça en doute je pense mais étant devenu un personnage public, il est normal qu'il soit aussi soumis à la critique de son "camp" (qui reste souvent bon enfant à son égard je trouve)...je me permet de souligner ceci car je crois déceller une certaine amertume dans ton discour à chaque fois qu'une reflexion "négative" est faite à son égard en nous rappellant systematiquement que personne n'a eu les couilles de faire ce qu'il a fait. Certes...mais doit-on bannir la critique à son égard pour autant (qui plus est dans sa situation actuelle)? Je ne crois pas et lui non plus à mon avis car l'auto-critique est vitale, surtout sur des sujets brûlants comme celui du chanvre...tant que ça ne vire pas à la méchanceté gratuite ou au réglement de compte perso...

@+
El Prof