Dans sa chronique hebdomadaire dans Charlie Hebdo, Patrick Pelloux,
urgentiste à Paris, parle des manifs : "avant tout, lieu d'expression",
"preuve de vitalité démocratique", mais "qui passent aussi par les
urgences" :
« (...) si la dope circule avec ses produits de merde, nous sommes alors
certains de voir arriver des comas toxiques engageant le pronostic vital.
En dix ans, la toxicomanie festive a changé. Les produits durs et
synthétiques sont arrivés et occasionnent de jolis dégâts. Ces manifs nous
en apprennent souvent beaucoup plus que n'importe quel livre de toxicologie
médicale.
On sait tout de suite si le rassemblement se passe bien ou pas. L'autre
jour, la manif pour la légalisation du cannabis s'est transformée en un
stage d'apprentissage à la fumette. Et nous avons vu arriver une
demi-douzaine de jeunes, bien malades, après leur premier joint !
(...) »
(Il fait référence à la Marche Mondiale pour le Cannabis du 7 mai)
Charlie Hebdo n°674 du 18 mai 2005, p. 14