La police scientifique trébuche sur la barrette : analyse
Posté: 21 Jan 2013, 03:56
Dépêche Toxico Québec :
La police scientifique et les drogues
Proposé par Alain Dubois, mardi 24 mai 2005 à 02:33 :: DÉPÊCHES TOXICO :: #528 :: rss
(En bref...) -La «très discrète section des stupéfiants» du laboratoire d'Ecully, l'un des sept laboratoires du réseau de Institut national de la police scientifique (INPS), a ouvert ses portes au Figaro qui consacre un article à ces «scientifiques qui prennent au quotidien le «pouls» du marché de la drogue».
L'envoyé spécial du journal a suivi le travail des chimistes et toxicologues de la police scientifique «qui analysent chaque jour des dizaines d'échantillons adressés par les policiers ou les gendarmes» pour savoir «ce que fument ou s'injectent les consommateurs de drogues en France». C'est ainsi qu'en 2004 le laboratoire «a passé au crible pas moins de 1 875 extraits de poudre blanche, de résine ou encore de comprimés». Le Figaro décrit le travail de ce laboratoire «placé sous haute surveillance» qui consiste à «identifier chaque molécule, quantifier les concentrations en stupéfiants avant d'isoler les produits de coupages ainsi que les impuretés». Travail qui peut s'effectuer en moins de quatre heures dans le cadre de l'urgence d'une garde à vue mais dont le délai en temps normal est de 47 jours.
Et le journal d'observer que ces analyses «alimentent une base de données méconnue du grand public qui contient plus de 27 200 dossiers d'échantillons confisqués et analysés» qui constitue «un précieux annuaire pour les services répressifs et sanitaires qui souhaitent voir comment évoluent les derniers cocktails des «chimistes» de la drogue». C'est ainsi que les analystes du laboratoire ont constaté depuis dix ans la baisse de concentration en drogue de l'héroïne brune et l'apparition récente d'un nouveau produit de coupe: la griséofulvine, un antifongique qui aurait été utilisé par les trafiquants «afin de garantir le conditionnement des stocks qu'ils avaient été contraints de constituer après l'arrachage des plants de pavots afghans quand les talibans étaient au pouvoir». Les policiers du laboratoire observent également que la cocaïne arrive dans les aéroports pure à 70 ou 80% «avant d'être coupée et recoupée par les semi-grossistes et leurs «commerciaux»».
D'après le chef de la section «stups» d'Ecully, Fabrice Besacier, «les doses peuvent désormais descendre à moins de 30% de pureté lors de la revente au détail. D'après le Figaro c'est d'ailleurs «la cellule de veille» d'Ecully qui «vient de sonner l'alerte après l'inattendue découverte d'atropine, un puissant antispasmodique censé traité les troubles cardiaques, dans des doses de poudre blanche» et qui serait à l'origine du décès de six cocaïnomanes français depuis 2004. Le quotidien note enfin que «les chimistes, qui arrivent à faire parler n'importe quelle marchandise, trébuchent en revanche sur la «barrette» de marijuana». Pour le quotidien, «ils savent juste que sa teneur en THC se situe entre 8 et 10%» mais «pour le reste, mystère» ajoute le journal. Pour conclure le Figaro évoque le cas de ces enquêtes qui sont relancées grâce aux analyse des produits provenant de régions différentes comme cela a été le cas récemment dans des affaires de trafic d'ecstasy ou de cocaïne. Source: MILDT, Paris
Le site portail des toxicomanies: TOXICO INFO
Le site portail du jeu pathologique: JEU COMPULSIF INFO
http://www.toxicoquebec.com/dotclear/tb.php?id=528
La police scientifique et les drogues
Proposé par Alain Dubois, mardi 24 mai 2005 à 02:33 :: DÉPÊCHES TOXICO :: #528 :: rss
(En bref...) -La «très discrète section des stupéfiants» du laboratoire d'Ecully, l'un des sept laboratoires du réseau de Institut national de la police scientifique (INPS), a ouvert ses portes au Figaro qui consacre un article à ces «scientifiques qui prennent au quotidien le «pouls» du marché de la drogue».
L'envoyé spécial du journal a suivi le travail des chimistes et toxicologues de la police scientifique «qui analysent chaque jour des dizaines d'échantillons adressés par les policiers ou les gendarmes» pour savoir «ce que fument ou s'injectent les consommateurs de drogues en France». C'est ainsi qu'en 2004 le laboratoire «a passé au crible pas moins de 1 875 extraits de poudre blanche, de résine ou encore de comprimés». Le Figaro décrit le travail de ce laboratoire «placé sous haute surveillance» qui consiste à «identifier chaque molécule, quantifier les concentrations en stupéfiants avant d'isoler les produits de coupages ainsi que les impuretés». Travail qui peut s'effectuer en moins de quatre heures dans le cadre de l'urgence d'une garde à vue mais dont le délai en temps normal est de 47 jours.
Et le journal d'observer que ces analyses «alimentent une base de données méconnue du grand public qui contient plus de 27 200 dossiers d'échantillons confisqués et analysés» qui constitue «un précieux annuaire pour les services répressifs et sanitaires qui souhaitent voir comment évoluent les derniers cocktails des «chimistes» de la drogue». C'est ainsi que les analystes du laboratoire ont constaté depuis dix ans la baisse de concentration en drogue de l'héroïne brune et l'apparition récente d'un nouveau produit de coupe: la griséofulvine, un antifongique qui aurait été utilisé par les trafiquants «afin de garantir le conditionnement des stocks qu'ils avaient été contraints de constituer après l'arrachage des plants de pavots afghans quand les talibans étaient au pouvoir». Les policiers du laboratoire observent également que la cocaïne arrive dans les aéroports pure à 70 ou 80% «avant d'être coupée et recoupée par les semi-grossistes et leurs «commerciaux»».
D'après le chef de la section «stups» d'Ecully, Fabrice Besacier, «les doses peuvent désormais descendre à moins de 30% de pureté lors de la revente au détail. D'après le Figaro c'est d'ailleurs «la cellule de veille» d'Ecully qui «vient de sonner l'alerte après l'inattendue découverte d'atropine, un puissant antispasmodique censé traité les troubles cardiaques, dans des doses de poudre blanche» et qui serait à l'origine du décès de six cocaïnomanes français depuis 2004. Le quotidien note enfin que «les chimistes, qui arrivent à faire parler n'importe quelle marchandise, trébuchent en revanche sur la «barrette» de marijuana». Pour le quotidien, «ils savent juste que sa teneur en THC se situe entre 8 et 10%» mais «pour le reste, mystère» ajoute le journal. Pour conclure le Figaro évoque le cas de ces enquêtes qui sont relancées grâce aux analyse des produits provenant de régions différentes comme cela a été le cas récemment dans des affaires de trafic d'ecstasy ou de cocaïne. Source: MILDT, Paris
Le site portail des toxicomanies: TOXICO INFO
Le site portail du jeu pathologique: JEU COMPULSIF INFO
http://www.toxicoquebec.com/dotclear/tb.php?id=528