! ! ! Hollande : Enfin une LEGALISATION ?
Posté: 21 Jan 2013, 03:55
Deux villes des Pays-Bas veulent autoriser la production de cannabis
Deux villes du sud des Pays-Bas, dont Maastricht, plaident pour la légalisation, sous conditions, de la production de cannabis pour faire obstacle aux réseaux criminels opérant dans cette région frontalière.
Jeudi, le maire chrétien-démocrate de Maastricht, Gerd Leers, devait défendre cette mesure controversée devant le Parlement européen, lors d'une session consacrée à la politique en matière de drogue.
»Je suis convaincu qu'une production régulée (de cannabis) permettra de faire disparaître une grande partie de la criminalité», explique à l'AFP le maire de Maastricht, une ville à deux pas de l'Allemagne et de la Belgique où se presseraient chaque année 1,5 million de »touristes de la drogue» attirés par les célèbres coffee-shops.
Typiques des Pays-Bas, ces cafés d'un genre particulier sont autorisés à vendre jusqu'à cinq grammes de cannabis par personne majeure.
Depuis 1976, les Pays-Bas font une distinction entre les drogues douces, comme le cannabis, pour lesquelles la consommation et la vente, par les coffee-shops uniquement, est tolérée et dépénalisée et les drogues dures telles que la cocaïne ou l'héroïne strictement illégales.
»Malgré tout, notre politique est schizophrène puisque l'approvisionnement des coffee-shops est illégal. C'est comme si on disait à un boulanger qu'il peut vendre du pain mais légalement il n'a pas le droit d'acheter de la farine», précise M. Leers.
L'afflux de touristes étrangers à Maastricht, en particulier français et belges, a entraîné une multiplication des cultures illégales, y compris dans les greniers des particuliers.
»Des dizaines de milliers de familles socialement en difficulté entrent ainsi en contact avec le milieu criminel», souligne M. Leers. Les interventions hebdomadaires de la police échouent à enrayer le phénomène.
D'où sa proposition de légaliser la production afin de »mieux contrôler» l'approvisionnement des coffee-shops tout en renforçant la lutte contre plantations et négoce illégaux. Ce dernier deviendrait également moins attractif financièrement, espère-t-il.
Le maire de Heerlen, Toine Greser, propose que l'Etat régisse la production, comme il le fait pour les casinos. L'argent tiré de la vente légale de cannabis pourrait être réinvesti dans la lutte contre le crime organisé.
Maastricht et Heerlen souhaitent que les ministres européens de la Justice donnent leur feu vert à un projet pilote. »Faire l'autruche ne fera qu'aggraver les choses», dit M. Leers.
Le ministre de la Justice néerlandais Piet Hein Donner a rejeté l'idée.
Les opposants, notamment en Belgique, estiment que les Pays-Bas sont victimes de leur politique de tolérance.
»S'il n'y avait pas de coffee-shops, les Français et les Belges qui s'approvisionnent à Maastricht ne viendraient plus dans la région, le trafic serait moins concentré», affirme à l'AFP Huub Broers, le maire de la commune belge de Fourons le Comte, près de Maastricht.
De fusillades avec des criminels yougoslaves aux plantations illégales, cette petite commune rurale fait l'expérience quotidienne de la criminalité liée à la drogue.
Pour le maire de Maastricht, »penser que la fermeture de tous les coffee-shops mettrait fin à la criminalité liée à la drogue est une illusion». »Le trafic ne fera que passer dans la clandestinité la plus complète et la demande ne disparaîtra pas», ajoute-t-il.
Il fustige l'hypocrisie de la plupart des pays européens qui ont fini par tolérer la possession de petites quantités mais ferment les yeux sur la manière dont leurs ressortissants s'approvisionnent.
»Si les Pays-Bas fermaient les coffee-shops, plusieurs pays devront alors faire face à leurs propres problèmes de drogue, car la demande ne disparaîtra pas», met-il en garde.
Source : http://www.tageblatt.lu
Deux villes du sud des Pays-Bas, dont Maastricht, plaident pour la légalisation, sous conditions, de la production de cannabis pour faire obstacle aux réseaux criminels opérant dans cette région frontalière.
Jeudi, le maire chrétien-démocrate de Maastricht, Gerd Leers, devait défendre cette mesure controversée devant le Parlement européen, lors d'une session consacrée à la politique en matière de drogue.
»Je suis convaincu qu'une production régulée (de cannabis) permettra de faire disparaître une grande partie de la criminalité», explique à l'AFP le maire de Maastricht, une ville à deux pas de l'Allemagne et de la Belgique où se presseraient chaque année 1,5 million de »touristes de la drogue» attirés par les célèbres coffee-shops.
Typiques des Pays-Bas, ces cafés d'un genre particulier sont autorisés à vendre jusqu'à cinq grammes de cannabis par personne majeure.
Depuis 1976, les Pays-Bas font une distinction entre les drogues douces, comme le cannabis, pour lesquelles la consommation et la vente, par les coffee-shops uniquement, est tolérée et dépénalisée et les drogues dures telles que la cocaïne ou l'héroïne strictement illégales.
»Malgré tout, notre politique est schizophrène puisque l'approvisionnement des coffee-shops est illégal. C'est comme si on disait à un boulanger qu'il peut vendre du pain mais légalement il n'a pas le droit d'acheter de la farine», précise M. Leers.
L'afflux de touristes étrangers à Maastricht, en particulier français et belges, a entraîné une multiplication des cultures illégales, y compris dans les greniers des particuliers.
»Des dizaines de milliers de familles socialement en difficulté entrent ainsi en contact avec le milieu criminel», souligne M. Leers. Les interventions hebdomadaires de la police échouent à enrayer le phénomène.
D'où sa proposition de légaliser la production afin de »mieux contrôler» l'approvisionnement des coffee-shops tout en renforçant la lutte contre plantations et négoce illégaux. Ce dernier deviendrait également moins attractif financièrement, espère-t-il.
Le maire de Heerlen, Toine Greser, propose que l'Etat régisse la production, comme il le fait pour les casinos. L'argent tiré de la vente légale de cannabis pourrait être réinvesti dans la lutte contre le crime organisé.
Maastricht et Heerlen souhaitent que les ministres européens de la Justice donnent leur feu vert à un projet pilote. »Faire l'autruche ne fera qu'aggraver les choses», dit M. Leers.
Le ministre de la Justice néerlandais Piet Hein Donner a rejeté l'idée.
Les opposants, notamment en Belgique, estiment que les Pays-Bas sont victimes de leur politique de tolérance.
»S'il n'y avait pas de coffee-shops, les Français et les Belges qui s'approvisionnent à Maastricht ne viendraient plus dans la région, le trafic serait moins concentré», affirme à l'AFP Huub Broers, le maire de la commune belge de Fourons le Comte, près de Maastricht.
De fusillades avec des criminels yougoslaves aux plantations illégales, cette petite commune rurale fait l'expérience quotidienne de la criminalité liée à la drogue.
Pour le maire de Maastricht, »penser que la fermeture de tous les coffee-shops mettrait fin à la criminalité liée à la drogue est une illusion». »Le trafic ne fera que passer dans la clandestinité la plus complète et la demande ne disparaîtra pas», ajoute-t-il.
Il fustige l'hypocrisie de la plupart des pays européens qui ont fini par tolérer la possession de petites quantités mais ferment les yeux sur la manière dont leurs ressortissants s'approvisionnent.
»Si les Pays-Bas fermaient les coffee-shops, plusieurs pays devront alors faire face à leurs propres problèmes de drogue, car la demande ne disparaîtra pas», met-il en garde.
Source : http://www.tageblatt.lu