Space campagne d'obéissance civique" en Hongrie
Posté: 21 Jan 2013, 03:55
From: Peter Sarosi <sarosip@yahoo.com>
"Campagne d'obéissance civique" pour faire cesser la guerre antidrogue en
Hongrie
31 mars, Budapest.- Des actions d'usagers de drogues ont été menées afin de
montrer l'échec de la lutte antidrogue et à inciter le gouvernement à
décriminaliser l'usage. A l'initiative de l'association Hemp Seed (Graines
de chanvre), qui milite pour les droits des usagers de drogues et pour une
réforme de la loi sur les drogues, trois activistes, accompagnés d'avocats
de l'Union des Libertés civiques hongroises, se sont présentés au quartier
général de la police à Budapest pour révéler leur consommation de drogue.
Perturbés et surpris, les policiers ont recueilli leur déposition, après
avoir écarté au moins 10 caméras et plus de 30 journalistes qui
accompagnaient les trois hommes. Ils ont été relâchés trois heures plus
tard, après avoir subi une analyse d'urine.
Selon Peter Juhasz, porte-parole de l'association Hemp Seed, cette action a
pour objectif d'exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la loi actuelle,
qui persécute des milliers de jeunes pour simple possession de substances
illicites. Les activistes annoncent une "campagne d'obéissance civique" (au
lieu d'une campagne de désobéissance civique) afin de mettre en évidence
l'injustice flagrante de la loi par des "capitulations" massives d'usagers
de drogue, ce qui est bien une attitude d'obéissance aux lois sur les
drogues. Déjà 8 activistes ont signalé leur consommation à la police cette
semaine, et leur nombre devrait augmenter, selon Peter Juhasz.
Les avocats de l'Union des Libertés civiques hongroises fournissent une
assistance légale à quiconque veut s'associer à cette action.
« C'est une question de sincérité et de justice. Si tu es consommateur de
drogue, tu dois faire face à des poursuites judiciaires tous les jours ;
seule la chance te permets d'éviter la peine. Le gouvernement dit qu'il n'a
pas l'intention d'emprisonner et de criminaliser les usagers de drogues
mais on a la preuve que ce n'est pas vrai. Vous pouvez subir une procédure
humiliante et perdre votre liberté simplement pour avoir fumé un joint des
semaines auparavant. Seuls 1 à 2% des usagers de drogues peuvent être
considérés comme des usagers à problème en Hongrie, et n'ont même pas
besoin d'être emprisonnés, mais tout simplement de services libres et
efficaces pour améliorer leur qualité de vie », déclare Juhasz.
L'association Hemp Seed appelle tous les citoyens hongrois ayant consommé
une fois une drogue dans leur vie à se présenter au poste de police. Selon
les souhaits de l'association, plus de personnes se déplaceront, plus la
pression sera forte sur le gouvernement pour qu'il change la loi. « Nous ne
croyons pas à l'injonction de soins et à la médicalisation. Nous voudrions
montrer que nous voulons vivre comme des citoyens respectueux des lois »,
ajoute Juhasz.
Soutenue par le public, perçue favorablement par les médias, cette action a
fait les titres des chaînes télé hongroises. Un des plus grands journaux a
titré son éditorial "Bring it on Hemp Seed !". Juhasz dit que son téléphone
portable a été bloqué plusieurs heures par des textos de soutien et des
gens lui ont serré la main dans la rue. Seuls quelques journaux
conservateurs ont critiqué cette action en l'assimilant à un show télévisé
destiné à faire de la publicité pour l'usage de drogue.
La loi hongroise actuellement en vigueur en Hongrie menace les usagers de
drogue de deux ans de prison pour simple possession pour usage personnel.
En fait, cette peine est rarement appliquée, grâce aux juges qui voient le
caractère injuste de cette peine. Les usagers arrêtés sont souvent
condamnés à de lourdes amendes, privés de liberté pour une durée plus ou
moins longue, soumis à des procédures humiliantes comme des tests urinaires
ou des injonctions à être soignés pour avoir fumé une ou deux fois. Lors
des dernières semaines, la police a opéré plusieurs descentes dans des
raves qui se déroulaient dans plusieurs villes de Hongrie. Les officiers de
police ont contrôlé tous les participants avec des lumières flashantes pour
rechercher des indices d'usage de drogue (par exemple, des pupilles
dilatées ou des yeux rouges), et ils ont arrêté plus d'une centaine de
jeunes suspectés d'être des consommateurs de drogue.
merci a Raph pour la traduction
"Campagne d'obéissance civique" pour faire cesser la guerre antidrogue en
Hongrie
31 mars, Budapest.- Des actions d'usagers de drogues ont été menées afin de
montrer l'échec de la lutte antidrogue et à inciter le gouvernement à
décriminaliser l'usage. A l'initiative de l'association Hemp Seed (Graines
de chanvre), qui milite pour les droits des usagers de drogues et pour une
réforme de la loi sur les drogues, trois activistes, accompagnés d'avocats
de l'Union des Libertés civiques hongroises, se sont présentés au quartier
général de la police à Budapest pour révéler leur consommation de drogue.
Perturbés et surpris, les policiers ont recueilli leur déposition, après
avoir écarté au moins 10 caméras et plus de 30 journalistes qui
accompagnaient les trois hommes. Ils ont été relâchés trois heures plus
tard, après avoir subi une analyse d'urine.
Selon Peter Juhasz, porte-parole de l'association Hemp Seed, cette action a
pour objectif d'exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la loi actuelle,
qui persécute des milliers de jeunes pour simple possession de substances
illicites. Les activistes annoncent une "campagne d'obéissance civique" (au
lieu d'une campagne de désobéissance civique) afin de mettre en évidence
l'injustice flagrante de la loi par des "capitulations" massives d'usagers
de drogue, ce qui est bien une attitude d'obéissance aux lois sur les
drogues. Déjà 8 activistes ont signalé leur consommation à la police cette
semaine, et leur nombre devrait augmenter, selon Peter Juhasz.
Les avocats de l'Union des Libertés civiques hongroises fournissent une
assistance légale à quiconque veut s'associer à cette action.
« C'est une question de sincérité et de justice. Si tu es consommateur de
drogue, tu dois faire face à des poursuites judiciaires tous les jours ;
seule la chance te permets d'éviter la peine. Le gouvernement dit qu'il n'a
pas l'intention d'emprisonner et de criminaliser les usagers de drogues
mais on a la preuve que ce n'est pas vrai. Vous pouvez subir une procédure
humiliante et perdre votre liberté simplement pour avoir fumé un joint des
semaines auparavant. Seuls 1 à 2% des usagers de drogues peuvent être
considérés comme des usagers à problème en Hongrie, et n'ont même pas
besoin d'être emprisonnés, mais tout simplement de services libres et
efficaces pour améliorer leur qualité de vie », déclare Juhasz.
L'association Hemp Seed appelle tous les citoyens hongrois ayant consommé
une fois une drogue dans leur vie à se présenter au poste de police. Selon
les souhaits de l'association, plus de personnes se déplaceront, plus la
pression sera forte sur le gouvernement pour qu'il change la loi. « Nous ne
croyons pas à l'injonction de soins et à la médicalisation. Nous voudrions
montrer que nous voulons vivre comme des citoyens respectueux des lois »,
ajoute Juhasz.
Soutenue par le public, perçue favorablement par les médias, cette action a
fait les titres des chaînes télé hongroises. Un des plus grands journaux a
titré son éditorial "Bring it on Hemp Seed !". Juhasz dit que son téléphone
portable a été bloqué plusieurs heures par des textos de soutien et des
gens lui ont serré la main dans la rue. Seuls quelques journaux
conservateurs ont critiqué cette action en l'assimilant à un show télévisé
destiné à faire de la publicité pour l'usage de drogue.
La loi hongroise actuellement en vigueur en Hongrie menace les usagers de
drogue de deux ans de prison pour simple possession pour usage personnel.
En fait, cette peine est rarement appliquée, grâce aux juges qui voient le
caractère injuste de cette peine. Les usagers arrêtés sont souvent
condamnés à de lourdes amendes, privés de liberté pour une durée plus ou
moins longue, soumis à des procédures humiliantes comme des tests urinaires
ou des injonctions à être soignés pour avoir fumé une ou deux fois. Lors
des dernières semaines, la police a opéré plusieurs descentes dans des
raves qui se déroulaient dans plusieurs villes de Hongrie. Les officiers de
police ont contrôlé tous les participants avec des lumières flashantes pour
rechercher des indices d'usage de drogue (par exemple, des pupilles
dilatées ou des yeux rouges), et ils ont arrêté plus d'une centaine de
jeunes suspectés d'être des consommateurs de drogue.
merci a Raph pour la traduction