!! Jean-Jacques interpellé et cannabiculteur.com en berne !!
Posté: 23 Déc 2004, 09:24
Jean-Jacques interpellé et cannabiculteur.com en berne
Le vendredi 12 novembre, les gendarmes de Largentière m’ont convoqué pour le 15, à propos d’un contrôle des papiers de mon véhicule. Il s’agissait dans leurs propos d’un accident de voiture dont j’aurais été témoin à Valence le 5 novembre. Le jour précisément où je me suis rendu à Grenoble, pour le procès en cour d’appel d’Alain Meunier-Baudelaire, et que je suis allé le chercher avec sa femme à la prison de Valence. J’avais fait une page sur internet pour organiser un comité de soutien pour sa libération.
Le lundi 15 novembre, je me suis donc rendu à la gendarmerie. Quand ils m’ont demandé si je savais pourquoi j’avais été convoqué, je leur ai répondu que c’était pour les papiers de mon véhicule. En fait c’était un faux prétexte. Ils m’avaient convoqué pour l’un de mes sites internet, fermé depuis ce printemps, à la suite de pression policière. Avant de m’interroger, ils me passèrent les menottes parce qu’ils se sont imaginés que je pouvais peut-être être dangereux. Ils avaient deux choses à me reprocher. Je suis accusé d’avoir vendu des graines de cannabis par mon site internet http://www.grainesmagiques.com, avec le paiement en carte bleue. Malgré que rien ne soit prévu par le code pénal, ils considéraient la possession et la vente de graines comme interdites, je suis donc accusé de vente de stupéfiants. Je suis également accusé d’usurpation d’identité, puisque j’ai utilisé un nom que j’ai inventé avec une adresse que je connaissais pour acheter mon nom de domaine. Les gendarmes m’ont affirmé sans preuves qu’il existait une personne de 76 ans avec ce même nom et à la même adresse. Par contre, après vérification auprès de France-Télécom il ne m’a pas été possible de la trouver et de vérifier qu’elle existe bien.
Ils m’ont ramené à mon domicile, toujours avec des menottes. Une perquisition a alors été effectuée par les gendarmes qui ont trouvé un ensemble de feuilles, de branches, de têtes et de graines de cannabis, pour un total de 1,3 kg. Les fleurs de cannabis étaient destinées à notre consommation personnelle. Comme ils l’ont dit à ma femme, s’ils n’avaient pas utilisé un faux prétexte, nous nous serions méfiés et aurions tout planqué. Ils m’obligèrent à leur indiquer, aux abords de mon jardin, l’implantation de ma précédente culture d’herbe, où seules des traces de matériels étaient encore présentes. Ils sont donc partis en emportant aussi mes deux ordinateurs, mon appareil photo numérique, mes deux carnets d’adresse et de téléphones ainsi que l’ensemble de mes papiers administratifs qui étaient tous rassemblés dans un grand carton.
J’ai reconnu les faits : c’est-à-dire que je vendais des graines de cannabis sur internet, que je cultivais du cannabis et c’est pour cette raison que j’en détenais, puis que j’avais utilisé un nom d’emprunt pour acquérir un nom de domaine. Ma garde à vue a duré 22 heures où les seuls moments où je me suis retrouvé sans menottes, c’est lors de mes séjours dans la cellule de garde à vue. Dès le début de ma garde à vue, j’avais demandé de rencontrer un avocat, comme c’est mon droit, mais ils n’ont pas été capables d’en faire venir un, pendant les 22 heures de ma garde à vue. Lorsqu’ils m’ont relâché, ils m’ont défendu de tenir tout site sur internet qui parlerait de cannabis, sinon je serai de nouveau interpellé. C’est pour cette raison que j’ai arrêté mon site cannabiculteur.com. Ils m’ont aussi indiqué que je serai reconvoqué avant la fin de la semaine pour qu’ils puissent prendre mes empreintes digitales, ce qui semble un motif plutôt maigre pour me faire revenir.
Depuis lors, j’ai eu la visite d’un contrôleur de la MSA pour savoir si je touchais le RMI de manière justifiée. Puis une demande par l’office HLM d’un papier, sous 24 heures, car sans celui-ci nous serions expulsés. Ensuite, voilà que c’est ma femme qui se fait licencier de son travail pour des motifs spécieux, alors qu’elle était encore en période d’apprentissage, sans qu’aucun avertissement oral ne lui ait été dit. Trop de coïncidences en si peu de jours, coup sur coup,pour n’y voir que l’effet du hasard.
Jeudi 2 décembre, je suis de nouveau contacté par la gendarmerie pour les rejoindre le lendemain. Comme cela, je pourrai récupérer mon appareil photo numérique. Puis, ils me rappellent pour me dire qu’ils préféreraient me voir plutôt le samedi à 4 heures. Un rendez-vous que je ne devais pas manquer parce que le gendarme qui s’occupe de mon dossier serait absent pendant deux mois. Ils ont précisé qu’à la fin de ce nouvel interrogatoire je pourrai récupérer mes documents administratifs. En fait, j’ai préféré différer ce rendez-vous qui avait été programmé. J’ai préféré venir à la gendarmerie de mon propre chef, le mardi suivant, où ils étaient mécontents de me voir. Par contre, le gendarme qui devait être absent était bien là à son poste. Ils me font savoir qu’il faudra encore plusieurs semaines pour analyser ce qui est contenu sur mes disques durs. Puis que si par malheur le taux de THC dans mes graines dépassait les 2% ou, que si l’un des clients qui m’aurait acheté des graines était un mineur, je risquais de me retrouver aux Assises. Finalement, ils m’ont relâché en me rendant mes papiers administratifs, qu’ils ont entièrement photocopiés, ainsi que mon appareil photo numérique. Je ne sais pas quand aura lieu la suite.
J’ai contacté un avocat à Montpellier, mais c’est loin de chez moi et un avocat à Valence qui me demande 1500 euros. Je rajoute que j’ai deux enfants à charge, 14 et 8 ans, et que je suis actuellement sans emploi et bénéficiaire du RMI. Au vu de ma situation financière catastrophique en ce moment, il m’est difficile de trouver l’argent nécessaire pour me payer les services d’un avocat.
Jean-Jacques Royo
Le vendredi 12 novembre, les gendarmes de Largentière m’ont convoqué pour le 15, à propos d’un contrôle des papiers de mon véhicule. Il s’agissait dans leurs propos d’un accident de voiture dont j’aurais été témoin à Valence le 5 novembre. Le jour précisément où je me suis rendu à Grenoble, pour le procès en cour d’appel d’Alain Meunier-Baudelaire, et que je suis allé le chercher avec sa femme à la prison de Valence. J’avais fait une page sur internet pour organiser un comité de soutien pour sa libération.
Le lundi 15 novembre, je me suis donc rendu à la gendarmerie. Quand ils m’ont demandé si je savais pourquoi j’avais été convoqué, je leur ai répondu que c’était pour les papiers de mon véhicule. En fait c’était un faux prétexte. Ils m’avaient convoqué pour l’un de mes sites internet, fermé depuis ce printemps, à la suite de pression policière. Avant de m’interroger, ils me passèrent les menottes parce qu’ils se sont imaginés que je pouvais peut-être être dangereux. Ils avaient deux choses à me reprocher. Je suis accusé d’avoir vendu des graines de cannabis par mon site internet http://www.grainesmagiques.com, avec le paiement en carte bleue. Malgré que rien ne soit prévu par le code pénal, ils considéraient la possession et la vente de graines comme interdites, je suis donc accusé de vente de stupéfiants. Je suis également accusé d’usurpation d’identité, puisque j’ai utilisé un nom que j’ai inventé avec une adresse que je connaissais pour acheter mon nom de domaine. Les gendarmes m’ont affirmé sans preuves qu’il existait une personne de 76 ans avec ce même nom et à la même adresse. Par contre, après vérification auprès de France-Télécom il ne m’a pas été possible de la trouver et de vérifier qu’elle existe bien.
Ils m’ont ramené à mon domicile, toujours avec des menottes. Une perquisition a alors été effectuée par les gendarmes qui ont trouvé un ensemble de feuilles, de branches, de têtes et de graines de cannabis, pour un total de 1,3 kg. Les fleurs de cannabis étaient destinées à notre consommation personnelle. Comme ils l’ont dit à ma femme, s’ils n’avaient pas utilisé un faux prétexte, nous nous serions méfiés et aurions tout planqué. Ils m’obligèrent à leur indiquer, aux abords de mon jardin, l’implantation de ma précédente culture d’herbe, où seules des traces de matériels étaient encore présentes. Ils sont donc partis en emportant aussi mes deux ordinateurs, mon appareil photo numérique, mes deux carnets d’adresse et de téléphones ainsi que l’ensemble de mes papiers administratifs qui étaient tous rassemblés dans un grand carton.
J’ai reconnu les faits : c’est-à-dire que je vendais des graines de cannabis sur internet, que je cultivais du cannabis et c’est pour cette raison que j’en détenais, puis que j’avais utilisé un nom d’emprunt pour acquérir un nom de domaine. Ma garde à vue a duré 22 heures où les seuls moments où je me suis retrouvé sans menottes, c’est lors de mes séjours dans la cellule de garde à vue. Dès le début de ma garde à vue, j’avais demandé de rencontrer un avocat, comme c’est mon droit, mais ils n’ont pas été capables d’en faire venir un, pendant les 22 heures de ma garde à vue. Lorsqu’ils m’ont relâché, ils m’ont défendu de tenir tout site sur internet qui parlerait de cannabis, sinon je serai de nouveau interpellé. C’est pour cette raison que j’ai arrêté mon site cannabiculteur.com. Ils m’ont aussi indiqué que je serai reconvoqué avant la fin de la semaine pour qu’ils puissent prendre mes empreintes digitales, ce qui semble un motif plutôt maigre pour me faire revenir.
Depuis lors, j’ai eu la visite d’un contrôleur de la MSA pour savoir si je touchais le RMI de manière justifiée. Puis une demande par l’office HLM d’un papier, sous 24 heures, car sans celui-ci nous serions expulsés. Ensuite, voilà que c’est ma femme qui se fait licencier de son travail pour des motifs spécieux, alors qu’elle était encore en période d’apprentissage, sans qu’aucun avertissement oral ne lui ait été dit. Trop de coïncidences en si peu de jours, coup sur coup,pour n’y voir que l’effet du hasard.
Jeudi 2 décembre, je suis de nouveau contacté par la gendarmerie pour les rejoindre le lendemain. Comme cela, je pourrai récupérer mon appareil photo numérique. Puis, ils me rappellent pour me dire qu’ils préféreraient me voir plutôt le samedi à 4 heures. Un rendez-vous que je ne devais pas manquer parce que le gendarme qui s’occupe de mon dossier serait absent pendant deux mois. Ils ont précisé qu’à la fin de ce nouvel interrogatoire je pourrai récupérer mes documents administratifs. En fait, j’ai préféré différer ce rendez-vous qui avait été programmé. J’ai préféré venir à la gendarmerie de mon propre chef, le mardi suivant, où ils étaient mécontents de me voir. Par contre, le gendarme qui devait être absent était bien là à son poste. Ils me font savoir qu’il faudra encore plusieurs semaines pour analyser ce qui est contenu sur mes disques durs. Puis que si par malheur le taux de THC dans mes graines dépassait les 2% ou, que si l’un des clients qui m’aurait acheté des graines était un mineur, je risquais de me retrouver aux Assises. Finalement, ils m’ont relâché en me rendant mes papiers administratifs, qu’ils ont entièrement photocopiés, ainsi que mon appareil photo numérique. Je ne sais pas quand aura lieu la suite.
J’ai contacté un avocat à Montpellier, mais c’est loin de chez moi et un avocat à Valence qui me demande 1500 euros. Je rajoute que j’ai deux enfants à charge, 14 et 8 ans, et que je suis actuellement sans emploi et bénéficiaire du RMI. Au vu de ma situation financière catastrophique en ce moment, il m’est difficile de trouver l’argent nécessaire pour me payer les services d’un avocat.
Jean-Jacques Royo