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Les étudiants fumeraient moins de tabac mais plus de cannabis

AP | 24.11.04 | 18:05


PARIS (AP) -- Les étudiants français fument moins de cigarettes mais plus de joints: le nombre de fumeurs de tabac a reculé de 10% par rapport à 2001, tandis que la consommation de cannabis progressait de sept points, selon une étude publiée mercredi par la Mutuelle des étudiants (LMDE).
Selon cette enquête, réalisée auprès de 4.855 étudiants avec le soutien du ministère de la Santé, 21,2% des filles et 21,8% des garçons fument au moins une cigarette par jour. Une proportion en recul de 10% en trois ans, puisqu'en 2001, la LMDE faisait état de 31,8% de fumeurs quotidiens chez les étudiants. En outre, 60,9% d'entre eux affirment n'avoir jamais touché au tabac.
Mais si le nombre de fumeurs est en recul, 48% d'entre eux n'envisagent pas d'arrêter. Le désir d'arrêter la cigarette est proportionnel à la consommation: au-delà de trente cigarettes quotidiennes, les trois quarts des étudiants interrogés souhaitent arrêter, contre 53% pour ceux qui fument moins d'un paquet par jour.
Interrogés sur les raisons d'arrêter, ils citent en priorité une meilleure condition physique (82,7%) et la peur de tomber malade (71,7%). Le prix est le troisième argument le plus cité, et cela davantage par les filles (68,5%) que par les garçons (61,5%). L'odeur et l'envie d'avoir un enfant sont évoqués par plus de la moitié des étudiants.
A l'inverse, l'enquête observe une augmentation de la consommation de cannabis: 29% des étudiants ont déjà fumé ou fument actuellement cette drogue dite «douce», contre 22% en 2001. Sur l'ensemble des sondés, 15,2% déclarent avoir déjà essayé et 13,7% disent fumer occasionnellement ou tous les jours. Soixante-huit pour cent n'ont jamais touché à un joint.
Par ailleurs, la consommation de cannabis se fait généralement en société: 85% des consommateurs le fument en groupe, 27% avec leur conjoint et 23% en solitaire. Sujet d'inquiétude pour la Mutuelle des étudiants, seuls 8% des fumeurs de cannabis considèrent qu'il existe un risque d'accoutumance et 4% un effet cancérigène. AP

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