Pétards passifs, amende active
Posté: 09 Nov 2004, 09:21
Le conducteur abstinent peut être contrôlé positif.
Par Edouard LAUNET
lundi 08 novembre 2004
Problème : vous roulez vers vos vacances bretonnes en compagnie d'amis facétieux qui ont transformé la banquette arrière de votre véhicule en coffee-shop. Au volant, vous vous abstenez bien sûr de téter quoi que ce soit. Cependant, au vu de la brume qui a envahi l'habitacle, vous vous demandez quelle tête aurait votre test de salive si d'aventure la maréchaussée avait l'envie de tester sur vous son dernier gadget. Eh bien, il n'est pas impossible que ce test soit positif, apprend-on dans le numéro d'octobre du Journal of Analytical Toxicology (article disponible dans la catégorie THC et conduite).
Sous le titre «Exposition passive à la fumée de cannabis et test de salive», des chercheurs américains rapportent avoir enfermé dans une petite pièce non ventilée, durant quatre heures, quatre non-fumeurs («volontaires» , précisent les auteurs) et cinq «fumeurs actifs de cannabis». L'expérience s'est déroulée comme suit : chacun des «fumeurs actifs» a grillé son petit pétard pendant une vingtaine de minutes en rigolant finement (aquaruium ), tandis que les «fumeurs passifs» commençaient à trouver le temps long et les blagues franchement vaseuses . Puis trois longues heures et demie se sont encore écoulées. Les chercheurs eux-mêmes s'étaient probablement repliés dans un endroit sûr et ventilé, faisant juste de brèves incursions sur le lieu du crime pour effectuer sur les séquestrés des prélèvements de salive réguliers. Conclusion des auteurs : «Le risque d'un test positif pour le fumeur passif est limité à une période d'environ trente minutes après exposition.» Limité mais donc pas nul.
Dès lors, comment réagir ? Faut-il éjecter vos potes sur la première aire d'autoroute qui se présente ? Pas sympa. Tirer sur le spliff puisque de toute façon vous serez contrôlé positif ? Nous le déconseillons formellement. Ouvrir les vitres en grand ? Nous sommes en novembre. Une fois de plus, la recherche scientifique semble avoir créé plus de problèmes qu'elle n'a été en mesure d'en résoudre.
© libération
Un article au style sympa.
Par Edouard LAUNET
lundi 08 novembre 2004
Problème : vous roulez vers vos vacances bretonnes en compagnie d'amis facétieux qui ont transformé la banquette arrière de votre véhicule en coffee-shop. Au volant, vous vous abstenez bien sûr de téter quoi que ce soit. Cependant, au vu de la brume qui a envahi l'habitacle, vous vous demandez quelle tête aurait votre test de salive si d'aventure la maréchaussée avait l'envie de tester sur vous son dernier gadget. Eh bien, il n'est pas impossible que ce test soit positif, apprend-on dans le numéro d'octobre du Journal of Analytical Toxicology (article disponible dans la catégorie THC et conduite).
Sous le titre «Exposition passive à la fumée de cannabis et test de salive», des chercheurs américains rapportent avoir enfermé dans une petite pièce non ventilée, durant quatre heures, quatre non-fumeurs («volontaires» , précisent les auteurs) et cinq «fumeurs actifs de cannabis». L'expérience s'est déroulée comme suit : chacun des «fumeurs actifs» a grillé son petit pétard pendant une vingtaine de minutes en rigolant finement (aquaruium ), tandis que les «fumeurs passifs» commençaient à trouver le temps long et les blagues franchement vaseuses . Puis trois longues heures et demie se sont encore écoulées. Les chercheurs eux-mêmes s'étaient probablement repliés dans un endroit sûr et ventilé, faisant juste de brèves incursions sur le lieu du crime pour effectuer sur les séquestrés des prélèvements de salive réguliers. Conclusion des auteurs : «Le risque d'un test positif pour le fumeur passif est limité à une période d'environ trente minutes après exposition.» Limité mais donc pas nul.
Dès lors, comment réagir ? Faut-il éjecter vos potes sur la première aire d'autoroute qui se présente ? Pas sympa. Tirer sur le spliff puisque de toute façon vous serez contrôlé positif ? Nous le déconseillons formellement. Ouvrir les vitres en grand ? Nous sommes en novembre. Une fois de plus, la recherche scientifique semble avoir créé plus de problèmes qu'elle n'a été en mesure d'en résoudre.
© libération
Un article au style sympa.