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Une tonne de drogues s'entasse au palais de justice

MessagePosté: 02 Nov 2004, 18:17
par Anonymous
LE MAGOT entreposé au palais de justice d'Evry ferait tourner la tête de plus d'un trafiquant. Plus d'une tonne de drogues en tout genre dormirait dans des armoires fermées à double tour. Du cannabis, des sachets de cocaïne ou des cachets d'ecstasy saisis par les policiers et gendarmes du département.


Alors que la police des polices poursuit son enquête sur sept policiers d'une compagnie d'intervention (CDI) basée à Juvisy-sur-Orge, soupçonnés d'avoir organisé des parties fines et consommé du cannabis confisqué, « le Parisien » a cherché à savoir ce que devenaient les saisies de drogue. Un sachet de 45 grammes de cannabis aurait notamment été trouvé dans un casier personnel de la CDI. « Avec la prolifération de consommateurs de cannabis, un vent de banalisation et de dépénalisation souffle sur la France, confie un haut fonctionnaire de police. Très souvent, quand des policiers surprennent une personne en train de fumer, ils se contentent de lui faire la leçon habituelle sur les risques qu'il encourt, de le palper et d'écraser son joint. Cela évite aussi de faire un scellé et de remplir toute la paperasse pour une si petite quantité de drogue. »
Une procédure très stricte Impossible, donc, de savoir ce que deviennent réellement tous les joints confisqués. Et qui n'a pas entendu parler des drogues mises de côté par les enquêteurs pour « rémunérer les informations des indics ». « Faux, rétorque le haut fonctionnaire. C'est du fantasme de séries policières ! » « Cette pratique existe bel et bien, assure un gardien de la paix d'un département voisin. J'ai déjà croisé à plusieurs reprises des collègues de brigades des stupéfiants qui l'évoquaient. » Pourtant, lorsqu'une personne est interpellée pour consommation, détention ou vente, la procédure se veut très stricte. Les produits doivent immédiatement être placés sous scellés. La quantité est pesée et un échantillon est extrait pour analyse. « Si nous perdons un paquet ou si une partie de la drogue disparaît, assure un policier, nous risquons de graves poursuites judiciaires. » Une fois sous scellés, le produit saisi est entreposé au greffe du palais de justice d'Evry. « Les scellés sont en sûreté, dans une pièce bien sécurisée, assure avec une pointe de mystère le procureur de la République d'Evry, Jean-François Pascal. Mais quand la quantité excède plusieurs kilos, nous ne gardons qu'un échantillon jusqu'au procès. Le reste est détruit à l'usine d'incinération de Vert-le-Grand. » Un juge d'instruction d'Evry impose pourtant de garder... toutes les quantités saisies, jusqu'au classement du dossier ! « Nous avons dû garder les 300 kg saisis au printemps dernier dans un camion sur la A 10 », reconnaît-on au parquet d'Evry. De sources policières, plus d'une tonne de drogue reposerait au palais de justice. « C'est excessif », assure le procureur qui refuse de dévoiler le chiffre pour des raisons de sécurité. Il faut dire que, même si ces faits sont rares, l'attaque d'une gendarmerie des Sables-d'Olonne (Vendée) a frappé les esprits. En mars 2002, un commando de trafiquants avait pris d'assaut la brigade, persuadé de récupérer une cargaison de 330 kg de cocaïne perdue quelques jours plus tôt sur une plage. En Essonne, aucune n'attaque n'a jamais été déplorée. Les seuls vols constatés sont pour l'instant venus de l'intérieur. Le 13 septembre dernier, un employé toxicomane du tribunal, affecté au service des scellés, a ainsi écopé de 18 mois de prison avec sursis et une exclusion de quatre ans de la fonction publique, pour avoir pioché dans ce trésor de guerre.
(Le Parisien)

Re: Une tonne de drogues s'entasse au palais de justice

MessagePosté: 21 Jan 2013, 03:51
par Anonymous
Bof, du réchauffé leur info...

Depuis " Les frères pétard " on connait tout ça...

Phinéas