par Anonymous » 20 Juin 2004, 18:26
PARIS -
LES JEUNES ET LE CANNABIS
La Nouvelle République du Centre-Ouest (Jean-Claude Arbona)
«C'est une »déclaration de guerre à la jeunesse« s'indignent les défenseurs
du cannabis. L'accusation est excessive. Les pouvoirs publics ont pour
mission de protéger la jeunesse; on ne peut concevoir qu'ils lui autorisent
l'usage d'un produit qui, selon des experts en toxicologie, loin d'être
inoffensif est pire que le tabac. Or la consommation de cannabis dans les
collèges et lycées touche de plus en plus de mineurs, dont certains y
succombent intensivement. Le danger »sanitaire« est réel. Bien sûr, taxer
l'usage du hasch par des contraventions sanctionnera plus qu'auparavant
cette pratique. Et plus d'un jeune pris à acheter ou fumer un joint se
sentira agressé par le PV d'amende. Mais l'objectif vise moins à punir -sauf
évidemment les traficants et revendeurs à des mineurs- qu'à faire prendre
conscience de la nocivité du produit. Le tabac, l'alcool, le cannabis, voire
certains médicaments, sont tous des drogues. Il faut éviter au jeune
consommateur occasionnel le passage à la dépendance.»
AFP 181948 JUN 04 drogue-cannabis-manifestation
Polémique au sein de l'UMP sur la répression de l'usage de drogue
PARIS, 18 juin 2004 (AFP) - Jean-Luc Romero, secrétaire national de l'UMP, a
ouvert vendredi dans un communiqué une polémique avec le sénateur Bernard
Plasait (UMP, Paris) à propos de la Mission interministérielle de lutte
contre la drogue et la toxicomanie (MIDLT).
Al'occasion du dépôt d'une proposition de loi sur la drogue par quelque 240
députés et sénateurs de droite, M. Plasait avait estimé que la MIDLT, «ne
sert à rien puisqu'elle n'a pas été fichue de faire quelque chose depuis que
ce gouvernement est en place».
M. Romero, en charge à l'UMP de la lutte contre le sida et contre les
comportements à risque, «regrette» ces «propos déplacés» et rappelle que la
MIDLT «a rendu dès le 15 septembre 2003 un projet de réforme de la loi de
1970 au Premier ministre, à sa demande, ainsi qu'un nouveau plan de lutte
contre la toxicomanie», selon son communiqué.
S'agissant de la proposition de loi, qui vise à supprimer la prison pour les
consommateurs, notamment de cannabis, tout en mettant en place un important
arsenal répressif, M. Romero appelle le gouvernement à «ne pas céder aux
sirènes sécuritaires et anti-jeunes du sénateur Bernard Plasait».
Selon lui, cette initiative «va semer une grande incompréhension chez les
jeunes qui ne peuvent comprendre l'acharnement passionnel contre le
cannabis, alors que, dans le même temps, on affiche un laxisme dans la lutte
contre l'alcoolisme en remettant en cause la suppression des privilèges des
bouilleurs de crus et la loi Evin».
jmt/sb
AFP 181922 JUN 04 drogue-justice-ump
Usage de drogue: la confiscation de portables plutôt que la prison (CHAPEAU)
PARIS, 18 juin (AFP) - Une proposition de loi sur la drogue, déposée
mercredi à l'Assemblée nationale et au Sénat, vise à remplacer les peines de
prison pour les usagers par des amendes et des sanctions comme la
confiscation de portables et de véhicules ou l'interdiction d'émettre des
chèques.
Cette initiative a été prise par des membres du «groupe interparlementaire
de refus de la banalisation des drogues» qui compte environ 240 députés et
sénateurs de l'UDF et l'UMP.
Elle a été sévèrement critiquée par le Collectif d'information et de
recherche cannabique (CIRC) qui a célébré vendredi au parc de la Villette à
Paris le 28ème anniversaire de «l'Appel du 18 joint», prônant une
légalisation du cannabis.
Le texte des parlementaires, qui doit être examiné par la commission des
lois avant un éventuel examen, prévoit notamment la restriction de l'usage
de chéquiers, la suspension du permis de conduire, l'immobilisation et la
confiscation de voitures, de cyclomoteurs et de téléphones portables.
Des cures de désintoxication pourraient être imposées par la justice qui
serait habilitée à diligenter des enquêtes dans l'environnement familial,
social et professionnel des contrevenants.
Enfin, la prison resterait possible en cas d'usage de stupéfiants en
présence de mineurs ou s'il se fait dans ou aux alentours d'un établissement
scolaire. Les dépositaires de l'autorité publique s'exposeraient également à
de l'emprisonnement.
Ce texte a pour vocation à remplacer la loi de 1970, unanimement jugée
obsolète et axée sur l'héroïne. Le texte déposé par Bernard Plasait (UMP) au
Sénat et Richard Dell'Agnola (UMP) à l'Assemblée apparaît comme centré sur
le cannabis.
AFP 181555 JUN 04 drogue-justice
M. Dell'Agnola (UMP) défend des sanctions comme la confiscation de véhicule
(TROIS QUESTIONS)
PARIS, 18 juin 2004 (AFP) - Le député UMP Richard Dell'Agnola, qui a déposé
une proposition de loi sur l'usage de drogue, estime que ce texte
«équilibré» ne vise pas les jeunes et défend le bien-fondé de sanctions
comme la confiscation de portables ou de véhicules.
QUESTION : Des associations reprochent à votre texte d'être anti-jeunes et
anti-pauvres...
REPONSE : «Ce sont les tenants de la dépénalisation qui s'en prennent aux
jeunes et aux pauvres en ne leur disant pas que fumer du haschisch comporte
des risques. Notre texte est opérationnel et équilibré. Il prévoit une
panoplie graduelle de sanctions et laisse au parquet le pouvoir d'apprécier
au cas par cas, en regardant par exemple de quel type d'intoxication il
s'agit ou s'il s'agit de fumeurs habituels.
Il faut rappeler l'interdit, dire qu'on ne peut pas consommer impunément du
cannabis. Mais le texte a une dimension pédagogique. Peut-être que des gens
vont prendre en compte les menaces de sanction ou les dangers du cannabis,
et cesser de fumer».
Q: Comment justifier la confiscation de véhicules ou de portables des
usagers ou le maintien de la prison dans certains cas?
R: «Il faut s'attaquer à ce qui a concouru à l'infraction. Pour consommer,
il faut acheter et, souvent, le portable sert à communiquer avec le dealer.
La voiture peut transporter (des stupéfiants) et être un endroit où les gens
consomment. Cela fait partie de la liste exhaustive de sanctions que nous
avons dressée et que le juge n'utilisera peut-être pas.
(Avec la prison), on vise les majeurs qui incitent les mineurs à fumer,
notamment s'ils disposent d'un ascendant sur les jeunes de par leurs
fonctions ou leurs missions».
Q: Des médecins estiment qu'imposer des cures de désintoxication est inutile
et s'inquiètent des enquêtes, que vous souhaitez, dans l'environnement
professionnel et familial d'usagers.
R : «Il s'agit de produits interdits, on est donc dans le cadre de la
contrainte. Parfois, il peut être utile d'obliger à se désintoxiquer. Si le
procureur décide que quelqu'un mérite d'être désintoxiqué, il peut imposer
cette sanction à la place d'une autre.
Les enquêtes permettront au procureur d'approcher une réalité, de comprendre
pourquoi un jeune a été entraîné dans une fuite en avant, et de prendre une
sanction adaptée».
ng/bp/sp
AFP 181518 JUN 04 drogue-justice
Dépôt d'une proposition de loi sur la drogue à l'Assemblée et au Sénat
PARIS, 17 juin (AFP) - Une proposition de loi remplaçant celle de 1970 sur
la drogue, «réaffirmant l'interdit» notamment pour la consommation de
cannabis, a été déposée mercredi au Sénat et à l'Assemblée nationale, a-t-on
appris jeudi auprès de parlementaires.
Cette initiative a été prise par le groupe interparlementaire de refus de la
banalisation de la drogue, qui compte quelque 240 députés et sénateurs UMP
et UDF, tels que le président de l'UMP Alain Juppé ou son vice-président
Jean-Claude Gaudin.
Selon plusieurs parlementaires, cette proposition de loi prévoit notamment
de «réaffirmer l'interdit» en accompagnant la suppression des peines de
prison pour usage, de l'instauration de contraventions de cinquième classe
(jusqu'à 1.500 euros).
L'usage redeviendrait un délit, jugé devant un tribunal correctionnel, pour
ceux qui auraient été pris en infraction trois fois en moins de deux ans,
a-t-on précisé. Aucune peine de prison ne pourrait être prononcée.
En revanche, si la loi était adoptée, il est prévu de développer
l'injonction thérapeutique avec la possibilité de placer les usagers de
stupéfiants, notamment de cannabis, dans des centres spécialisés.
Ce texte devrait être examiné en octobre ou novembre prochain, a indiqué à
l'AFP le député UMP Richard Dell'Agnola qui, interrogé sur des assurances du
gouvernement à ce propos, a répondu: «on a des raisons de croire que cette
proposition de loi pourrait prospérer».
«Le gouvernement doit considérer ce sujet comme une priorité. Il ne l'a pas
fait jusqu'à présent. Nous voulons l'obliger à inscrire à l'ordre du jour
quelque chose qu'il a tendance à reporter sine die», a de son côté expliqué
à l'AFP le sénateur UMP Bernard Plasait, auteur en 2003 d'un rapport
sénatorial, «Drogue, l'autre cancer».