Libération :Un regain de répression
Posté: 21 Jan 2013, 03:38Un regain de répression
Par Matthieu ECOIFFIER
mercredi 25 février 2004
Sur les drogues, les antiprohibitionnistes font face à un regain de répression judiciaire. Les parquets font ainsi systématiquement appel des jugements de relaxe. Hier, outre THC, était aussi jugée à Montpellier l'affaire «Mauvaise graine», une boutique dédiée au chanvre. Aujourd'hui, à Douai, l'association Pot Head Pixies, administrant le portail cannabistrot.net, fait appel de l'interdiction de ses activités sur l'Internet. Le 9 mars, aura lieu à Paris le procès du livre la Culture en placard (Ed. du Lézard). «C'est du harcèlement. On réutilise l'article L630 qui interdit toute dissidence», dénonce Kshoo, gérant de Mauvaise graine: «En première instance, j'ai gagné et on m'a restitué la saisie : des produits dérivés du chanvre (non psychoactifs, ndlr), des affiches de "propagande" et la revue A-Sud des "drogués heureux", subventionnée par les pouvoirs publics. Le procureur considère que ces trois éléments réunis sous mon toit c'est de l'incitation ! Il demande 20 000 euros d'amende et trois ans d'interdiction d'activité.» Décision le 23 mars. Enfin «des acteurs de la politique officielle de réduction des risques se retrouvent devant les tribunaux quand ils informent le public», dénonce Jean-Marc Priez, président de Technoplus, dont le procès en appel aura lieu le 8 mars à Paris. «Nos dépliants de prévention sont poursuivis lorsqu'ils sont diffusés sur Internet mais pas dans les lieux festifs.» Une pétition de soutien, signée par Jack Lang et François Hollande, circule sur http://reductiondesrisques.free.fr.
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Sur les drogues, les antiprohibitionnistes font face à un regain de répression judiciaire. Les parquets font ainsi systématiquement appel des jugements de relaxe. Hier, outre THC, était aussi jugée à Montpellier l'affaire «Mauvaise graine», une boutique dédiée au chanvre. Aujourd'hui, à Douai, l'association Pot Head Pixies, administrant le portail cannabistrot.net, fait appel de l'interdiction de ses activités sur l'Internet. Le 9 mars, aura lieu à Paris le procès du livre la Culture en placard (Ed. du Lézard). «C'est du harcèlement. On réutilise l'article L630 qui interdit toute dissidence», dénonce Kshoo, gérant de Mauvaise graine: «En première instance, j'ai gagné et on m'a restitué la saisie : des produits dérivés du chanvre (non psychoactifs, ndlr), des affiches de "propagande" et la revue A-Sud des "drogués heureux", subventionnée par les pouvoirs publics. Le procureur considère que ces trois éléments réunis sous mon toit c'est de l'incitation ! Il demande 20 000 euros d'amende et trois ans d'interdiction d'activité.» Décision le 23 mars. Enfin «des acteurs de la politique officielle de réduction des risques se retrouvent devant les tribunaux quand ils informent le public», dénonce Jean-Marc Priez, président de Technoplus, dont le procès en appel aura lieu le 8 mars à Paris. «Nos dépliants de prévention sont poursuivis lorsqu'ils sont diffusés sur Internet mais pas dans les lieux festifs.» Une pétition de soutien, signée par Jack Lang et François Hollande, circule sur http://reductiondesrisques.free.fr.
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